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Politique Publié le mardi 23 juin 2009 | Le Temps

Denonciation des fraudes des Republicains a l`enrolement - Ouattara dans tous ses états

Obtenir la naturalisation tous azimuts des ressortissants des pays voisins vivant en Côte d'Ivoire au profit du Rdr, pour servir de bétail électoral. C'est le rêve de Ouattara qui tente tout dans ce sens. Un projet que la vigilance des Ivoiriens, qui suivent de près le processus d'identification, est en train de mettre en échec.

Alassane Dramane Ouattara, en pré-campagne à quelques mois de l'élection présidentielle de novembre 2009, n'est pas content du Président de la Commission électorale indépendante (Cei), Beugré Mambé. L'homme qui s'est confié à des proches, déplore que le Président de la Cei n'ait pas, en tant que pion du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), facilité l'enrôlement des sympathisants du Rdr originaires des pays voisins, auxquels il voulait donner la nationalité ivoirienne en vrac, pour lui servir d'électeurs. Mieux, le mentor des Républicains a vu d'un mauvais œil, les mises en garde de la Cei contre les candidats à la fraude. Pour lui, Mambé n'a pas rempli la mission que le Rhdp lui a confiée en le portant à la tête de la Commission.

L'obsession de la naturalisation des étrangers

A dire vrai, il n'y a pas de quoi être surpris de la colère de Ouattara contre Mambé. Le combat de l'homme, depuis qu'il a affiché ses intentions de gouverner la Côte d'Ivoire par tous les moyens, a été de contraindre la République à naturaliser les ressortissants Cedeao, originaires des pays voisins. Des communautés étrangères que Ouattara, en bon manipulateur, tente de convaincre, au nom de son " combat pour leur naturalisation ". Une nationalité qu'eux-mêmes, la plupart du temps, ne demandent pas. A la limite, le Républicain veut les y contraindre. Et, en faisant coïncider ces deux "combats ", il entretient une confusion dans l'opinion. Faire croire que les ressortissants étrangers dont il veut faire son bétail électoral, sont des Ivoiriens. Mieux, ses militants que le pouvoir veut priver de la nationalité dans un but " ivoiritaire ", afin de réduire son électorat. Ouattara, en usant de ce stratagème, espère ainsi qu'au nom de la paix, le Président Laurent Gbagbo, sous la pression de ses soutiens extérieurs, acceptera de naturaliser systématiquement des millions d'étrangers instrumentalisés à cette fin.

Marcoussis et les 3 millions de Burkinabè

Déjà à Marcoussis, il avait clairement affiché son projet en demandant la naturalisation sans condition de 3 millions de Burkinabè vivant en Côte d'Ivoire, sous l'aberrant prétexte qu'ils étaient installés dans le pays depuis longtemps. Alors que ces derniers qui n'ont jamais demandé à devenir Ivoiriens de cette manière, ont tout aussi clairement fait savoir qu'ils ne se sentaient pas concernés par un combat qui n'est pas le leur. Et c'est donc à raison que l'Assemblée nationale a tout simplement rejeté cette " loi de Marcoussis ". Un revers que Ouattara n'a pas digéré. En effet, quelques uns de ses proches révèlent qu'il envoie nuitamment, des missions auprès de cette communauté pour l'inciter à demander sa naturalisation, dans la foulée du processus de paix. Mais, malheureusement, pour Ouattara, la sagesse habite ces hommes et ces femmes qu'il s'emploie à pousser à la faute, par calcul et pour ses ambitions égoïstes. Se faire élire par des électeurs massivement recrutés dans la Cedeao, a défaut de parvenir au pouvoir par les armes. Les ressortissants du pays des Hommes " intègres " en Côte d'Ivoire qui n'ont pas failli à cette réputation, ont tout simplement fait savoir au pêcheur en eaux troubles, qu'ils ne souhaitaient guère souscrire à un tel projet. Et que du reste, ils étaient fiers d'être Burkinabè. Bien plus, ils ne souhaitaient pas en rajouter aux difficultés qui ont émaillé leur cohabitation naguère harmonieuse avec les Ivoiriens, au lendemain de l'attaque rebelle du 19 septembre 2002. Mais Ouattara, pour qui le connaît, n'est pas homme à baisser les bras. Ses dernières " offensives " qui ont été de demander aux étrangers ressortissants des pays de la Cedeao de se faire enrôler, alors que ceux-ci ne sont pas concernés par l'opération. C'est pourquoi, il y a eu une ruée de populations étrangères vers les centres d'enrôlement. Mais c'était sans compter avec la vigilance des Ivoiriens qui veillaient au grain. Des fraudeurs induits en erreur par le Rdr, ont été démasqués. Les irrégularités constatées par les agents recenseurs ont été bien mises sur la place publique. Mieux, la Cei qui a mis en garde les fraudeurs du Rdr, a fait savoir que le mécanisme de contrôle permettra de coincer tous ceux qui se sont faits indûment enrôler. Ceux-ci, a averti la Cei, risquent la prison. Mieux, le Premier ministre, Guillaume Soro, est monté au créneau pour indiquer que le contrôle des listings sera des plus rigoureux. Du coup, beaucoup d'étrangers candidats à la naturalisation frauduleuse se sont ravisés. Toutes choses qui n'ont pas été du goût de Ouattara. Mais en dépit de ses dénégations quant à la fraude orchestrée par son parti, l'on sait que dans le Nord notamment, les cas sont légion.
K. Kouassi Maurice

Apres s’etre fait enroler a Grand-Bassam samedi / Guillaume Soro :
“Pourquoi je me suis fait enrôler en dernière position”

Le Premier ministre Guillaume Soro s'est fait enrôler le samedi 20 juin 2009, à Moossou dans la commune de Grand-Bassam. L'acte a été posé à l'Ecole primaire publique (Epp) de Mossou, en présence de MM. Robert Beubré Mambé, Président de la Commission électorale indépendante (Cei), Paul Koffi Koffi, Directeur de Cabinet adjoint du Premier ministre chargé des programmes de sortie du crise, Fabien Rouaud, représentant de Sagem Sécurité et Mme Chantal Veh, sous-préfet de Grand-Bassam. Etaient aussi présentes lors de cet enrôlement, de nombreuses autorités politiques, administratives et coutumières dont M. Maurice Ibaux, 3e adjoint au maire de la ville. Le chef du gouvernement a parcouru toutes les étapes nécessaires à l'enrôlement avant de se voir délivrer le récépissé, qui servira à l'obtention de la Carte nationale d'identité. A la fin de ce parcours, le Premier ministre Guillaume Soro a fait la déclaration suivante : "Je suis effectivement venu pour procéder à mon enrôlement. Vous savez que c'est une opération importante pour le processus en ce qui concerne les élections et l'identification. C'était une étape nécessaire, incontournable. Donc, je suis venu m'enrôler. J'ai voulu m'enrôler en dernière position, pour bien montrer et donner un signal aux Ivoiriens que l'enrôlement s'achevait. J'aurais voulu le faire le 30 juin, date limite de l'enrôlement. Mais une mission à l'extérieur m'oblige à partir, et j'ai tenu à faire cet enrôlement avant d'aller en mission".

Pourquoi Moossou ?

"Je pense que c'est un centre d'enrôlement. La plupart de nos responsables se sont enrôlés à Abidjan. Il fallait donner un signal aux autres populations qu'on peut se faire enrôler en dehors d'Abidjan. Mais ce qui est important à retenir, à compter d'aujourd'hui (samedi), c'est qu'il reste 10 jours pour se faire enrôler. Je veux lancer un appel aux Ivoiriens à se faire enrôler parce que sans cet enrôlement, vous ne serez point éligibles aux Cartes nationales d'identité et aux cartes d'électeurs. Je pense que c'est un processus extrêmement important dans lequel la Côte d'Ivoire a investi de grosses sommes d'argent, et cette opération est quasiment gratuite pour les citoyens. Et il est bon que pour les 10 jours qui restent, ceux qui n'ont pas encore fait le déplacement le fassent. Moi, j'ai fait le déplacement pour m'enrôler, cela montre bien que dans dix jours, cet enrôlement sera terminé. Je lance un appel aux Ivoiriens pour qu'ils viennent le faire". Avant de quitter les lieux, le chef du gouvernement a rendu visite au roi des Abouré Êhè, Nanan Kangah Assoumou.

Source : Cicg
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