Des hommes en armes sèment du cannabis dans le champ de l’adjoint au maire d’Azaguié

Un quart d'hectare de cannabis est en plein fleurissement dans la plantation du 2ème adjoint au maire de la commune d'Azaguié, a dénoncé vendredi ce dernier, qui accuse des hommes en armes d'y avoir fait germer cette drogue et de semer la terreur en représailles.

« Ils l'ont planté entre le maïs et la tomate », a dénoncé Amara Touré, dans un entretien avec la presse locale. M. Touré a expliqué avoir surpris à plusieurs reprises, le nommé 'Alléluia' en train de fumer de la drogue dans son champ, en compagnie d'un autre individu armé. 'Alléluia' est connu à Azaguié comme un supplétif des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), soutient l'adjoint au maire.

« Ils nous ont interdit l'accès à notre plantation où ils récoltent depuis un mois, nos cultures du vivrier », a ajouté l'élu. Il a indiqué que lui et son aîné Lanciné (qui réside dans le campement), ont été refoulés et menacés de leur propre plantation, en présence du chef de village d'Azaguié-Gare, Nanan Abokon Raphaël.

« Il plante la drogue, la consomme, me chasse de mon champ et la gendarmerie y est impuissante », a déploré l'adjoint au maire qui dit comprendre la situation des gendarmes.

« En ma présence, il a menacé verbalement et avec une arme blanche, des éléments de la gendarmerie venue pour l'entendre », a révélé à la presse, Touré Amara, trouvé à l'hôpital, au côté de son aîné.
Ce dernier avait été tailladé tôt dans la journée, à la machette, par les mêmes hommes en armes, au champ et devant tous, a expliqué Amara Touré.

« Si je te blesse, se sera sans suite », aurait lancé 'Alléluia' au vieux Lanciné, avant de lui asséner de violents coups de machette sur le crâne, ont indiqué les témoins de la scène.

« Son crâne +pissait+ quand ils sont arrivés à l'hôpital », a relevé le personnel soignant. Le vieux Touré Lanciné a eu la peau du crâne enlevé, l'arrière de l'oreille droite tailladé et le pouce à moitié sectionné.

Le second blessé, Aké Romaric, a été évacué d'urgence sur l'hôpital de Yopougon. « A son arrivée, le bloc était occupé », a indiqué le praticien. Il a expliqué que la victime présente des blessures plus graves, avec le tendon sectoriel sectionné, le pouce entièrement et complètement coupé et une plaie ouverte au genou.

Le premier adjoint au maire, Ekissi Alain, dénonce une situation d'insécurité grandissante dans la ville d'Azaguié, depuis un mois. « C'est révoltant, car cela est malheureusement le fait d'hommes en arme », s'est-il indigné. Il a rappelé la menace proférée par un élément FRCI en arme contre le maire Amon Ekissi, en plein marché. « Si tu bronches, je te mets en sang », lui aurait dit le militaire, avait de tirer une balle en l'air, selon Ekissi Alain.

dd/cmas