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Politique Publié le vendredi 26 juin 2009 | Fraternité Matin

Présidentielle du 29 novembre : Djédjé Mady repond à Sarkozy: “Il n’a pas à croire ou non à la tenue du scrutin”

Le président de l’Organisation internationale de la Francophonie, Abdou Diouf, a analysé le processus de paix avec plusieurs acteurs, avant son départ, hier soir.

Le Président Sarkozy n’est pas acteur politique en Côte d’Ivoire. C’est la Côte d’Ivoire qui subit sa crise et c’est la Côte d’Ivoire qui doit résoudre sa crise. Mais il est permis à chacun d’y croire ou de ne pas y croire. Avec tout le respect que j’ai pour M. Sarkozy, je dis que la balle est dans notre camp». Le Secrétaire général du Pdci-Rda aurait voulu répondre au Président français, qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Alphonse Djédjé Mady a ainsi saisi la perche que lui a tendue des journalistes dans la soirée d’hier, dans un grand hôtel à Abidjan, pour dire ce qu’il pense de la déclaration de Nicolas Sarkozy à propos de l’organisation du premier tour de la présidentielle en Côte d’Ivoire le 29 novembre prochain. On se rappelle qu’en marge des obsèques de l’ancien président gabonais, Omar Bongo, le 16 juin à Libreville, le locataire de l’Elysée avait qualifié de «fallacieuses» les promesses que les autorités ivoiriennes faisaient relativement à l’organisation de ce scrutin. Du moins à en croire la presse. «C’est la Côte d’Ivoire qui, sur proposition de la Commission électorale indépendante, à travers son gouvernement, a pris la décision de fixer le 29 novembre pour le premier tour de l’élection présidentielle. Que M. Sarkozy y croit ou qu’il n’y croit pas, ce dont il s’agit, il faut que nous-mêmes, nous fassions en sorte que ça soit possible et que nous respections notre parole. C’est ça le plus important», a martelé Alphonse Mady, par ailleurs président du directoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Accompagné de plusieurs cadres de son parti, il sortait d’une audience avec le président de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif), Abdou Diouf. «Si nous pouvons faire mentir M. Sarkozy, tant mieux», a-t-il ajouté. Et de commenter : «Mais nous n’avons pas à nous fâcher parce qu’il n’y croit pas. Faisons en sorte qu’on y croit». Le chef de la délégation du Pdci a dit qu’ils ont traduit au président Diouf les salutations du président Henri Konan Bédié. «L’essentiel est que, sur le terrain, nous puissions tenir notre date. Si la date du 29 (novembre) est tenue, je pense que tous les sceptiques-là pourront se remettre à la réalité», a dit le Représentant spécial du facilitateur, Bouréima Badini, également interrogé sur le pessimisme du président français. «Nous allons démentir cela, Incha Allah», a-t-il promis. Non sans penser que la déclaration du Chef de l’Etat français est peut-être «une manière aussi de booster le processus». Bouréima Badini venait aussi d’être reçu par le président de l’Oif. Il a, en outre, expliqué à la presse qu’il faut que les 5 000 ex-combattants des Forces nouvelles soient encasernés dans des sites réhabilités avant le 29 septembre pour respecter le quatrième accord complémentaire de Ouagadougou.



Le président de la Cei, Robert Beugré Mambé, lui, a indiqué que le président Abdou Diouf souhaite que la date du 29 novembre soit tenue. Son institution, a-t-il révélé, a demandé la contribution du président de l’Oif pour la formation, la sensibilisation des acteurs essentiels du processus et des partis politiques, les journalistes, la société civile et l’appareil judiciaire.

Le président de l’Union internationale de la presse francophone (Upf), Alfred Dan Moussa, lui, a également indiqué à la presse avoir invité le patron de l’Oif aux prochaines assises des journalistes francophones en novembre à Yaoundé au Cameroun. Il a dit lui avoir fait part de la numérisation du Fonds documentaire de la presse, des programmes de formation, de la question des financements des programmes de l’Upf. Pour Dan Moussa, le président de l’Oif entend donner suite à ces préoccupations.

Pascal Soro
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