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Société Publié le jeudi 10 juillet 2014 | AIP

Sommées de déguerpir de la "forêt classée" d’Allokokro les populations s’en remettent au Chef de l’Etat

Les populations des villages d'Akpessékro et d'Allokokro, dans la commune de Yamoussoukro, sommées de quitter la forêt classée d'Allokokro, ont exprimé mercredi, leur refus ''formel'' de sortir des forêts qu'elles soutiennent "appartenir" à leurs ancêtres et s'en remettent à la médiation du Chef de l'Etat.

''Nous sommes catégoriques, nous n'accepterons jamais de quitter cette terre qui appartient à nos ancêtres '', a déclaré Konan Kouamé, François, 70 ans, et notable d'Akpessékro, qui souligne que la forêt d'Allkokro "n'a jamais été classée, parce qu'il n'y a jamais eu de bornes ni de pancartes dans cette forêt, qui est plutôt une forêt familiale" depuis l'époque de leurs ancêtres.

Selon les villageois, d'Akpessékro et d'Allokokro, en février, des agents de la direction régionale de la société pour le développement des forêts (SODEFOR), sont venus leur demander de se retirer de leurs forêts, en application d'un document signé à l'époque à Dakar, par le gouverneur de l'Afrique occidentale française (AOF) en 1944, qui indique que "la zone d'Allokokro est classée et est appelée forêt classée de Bétéfia".

''Comment un document colonial, peut-il avoir un effet en 2014, après que la Côte d'Ivoire ait eu son indépendance en 1960'' s'interroge pour sa part, le chef du village d'Akpessékro, Michel Ballo.

'' Nous n'accepterons pas de sortir de chez nous'', a-t-il fait savoir, dénonçant les opérations de planting ''forcé'' de tecks qui se déroulent actuellement dans leurs champs.

''Nous ne voulons pas mener un combat contre le gouvernement. Le peuple Akouè est très paisible et les enfants d'Houphouët que nous sommes, avons une culture de paix, nous voulons simplement préserver notre dignité et nous ne sommes pas prêts à brader notre forêt'', a lancé Michel Ballo pour qui, il s'agit d'une '' affaire personnelle et de sous'.
Aussi appelle-t-il le Chef l'Etat Alassane Ouattara, afin qu'il se saisisse de ce dossier et qu'une solution soit trouvée.

M. Brou Yao Jean, chef du village d'Allokokro, dit ne pas comprendre que la zone d'Allokokro devienne "subitement une forêt classée", alors qu'elle est forte de plus de 35 campements, avec plus de 10 000 âmes, et a bénéficié d'une pompe villageoise réalisée par le gouvernement ivoirien et d'une école primaire publique avec plus 300 élèves où sont affectés régulièrement des enseignants de l'Etat de Côte d'Ivoire.

''C'est Houphouët qui nous a encouragés à faire des plantations de café et de cacao, dans cette zone forestière, la seule qui ravitaille le marché de Yamoussoukro, en produits vivriers a-t-il dit.

Il ajoute que depuis le temps d'Houphouët et de tous les présidents qui se sont succédés à la tête de la Côte d'Ivoire'' on n'a jamais entendu dire que cette forêt est classée; si aujourd'hui on nous demande de sortir de notre forêt, c'est ne pas reconnaître ce que Houphouët a fait',' a fait remarquer le chef d'Allokokro qui sollicite à son tour le concours du gouvernement pour mettre fin à cette situation qui dure depuis quatre mois.

nam/ask
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