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Editorial Publié le lundi 5 mai 2014 | L’Inter

L’observateur: Ces phallocrates enturbannés!

Le 14 avril dernier au Nigeria, la secte islamiste Boko Haram a mené simultanément deux actions d'envergure dont l'ignominie se le dispute à la cruauté. De paisibles citoyens à la recherche d'occasions pour se rendre à leurs lieux de travail, ont été soufflés par des bombes qui ont tué 75 d'entre eux dans une gare bondée d'Abuja, la capitale fédérale. Le même jour, les mêmes radicaux s'en sont pris à un dortoir de jeunes filles à Chibok, une petite ville de l'Etat de Borno dans le Nord-Est du pays. On évalue à 200, le nombre de filles enlevées par ces intégristes. Aux dernières nouvelles, les otages auraient été emmenées et mariées de force au Tchad et au Cameroun voisins, aux hommes de la secte, à un prix dérisoire: 2000 naïras, (5240 Fcfa) l'unité, à peine le prix d'un poulet de chair. C'est dire tout le mépris que ces phallocrates enturbannés ont pour la femme, dont ils sont pourtant très friands. A imaginer la détresse dans laquelle se trouvent les parents de ces jeunes filles depuis trois longues semaines, on ne peut que se révolter contre l'attentisme des autorités de ce pays pourtant considéré comme le géant de l'Afrique. Quel aveu d'impuissance d'un pouvoir qui affiche son incapacité totale à retrouver ces jeunes filles qui sont vouées à être des esclaves sexuelles aux mains de ces individus en mal de virilité! Au nom de la fameuse solidarité africaine tant prônée, mais rarement agissante, que font les pays où ces victimes ont été conduites? Faut-il encore faire venir des éléments du ''GIGN'', le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale française, pour faire avancer l'enquête, comme ce fut le cas pour les 7 otages français enlevés au Nord -Cameroun en février 2013? Il est certain que s'il y avait une seule Française parmi ces filles, Paris aurait depuis longtemps déployé la ''grosse artillerie'' de moyens d'investigations, (appareils d'écoute, de surveillance et autres), y compris les hommes au sol, pour retrouver les otages. Hélas, la souffrance de ces mères risque de durer, car nos dirigeants, pourtant très jaloux de leurs entités territoriales, ne disposent paradoxalement de rien pour les contrôler et les sécuriser.

Charles d'Almeida
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