Lorqu'on parle de voleur, en général, l'on pense immédiatement aux hommes. Mais quand la gent féminine veut appliquer négativement le principe de l'émancipation de la femme en soustrayant frauduleusement la chose d'autrui, elle supplante le sexe fort. Le samedi 17 juillet 2010 à Aboboté dans la matinée, après une pluie torrentielle, les habitants de ce quartier sortent de leur abri. Certaines femmes vont au marché, d'autres font le ménage et bien d'autres activités ménagères. Une honnête dame très respectable et respectée dans le quartier envoie sa fille Danny au marché d'Aboboté afin qu'elle achète des graines de palme pour préparer une succulente sauce familiale accompagnée probablement de foutou igname. Chemin faisant, la petite Danny âgée de 12 ans est accostée par une jeune dame tirée à quatre épingles. Sa beauté angélique l'a met au dessus d'une hypothétique capacité de nuisance. La "fée", R. M, salue poliment la fillette et elles sympathisent. Lors de leur causette, R M cite le nom du frère aîné de la petite fille. Danny est, du coup, mise en confiance car elle se dit que "son amie" d'un jour connaît sa famille. Elles arrivent dans le marché devant un magasin de vente de riz et de marchandises diverses. R M, appuyée d'un sourire séducteur comme dans les films télénovela, convie le vendeur à lui remettre la somme de 60000 FR. Elle va même prononcer le nom du frère aîné du commerçant. L'homme croit avoir affaire à une connaissance. La jeune dame sort son grand jeu en demandant au vendeur de lui remettre l'argent sans souci qu'elle va effectuer des courses au sein, du marché et que "sa fille Danny" allait l'attendre dans le magasin le temps qu'elle revienne. Le jeune commerçant s'endette auprès de ses camarades boutiquiers et réussit à rassembler les 60000 FR qu'il remet sans hésitation à R M. Avec sérénité, elle fond tranquillement dans la nature sans être inquiétée. Le temps s'écoule et le dame ne donne pas signe de vie. Le vendeur perd patience et trimbale Danny au domicile de ses parents non loin du marché. Il explique les faits à ceux-ci à l'effet qu'ils remboursent l'argent. En l'absence du père, c'est la mère de la petite naïve qui s'oppose à la requête de l'infortuné commerçant. Pour celle-ci, sa fille n'y est pour rien et la voleuse n'est connue ni d'Adam ni d'Eve dans la famille. C'est en ce moment que le vendeur s'est rendu compte de la grosse arnaque dont il a été victime. Il prend sa tête entre ses deux mains puis retourne à son magasin. La question que l'on se pose, c'est de savoir si R M a envoûté ses victimes.
Foumséké Coulibaly
Foumséké Coulibaly