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Région Publié le samedi 2 novembre 2013 | AIP

Korhogo se prononce pour une réconciliation vraie

Korhogo, Les populations de Korhogo, les autorités politiques, religieuses et la société civile estiment que pour réconcilier les Ivoiriens, il faut un vrai désarmement, un mea-culpa des différents protagonistes, une implication des autorités coutumières, religieuses et de la société civile.

Un étudiant de l’Université Gbon Péléforo Coulibaly de Korhogo, Yao Donatien, a déclaré à l’AIP que pour aller à la réconciliation, il faut véritablement que le désarment soit fait car à Korhogo, la prolifération des armes occasionne constamment des braquages de moto, la méfiance et le stress des populations. Il a également invité la population « au désarmement des cœurs et dans les ménages ».

Le curé de la paroisse de la cathédrale de Korhogo, le Père Boris, a pour sa part souligné que la réconciliation implique trois niveaux : se réconcilier d’abord avec Dieu, puis avec soi-même et avec son prochain, enfin. Pour lui, cette réconciliation avec Dieu invite la personne à ouvrir les yeux sur le prochain.

Il a cité un proverbe Berbère qui dit : « j’ai gravi la montagne et j’ai vu un fauve quant je me suis rapproché, j’ai vu que c’était un homme et je me suis rapproché davantage, j’ai découvert que c’était un frère ».

Pour le Père Boris, ce proverbe signifie que quelques fois, en restant loin les uns des autres, en regardant les autres à travers ses jugements, l’être humain risque de les voir comme des fauves, mais en se rapprochant les uns des autres, l’on découvre que l’on est tous des frères et sœurs.

Il a également invité au mea-culpa des différents protagonistes. « Celui qui veut aider son frère à mettre la propreté dans notre œil, il faudrait auparavant qu’il ait les doigts propres », a-t-il déclaré. « Trop souvent, nous condamnons très facilement les uns et les autres sans nous remettre en cause. Donc, pour une réconciliation vraie, chacun doit pouvoir regarder ses mains qui ne sont pas très souvent innocentes, voir comment les laver, avant de pouvoir serrer les mains des frères », a ajouté le prélat.

Il a souhaité que ce soit au niveau des responsables politiques, religieux, coutumiers et même au niveau des décideurs que chacun prenne conscience véritablement que « la priorité, c’est la personne humaine, la priorité c’est la réconciliation, la priorité c’est la paix. Sans paix, sans réconciliation véritable, l’on ne peut être heureux ».

Abondant dans le sens du prêtre, le président du Mouvement Ivoirien des Droits Humains (MIDH), président de la plateforme de la société civile pour le district des Savanes, M. Yacouba Ouattara, a indiqué que l’implication des chefs traditionnels, des religieux et de la société civile est nécessaire pour inculquer le "vivre ensemble" aux populations et les amener à avoir un esprit de tolérance envers le prochain.

Il a aussi souhaité l’implication des femmes qui, au cours de la crise, ont participé à hauteur de 90% à la gestion du ménage. Pour lui, la femme est sensible et considère que la vie est sacrée, contrairement aux hommes.

La 3ème adjointe au maire de Korhogo, Mme Koné Cissé Fanta, a indiqué, pour sa part, que la réconciliation est un long processus, une démarche de longue haleine. Selon elle, il faut approcher les différentes sensibilités, les différents groupes, les associations, leur parler de réconciliation et faire également des exposés, des communications, des forums, des théâtres et sketchs sur la réconciliation.

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