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Société Publié le mercredi 15 avril 2015 | AIP

En 2050, la disponibilité en eau diminuera dans certaines parties du monde (FAO/CME)

Abidjan - En 2050, il y aura assez d’eau pour produire la nourriture nécessaire à l’alimentation de la population mondiale qui dépassera les neuf milliards, mais la surconsommation, la dégradation des ressources et l’impact du changement climatique réduiront la disponibilité en eau dans de nombreuses régions, en particulier dans les pays en développement, mettent en garde dans un document diffusé, mardi, la FAO et le Conseil mondial de l’eau (CME).

Intitulé "Towards a water and food secure future" (Vers un avenir sûr en eau et nourriture), le rapport souligne que les politiques et les investissements des secteurs public et privé doivent faire en sorte que les cultures, le bétail et le poisson soient produits de manière durable et en sauvegardant les ressources en eau.

Ces actions sont essentielles pour réduire la pauvreté, accroître les revenus et assurer la sécurité alimentaire à de nombreuses personnes vivant dans les zones rurales et urbaines, selon le rapport.

«Sécurité alimentaire et eau sont intimement liées. Nous estimons qu’en élaborant des approches locales et en faisant les bons investissements, les dirigeants mondiaux seront en mesure de garantir qu’il y aura assez d’eau en volume, qualité et accès pour satisfaire la sécurité alimentaire en 2050 et au-delà», a déclaré Benedito Braga, Président du Conseil mondial de l’eau, lors de la présentation du rapport au cours du 7ème Forum mondial de l’eau à Daegu et Gyeongbuk, en Corée du Sud.

«L’essence du défi consiste à adopter des programmes d’investissement qui procurent des rendements à long terme, notamment la réhabilitation des infrastructures. L’agriculture doit suivre la voie de la durabilité et non celle de la rentabilité immédiate», a-t-il ajouté.

«En cette époque de changements accélérés et sans précédent, notre capacité à assurer de manière durable une nourriture suffisante, saine et nutritive est plus que jamais d’actualité. L’eau, comme élément irremplaçable pour parvenir à cette fin, est déjà sous pression du fait à la fois de la demande croissante pour d’autres utilisations, de la mauvaise gouvernance, de l’insuffisance des capacités et du sous-investissement», a déclaré de son côté Maria Helena Semedo, Directrice générale adjointe de la FAO.

En 2050, quelque 60 pour cent de plus de nourriture – jusqu’à 100 pour cent dans les pays en développement – seront nécessaires pour nourrir l’humanité tandis que l’agriculture restera le premier secteur consommateur d’eau dans le monde, absorbant dans de nombreux pays environ les deux tiers ou plus des disponibilités tirées des rivières, des lacs et des aquifères.

En dépit de l’urbanisation rampante, une grande partie de la population mondiale et la plupart des pauvres continueront en 2050 à tirer leurs moyens de subsistance de l’agriculture. Mais le volume d’eau disponible pour l’agriculture se réduira en raison de la demande concurrentielle des villes et de l’industrie, note le rapport.

Dans ce contexte, les agriculteurs, notamment les petits exploitants, devront recourir à des technologies et à des pratiques de gestion judicieuses pour accroître leur production sur des disponibilités limitées en terre et en eau.

Actuellement, la rareté de l’eau affecte plus de 40 pour cent de la population mondiale, une proportion qui devrait atteindre les deux tiers d’ici à 2050.

Cela est largement dû à la surconsommation d’eau pour l’agriculture et la production alimentaire. Dans certaines régions, l’agriculture intensive, le développement industriel et les villes en expansion sont tous responsables de la pollution des sources d’eau, ajoute le rapport.

Pour remédier à la dégradation des ressources et au gaspillage de l’eau, les institutions concernées devraient être plus transparentes en ce qui a trait à leurs mécanismes d’attribution et de tarification, soulignent la FAO et le CME. Fondamentalement, les droits relatifs à l’eau doivent être alloués de manière équitable et inclusive.

cmas
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