x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le mercredi 22 décembre 2010 | Nord-Sud

Yamoussoukro : Paralysie des activités économiques Les commerçants entrent dans la danse

Les activités économiques ont été fortement perturbées hier, à Yamoussoukro, la capitale politique. Après les transporteurs, ce sont les commerçants et autres opérateurs économiques qui ont baissé pavillon en raison de la situation politique tendue.


Comme si la grève des transporteurs ne suffisait pas ! Yamoussoukro s’est réveillé hier mardi avec celle des commerçants, en rajoutant au désarroi des populations qui ne savent plus à quel saint se vouer. Aussi bien au marché central de la capitale politique qu’aux marchés périphériques, tous les magasins sont restés fermés. Même les supermarchés ont baissé les rideaux. Il en est de même pour les quincailleries et autres épiceries de la ville. Les grands magasins qui bordent la voie principale ont suivi le mouvement. Seules les banques ont ouvert leurs portes. Les clients, surtout les fonctionnaires discutent sur la possibilité ou non du paiement de leurs salaires par le gouvernement Gba­gbo. La rumeur d’une très probable pénurie de carburant a créé aussi un rush dans les essenceries où déjà certaines manquent d’essence. Dans les quartiers, quelques boutiques tenues par des commerçants sénégalais ou mauritaniens (rares) osent entrouvrir les portes pour servir furtivement leurs voisins et clients de passage. Aucun doute, le mot d’ordre lancé dans la soirée du lundi à travers un mégaphone est largement suivi. Impossible de join­dre les responsables de la Fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire (Fenacci) sur les motivations de ce mouvement. Dont certains affirment qu’il durera 4 jours francs à compter de ce mardi. Si c’était le cas, Noël 2010 serait terrible pour les enfants et leurs parents. Unique élément positif dans cette grisaille d’incertitude qui fait vivre la capitale politique au jour le jour : il n’est signalé aucun affrontement entre les Fds et les jeunes du Rhdp. L’ardeur combative des deux grou­pes semble s’être émoussée par ces quelques jours de guérilla urbaine. Il y a aussi la joie des lecteurs des journaux proches du Rhdp qui se sont rués sur leurs quotidiens préférés. «Enfin, nous avons l’information vraie», note Yéo Antoine qui a pris un numéro de chacun des quotidiens suspendus, il y a peu.

Ousmane Diallo à Yamoussoukro
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ