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Politique Publié le jeudi 20 janvier 2011 | Nord-Sud

Fin des médiations dans la crise post-électorale - Gbagbo : ce sera par la force - Les manœuvres de Laurent Gbagbo pour éviter une intervention de l’Ecomog ne suffiront pas pour sauver sa tête.

Rarement, la communauté internationale n’aura parlé, ainsi, d’une seule et même voix : Laurent Gbagbo doit quitter le pouvoir au profit du président légitime. Les Nations Unies, l’Union européenne, l’Union africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et plusieurs organisations de la société civile ont, depuis le début de cette fausse crise, donné de la voix dans ce sens. Et, joignant l’acte à la parole, des sanctions allant des interdictions de voyages et de gel d’avoirs de Laurent Gbagbo et de ses proches ont été prises. Objectif : asphyxier le régime illégitime jusqu’à son effritement. Mais à côté de cette « voie pacifique » pour le règlement de la crise, la menace d’une intervention militaire de la Cedeao a été brandie. Aujourd’hui, elle est plus qu’imminente parce que se présentant comme le dernier recours pour faire partir Laurent Gbagbo. En effet, si la négociation est le moyen qu’elle préfère, la communauté internationale n’a jamais pour autant exclu l’option militaire. Blaise Compaoré l’a d’ailleurs rappelé à l’occasion de sa sortie d’hier en arguant que la réunion des chefs d’état-major de la Cedeao à Bamako s’inscrit dans cette optique : « Nous n’avons pas exclu d’autres mesures plus fortes pour le retour à cet ordre constitutionnel », «Nous souhaitons le rétablissement de l’ordre constitutionnel et que le président choisi par les Ivoiriens soit installé à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire ». « Une intervention militaire n’est envisageable qu’en dernier ressort si les négociations échouent », a précisé la ministre-déléguée aux Affaires étrangères nigériane, Salamatu Suleiman, qui accompagnait Blaise Compaoré. Disons les choses telles qu’elles sont : les négociations ont échoué. Il ne reste plus que la force. On peut donc conclure, sans risque de se tromper, que l’arrivée de l’Ecomog est inévitable. En témoigne la présence à Bouaké de soldats de la force de la Cedeao en mission de repérage.
Les pays du monde et de la Cedeao ont compris qu’aussi vrai que le molosse ne change pas sa façon effrontée de s’asseoir, Laurent Gbagbo ne changera pas d’idée. Il continuera de se jouer de la communauté internationale qui n’a d’autres recours que la force. Le souci de pacifisme de celle-ci ne doit pas prendre le-dessus sur sa volonté de mettre le holà aux hold up électoraux en Afrique. Elle ne doit pas accepter de se déculotter après une fermeté-unanimité si inhabituelle.
La Cedeao qui a pourtant voulu faire l’économie d’éventuelles pertes en vies humaines- notamment de soldats pro-Gbagbo qui seraient tentés de faire de la résistance- a préféré privilégier, jusqu’au bout, le dialogue. Comptant sur un moment de lucidité de Laurent Gbagbo qui accepterait de quitter le pouvoir de lui-même. Au terme d’une rencontre, mardi, avec le président français, Nicolas Sarkozy, le locataire du Palais de Kossyam, Blaise Compaoré, a réitéré cette volonté de ses pairs de ne pas user, de prime abord, de la force : « Pour l’instant, nous ne souhaitons pas cela pour la Côte d’Ivoire ».
Conscient de ce fait, Laurent Gbagbo a joué la montre. Le patron de Lmp est resté sourd aux appels à quitter « pacifiquement » le pouvoir. Les médiateurs se succèdent et… échouent. L’époux de Simone et de Nady cherche à gagner du temps. Il fait des promesses aux différents émissaires qu’il reçoit. Sans jamais tenir parole. Le ‘’boulanger’’ a le levain à la main. Le premier ministre kényan, Raila Odinga, sa dernière victime, en sait maintenant quelque chose. L’envoyé de l’Union africaine qui croyait avoir affaire à un homme de parole, a pris la farine plein les narines. Médusé, il a affirmé, hier, à propos du chef des ‘’patriotes’’ que celui-ci n’a pas « tenu sa promesse ». La voie du dialogue on s’en rend compte, est donc vouée à l’échec.

Bamba K. Inza

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