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Politique Publié le mercredi 4 novembre 2009 | Le Nouveau Réveil

Le candidat Bédié aux populations de Ferké : “On tente de faire croire que le Pdci et son président sont contre certains groupes ethniques”

M. le Délégué départemental ;
Représentants élus et coutumiers;
Autorités religieuses;
Militantes et Militants;
Populations de Ferké ;
Je salue les élus, les autorités coutumières et les notabilités religieuses pour leur si aimable présence qui nous honore.
Je remercie le délégué départemental et l'équipe des secrétaires de section ainsi que les présidents de comité de base, les cadres et tous les militants qui ont, par leurs sacrifices, en ces temps difficiles, rendu possible cette rencontre que nous plaçons sous le signe du dialogue et de la concertation.
Je félicite chaque militante et chaque militant pour votre mobilisation exemplaire, témoignage sans fard de votre fidélité au PDCI-RDA et de votre résistance aux campagnes de haine et d'achat de conscience, assorties de promesses fallacieuses.
Je voudrais vous dire toute mon admiration pour cette constance, cette patience et cet engagement sans fail1e. Ces vertus sont le levain qui impulsera le renouveau de votre région, le ressort du progrès et du bonheur de vos familles dans une Côte d'Ivoire réconciliée et soucieuse de son redressement et de sa reconstruction.
Chers frères et sœurs,
Militantes et Militants,
Les tournées dans les délégations de notre parti que j'ai entreprises à travers Je pays et qui m'ont conduit chez vous, m'ont rassuré sur la vitalité de notre grand parti et sur les aspirations profondes de nos populations à renouer avec la paix. Le développement, le progrès et la prospérité perdus depuis dix ans.
La joie qui se lit sur le visage des populations rencontrées ailleurs comme ici, à Ferké aujourd'hui, est la manifestation claire du désir pressant de nos compatriotes et de nos militants de voir le PDCI-RDA revenir au pouvoir pour reprendre son action de rassemblement des Ivoiriens pour le progrès et le bien-être de tous
Chers frères et sœurs,
Le 21 Août 1999, je prenais ici même, à Ferké, la parole devant vous pour vous entretenir d'un sujet qui est pour moi une préoccupation constante: le développement et la modernisation de notre beau pays et tout particulièrement de votre région aux possibilités prometteuses.
A cette occasion, j'ai rappelé ce qui a été amorcé, dès les années 70, sous l'impulsion de Félix Houphouët-Boigny avec la création de deux grands complexes industriels de production du sucre de canne, la promotion de la culture industrielle du coton par l'introduction de la variété Allen pour en accroître les rendements à l'hectare. J'ai également passé en revue l'ensemble des réalisations et actions de développement de mon gouvernement en faveur de votre département.
En quatre ans, ce sont plus de 22 milliards de FCFA qui ont été consacrés au développement et à la modernisation du département.
Ce sont 600 Km de pistes réhabilitées, 17 ponts construits, la rénovation et le renforcement de la route Niakaramandougou-Ferké, l'électrification de 14 villages et de certains quartiers de la ville de Ferké, et Ouangolodougou. L'installation d'un central téléphonique de 1000 lignes avec 8 cabines de téléphone et trois localités rurales reliées au réseau qui a été amélioré par la connexion par fibre optique. L'accès, à la radio et à la télévision, grâce au système COMSAT, a été facilite. 124 villages ont été dotés de points d'eau et de pompes. Nous avions réhabilité 24 classes du primaire, rénové le lycée, doté l'hôpital de Ferké d'un laboratoire sans oublier Kong qui a bénéficié d'une ambulance.
Les investissements dans le secteur agricole ont atteint plus de six milliards de FCFA dont la moitié pour le développement de la culture du riz.
Le projet de gestion participative des ressources naturelles a été doté de près de 2,5 milliards de FCFA de crédits. Dans le cadre du Projet d'appui aux communes, des dotations importantes en vue de la construction de marché et de canal primaire, de latrines sans oublier l'équipement en matériel de collecte des ordures ménagères ont été accordées non seulement à Ferké mais aussi à Ouangolodougou. à Koumbala et enfin à Kong, qui a bénéficié de la construction d'un hôtel de ville équipé en matériel et mobilier de bureau.
Ces actions démontrent combien étaient grandes et prometteuses mes ambitions pour le département et pour la région des Savanes. E1Ies indiquent clairement que la philosophie de notre projet de décentralisation voté en 1998 n'a rien à voir avec le miroir aux alouettes qu'est la départementalisation actuelle proposée et mise en œuvre par le FPI.
Chers compatriotes,
Dix ans après, que de gâchis depuis 1999 et septembre 2002 ! Vous imaginez donc aisément combien est intense l'émotion qui m'étreint au moment où je foule à nouveau le sol de cette région des Savanes aux traditions séculaires et qui ne m'est point étrangère.
Devant les catastrophes aux conséquences humanitaires, sociales et économiques incalculables que vous avez vécues, je ne puis manquer de vous exprimer ma compassion. Je partage pleinement les grandes peines et souffrances que chacun de vous a endurées dans sa chair et dans sa famille et continue d'endurer depuis de si longues années.
Ma douleur est grande quand je pense aux projets et promesses d'avenir que nous avions conçus et mis en œuvre pour moderniser le département de Ferké, améliorer les conditions de vie de nos parents et frères du monde rural.
Aujourd'hui, partout, le développement s'est tout simplement arrêté. Les traumatisrnes subis ont ébranlé les bases de la région, fragilisé son harmonie sociale. Nos efforts de modernisation ont été réduits à néant.
L'absence de l'Etat a jeté les paysans dans la précarité et le dénuement le plus total. Avec l'effondrement des prix des productions agricoles et l'absence de structures d'appui, de recherches, d'encadrement, de financement et de régulation équitable de la commercialisation et de l'exportation du coton et de l'anacarde, le monde paysan s'est dramatiquement appauvri. Aujourd'hui, le taux de pauvreté a atteint, ici, le seuil inimaginable de 72%. En plus de cela, l'anacarde n'est plus acheté!
Chères sœurs, Chers frères;
De 1966 à 1999, j'ai constamment parcouru la région des Savanes tant aux côtés de Félix Houphouët-Boigny que dans le cadre de mes fonctions de ministre de l'Economie et des finances, de Président de l'Assemblée Nationale et de Président de la République.
Je disais, en 1999, que " la grande tâche de cette fin de siècle pour nous Ivoiriens est d'élaborer les règles du jeu d'une nouvelle puissance publique capable d'assurer plus d'égalité en droit et devoirs des citoyens et des citoyennes dans une société où la vie humaine est sacrée, où la valeur de l'individu est pleinement reconnue, où les grandes questions de société qui font le sens de la vie peuvent être exprimées et débattues dans les règles du pluralisme et de la tolérance."
Malheureusement, l'irruption insensée de la violence dans les mœurs politiques de notre pays a rendu ma voix inaudible.
C'est dans ce climat délétère que le FPI est parvenu au pouvoir et a étalé au grand jour son incompétence dans tous les domaines. Il n'a pas su éviter ni gérer la guerre qu'il a laissée durer inutilement avec les conséquences que vous savez.
C'est pourquoi je souhaite que nous ne nous attardions plus sur les prétendues origines et causes du coup d'Etat et de la crise inutiles dont nous avons tous trop souffert.
On a tenté de faire croire que nous, au PDCI-RDA et en particulier le Président de ce parti bâtisseur, sommes contre certains groupes ethniques et certaines confessions religieuses. Or l'on connaît tous les efforts consentis par le PDCI-RDA, par le Père fondateur et par moi- même, pour la cohésion nationale, pour la formation des jeunes et la promotion des cadres sans discriminations de leurs origines nationales, régionales, sociales, ethniques ou religieuses.
L'attachement du PDCI-RDA à l'unité nationale, à la cohésion sociale, à l'entente et à l'union des fils, des filles et des populations de cc pays, n'est pas un vain mot. Il participe de sa vision politique fondamentale. C'est pourquoi, le PDCI-RDA a toujours prôné la paix, le dialogue des cœurs et des esprits en vue du consensus, source d'apaisement social.
En effet, il est facile et commode aujourd'hui d'accuser le PDCI-RDA de tous les péchés du monde alors que l'Histoire retient que c'est le PDCI-RDA qui est à l'origine du ciment social national. Et ici, les artisans de cette politique sont, sans conteste, Félix Houphouët-Boigny et le patriarche Gon Coulibaly. On ne réécrit pas l'histoire à sa guise. La réalité, c'est le passé indéniable.
Le PDCI-RDA est un parti d'implantation incontestablement transethnique et national. Il fut, par excellence, le parti de la libération de l'homme noir et de la dignité recouvrée de l'Ivoirien. Parti bâtisseur dans la justice et la solidarité, le PDCI-RDA a créé la Côte d'Ivoire moderne avec l'ambition de réussir le rassemblement dans la paix de tous ses fils et de toutes ses filles, soucieux de son avenir dans un monde perpétuellement en quête de cohésion, d'équilibre et de stabilité.
Cette cohésion dans la stabilité a toujours été la préoccupation de Félix Houphouët-Boigny et de moi-même. C'est pourquoi nous nous sommes attachés à la construire patiemment, grâce à notre lutte permanente contre les disparités régionales et grâce à notre gestion participative du pouvoir à travers le dialogue et la concertation.
Evitons donc de verser dans la manipulation des esprits, dans la désinformation et l'intoxication qui fragilisent le lien social, divisent et affaiblissent les nations. Nous avons à nous rassembler pour bâtir ensemble l'avenir, surtout, celui de nos enfants.
En dehors de Félix Houphouët-Boigny, quel homme politique peut prétendre avoir fait mieux que moi, dans la promotion des hommes dans cette région ? Par exemple, on m'accuse d'avoir instauré l'exclusion en Côte d'Ivoire. Soyons sérieux!
Le concept d'Ivoirité a été présenté comme une équivoque et exploité pour alimenter tous les quiproquos et préjugés sur les populations ivoiriennes et particulièrement celles du nord. Tout simplement parce que le débat sur l'interprétation de ce concept a été volontairement biaisé en même temps qu'il a coïncidé avec des volontés de conquêtes du pouvoir de certains d'entre nous.
Aujourd'hui, grâce au dialogue constructif, les malentendus ont été dissipés dans l'intérêt de la Côte d'Ivoire. Tout autre débat est dérisoire, futile et manipulation politicienne.
Chers frères et sœurs de Ferké ;
Qu'a fait le FPI pour cette région? En dehors des coups et des promesses politiques qui le caractérisent, Rien!
Ce n'est pas le PDCI-RDA ni Félix Houphouët-Boigny, ni moi-même qui, sur une base raciale ou religieuse, s'adonneraient à une hiérarchisation des filles et fils de ce pays. Dans toute ma carrière de diplomate, de Ministre, de député-maire ct de Président de l'Assemblée Nationale et de la République, je n'ai jamais pris en compte le facteur ethnique dans le choix de mes proches collaborateurs.
Je retiens, dans la Région des Savanes, M. Koné Zoumana, mon Directeur de cabinet au Ministère de l'Economie et des finances, après avoir été mon collaborateur à l'ambassade de Côte d'Ivoire à Washington; M. Yéo de Sinématiali, mon conseiller technique, le Dr Coulibaly Alassane économiste; M. Coulibaly NGOLO, Président du Conseil Général de Korhogo; M. FOFANA Zémogo, Président du Conseil Général de Boundiali ; Feu le préfet TOURE Abdoulaye, mon Directeur de cabinet Adjoint à la Présidence de la République; le Ministre Saliou Touré de Kolia; le Ministre Coulibaly Gbon Lanciné, le Ministre Adama Coulibaly et j'en passe.

Chers compatriotes de Ferké,
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