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Société Publié le jeudi 12 décembre 2013 | Ivoire-Presse

Lutte contre la cherté de la Vie : la CNDHCI échange avec les acteurs du vivrier et de la filière Bétail

Aller à la rencontre des acteurs du secteur vivrier et de la filière bétail. Echanger avec eux pour connaitre leurs problèmes et faire des recommandations à l’Etat pour agir sur la cherté de la vie. Tels sont les objectifs que s’est assignés la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI), en échangeant le mercredi 11 décembre 2013, avec ces acteurs. Quatre équipes ont été constituées pour ces consultations de terrain qui ont conduit les commissaires aux Droits de l’Homme à Cocody, Adjamé et à Yopougon. Au cours de ces échanges, les acteurs ont mis le doigt sur la faible production des produits vivriers et de la viande, l’enclavement des zones de production, le coût élevé du transport des produits, la non mécanisation de l’agriculture, le non accès au crédit et au financement, le manque de « volonté politique », décrié surtout par les acteurs en ce qui concerne le bétail.
« Pendant la saison pluvieuse, les denrées sont moins chères. Pendant la saison sèche, les produits sont chers parce qu’on ne produit pas assez. Notre production en Côte d’Ivoire ne nous permet pas d’avoir des denrées alimentaires sur toute la saison. Nous n’avons pas mécanisé la production en Côte d’Ivoire. Les zones de production sont enclavées. Il faut les désenclaver. Nous n’avons pas les moyens pour faire la distribution des produits en Côte d’Ivoire dans les conditions idoines. Nous n’avons pas de parc à auto. (…) Avec tous ces problèmes, les prix ne peuvent que grimper. Il faut permettre aux jeunes de revenir à la terre en leur donnant des moyens (des tracteurs) pour augmenter notre production. », a expliqué Madame Boti Lou Rosalie, Président de la Coopérative Cocovico, rencontrée par les commissaires de la CNDHCI à Cocody-Angré.
Concernant la filière Bétail, « On n’est pas auto-suffisant en viande parce qu’on n’a pas la volonté. Il faut que l’Etat s’y mette en approchant les petits producteurs et leur apportant les moyens. », soutient M. Coulibaly Salif, Président de la Fédération des coopératives de la Filière bétail.
Ces échanges s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de la mission de promotion, de protection et de défense des Droits de l’Homme, de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI).
Pour le Secrétaire exécutif de la CNDHCI, Réné Hokou Légré qui conduisait l’Equipe 4 au siège la Fédération des coopératives de la Filière bétail, à Cocody-Lycée Technique, « il s’agit pour la Commission, explique t-il, d’ouvrir une lucarne sur les conditions d’approvisionnement des coopératives du vivrier et du secteur du bétail, en Côte d’Ivoire. » Pour lui, cette campagne a pour objet « de créer un cadre d’échanges entre ces acteurs et la CNDHCI sur les conditions d’exercice de leurs activités respectives et leur impact sur le coût de la vie, en vue de la formulation de recommandations à l’Etat. »
« Dans le cadre de nos activités, nous avons décidé d’insister sur les droits économiques et sociaux. Ce sont des droits qui ne font pas suffisamment l’objet de promotion et de protection. C’est dans ce cadre que les secteurs du vivrier et du bétail, qui ont un impact considérable sur la perception que les ivoiriens ont du coup de la vie, ont été consultés. Nous nous sommes dit qu’il fallait que nous les rencontrions pour comprendre leurs difficultés et faire l’évaluation de leurs activités en vue d’identifier les facteurs qui favorisent le renchérissement du coup de la vie comme nous l’avons constaté. », a-t-il insisté.
En effet, la Présidente de la CNDHCI, Madame Paulette Badjo a décidé d’accorder la priorité aux droits économiques, sociaux et culturels au cours de son mandat. D’où cette série d’activités en marge de la commémoration de la journée internationale des Droits de l’Homme le 10 décembre 2013. Madame Badjo a supervisé elle-même ces consultations et s’est rendue au Marché-Gouro, à Adjamé -Roxy au siège la Coopérative COMAGOA. Elle a échangé avec Dame Nanti Lou Madeleine, qui a apprécié cette initiative. Madame Koné De Messe Zinsou, commissaire aux Droits de l’Homme, qui conduisait l’Equipe 2 d’Adjamé relevé dans le discours de ses hôtes « le coup élevé du transport des denrées alimentaires, l’augmentation anarchique des coûts entre le grossiste et le semi grossiste, la saisonnalité des produits. »
L’Equipe 3 conduite par le Vice-président de la CNDHCI, M. Traoré Wodjo Fini, s’est rendue à Yopougon, pour rencontrer les membres de la coopérative CODIYOP, sise non loin du carrefour Siporex, route de Dabou. Ici même tonalité du discours. « Le premier problème identifié ici a trait à l’espace. Les femmes sont sur un domaine appartient à l’Etat et elles sont menacées d’expulsion. Elles souhaiteraient avoir leur propre espace. Un autre problème, c’est l’évacuation de la production et le coût du transport. De plus, elles n’ont pas de matériel roulant pour produire et assurer une bonne commercialisation. Enfin elles souhaitent avoir accès au crédit. », a soutenu M. Traoré Wodjo Fini.
L’équipe 1 conduite par Madame Sangaré Namizata, Trésorière Générale de la CNDHCI, à la Coopérative COCOVICO du marché d’Angré, a assuré que la CNDHCI fera des propositions au Gouvernement pour faciliter le travail de ces « mères nourricières » afin de résoudre les problèmes liés à la production et à la commercialisation des produits vivriers et de la viande sur le marché.
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