x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 29 décembre 2010 | AFP

Côte d`Ivoire: l`Afrique de l`Ouest discute pour résoudre la crise

© AFP Par DR
Situation en Côte d`Ivoire : Sommet d`urgence de la CEDEAO à Abuja (Nigeria)
Vendredi 24 décembre 2010. Abuja (Nigeria). Photo: Le President du Senegal SEM Abdoulaye Wade (Centre), le President du Burkina Faso SEM Blaise Compaore (gauche) et le President du Nigeria SEM Goodluck Jonathan
L`Afrique de l`Ouest privilégiait mercredi la négociation afin de résoudre la crise en Côte d`Ivoire, même si elle se préparait à une éventuelle opération militaire pour faire partir Laurent Gbagbo de la présidence.

"Nous discutons toujours", a déclaré le chef de l`Etat nigérian Goodluck
Jonathan, président en exercice de la Communauté économique des Etats
d`Afrique de l`Ouest (Cédéao, 15 pays).

Mandatés par l`organisation régionale, les présidents béninois Boni Yayi,
sierra-léonais Ernest Koroma et capverdien Pedro Pires étaient venus voir
mardi M. Gbagbo à Abidjan pour lui adresser un ultimatum.

Les émissaires "y retournent le 3 janvier", a annoncé Jonathan devant la
presse, après un entretien avec MM. Koroma et Pires dans la capitale fédérale
nigériane Abuja.

"Quand il y a une dispute, c`est le dialogue qui résout tous les
différends, ce dialogue est en cours", a expliqué le président Jonathan.
"Quand (les trois émissaires) rentreront, nous prendrons une décision", a-t-il
promis.

"On ne parle plus d`intervention militaire de la Cédéao qui semble,
heureusement, écartée pour le moment", a de son côté déclaré à l`AFP Jorge
Borges, secrétaire d`Etat capverdien aux Affaires étrangères.

Cela laisse "de l`espace et du temps pour bien réfléchir aux intérêts du
pays et envisager une solution pacifique", a ajouté ce membre de la délégation
cap-verdienne.

L`usage de la force restait toutefois dans le champ des possibles puisque
les chefs d`état-major des pays de la région étaient également réunis mardi et
mercredi à Abuja pour évoquer le dossier ivoirien.

Selon un haut responsable militaire qui y participait, la réunion était
notamment consacrée à "la question de la logistique".

"Ce que nous savons, c`est que la Cédéao souhaite envoyer une force de
2.000 à 3.000 hommes. En a-t-elle la capacité? Ca, c`est une autre question",
a indiqué une source diplomatique.

"L`option militaire reste sur la table", en a conclu le porte-parole du
gouvernement Ouattara, Patrick Achi, pour qui c`est seulement le départ de
Gbagbo "qui est en train d`être négocié".

La poursuite du dialogue apparaît cependant comme une victoire ou au moins
un répit pour le président sortant: la Cédéao avait chargé les trois
dirigeants de l`appeler à se retirer au profit de Ouattara et brandi la menace
d`une intervention armée.

Au cours des semaines de crise née de la présidentielle controversée du 28
novembre, Gbagbo a plaidé pour le dialogue, tout en indiquant clairement qu`il
n`envisageait nullement de céder sa place à son rival, qui se voit aussi comme
seul président légitime.

Mais la crise post-électorale a déjà été marquée par des violences
meurtrières. Au moins 173 personnes ont été tuées selon l`ONU autour de la
mi-décembre, essentiellement des partisans de M. Ouattara.

Le gouvernement Gbagbo a évoqué un bilan de 53 morts depuis fin novembre,
dont 14 membres des Forces de défense et de sécurité (FDS, loyales au sortant).
La pression internationale restait par ailleurs forte sur le pouvoir en
place. L`Union européenne va ainsi porter à 61 le nombre de personnes, proches
de Gbagbo, qui seront interdites de visas, selon une source diplomatique.

L`UE a en outre décidé de ne reconnaître que "les ambassadeurs nommés par
le président Alassane Ouattara", a annoncé l`ex-puissance coloniale française.
Mardi, le gouvernement Gbagbo a menacé de renvoyer des ambassadeurs de pays
qui ne reconnaissent plus ses représentants et veulent nommer à leur place des
diplomates pro-Ouattara.

Sur le terrain, après l`appel à la grève générale du camp Ouattara,
l`activité était assez peu affectée dans certains quartiers d`Abidjan, mais
dans d`autres la métropole avait des airs de ville morte.

Commerces fermés, circulation quasi-inexistante: Abobo (nord), bastion de
Ouattara, était quasiment désert, en particulier le long de la voie-express
qui traverse ce quartier populaire et longe la mairie, devant laquelle
stationnait un dispositif policier anti-émeutes.
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ