x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

International Publié le lundi 16 mai 2011 | Reuters

L`arrestation de Dominique Strauss-Kahn crée une onde de choc

© Reuters
Dominique Strauss-Kahn (C), head of the International Monetary Fund (IMF), departs a New York Police Department precinct in New York late May 15, 2011. A handcuffed IMF chief, Dominique Strauss-Kahn, facing charges he sexually assaulted a hotel maid, was escorted from a New York Police Department unit late on Sunday.
L'arrestation de Dominique Strauss-Kahn pour violence sexuelle présumée sur une femme de chambre a déclenché une onde de choc qui a sidéré la France et obéré l'avenir d'un des hommes les plus influents de la planète.
Le directeur du Fonds monétaire international, favori des sondages pour l'élection présidentielle de 2012 en France, a été inculpé dimanche d'agression sexuelle, de tentative de viol et de séquestration par le parquet de New York.
L'ancien ministre français de l'Economie, âgé de 62 ans, a été interpellé à l'aéroport "JFK", débarqué d'un avion d'Air France qui devait le conduire à Paris et placé en garde à vue après les accusations d'une employée d'un hôtel de Manhattan où il séjournait.
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry a le mieux résumé l'effet produit par cette nouvelle, qu'elle a qualifiée de "coup de tonnerre", tout en appelant les socialistes français à rester unis et responsables.
Les implications de l'affaire sont considérables puisqu'elle affecte d'abord le FMI, organisme chargé de garantir la stabilité financière du monde en pleine crise de la dette. Dominique Strauss-Kahn devait ainsi participer lundi à une réunion de l'Eurogroupe consacrée à la Grèce et au Portugal.
L'affaire bouleverse aussi la donne en France à moins d'un an de la présidentielle.
Le gouvernement français a appelé à une "extraordinaire prudence" face aux accusations dont Dominique Strauss-Kahn fait l'objet et a invité, comme l'ont fait également de nombreuses personnalités politiques françaises de tous bords, à respecter le principe de la présomption d'innocence.
Le FMI s'est refusé pour sa part à tout commentaire et a déclaré "rester pleinement opérationnel" après l'inculpation de son directeur général, qui devait être présenté à un juge dans la journée.
ANNE SINCLAIR LE SOUTIENT
Dominique Strauss-Kahn, qui avait récemment séjourné à Paris pour préparer un probable dépôt de candidature à la primaire pour l'investiture socialiste à la présidentielle, plaidera non coupable, a déclaré un des ses avocats.
Un autre a mis en garde contre le "spectacle médiatique" que cette affaire ne manquera pas de déclencher et a invité à la plus grande prudence.
"Il faut attendre que les choses soient décantées et voir si c'est réel ou une provocation", a déclaré à Reuters Me Léon-Lef Forster.
Le patron du FMI a reçu le soutien sans faille de son épouse, l'ancienne journaliste Anne Sinclair: "Je ne crois pas une seule seconde aux accusations qui sont portées contre mon mari. Je ne doute pas que son innocence soit établie", a-t-elle dit dans un bref communiqué.
Une plainte à l'encontre du patron du FMI a été déposée samedi par une femme de chambre de 32 ans travaillant à l'hôtel Sofitel situé dans la 44e Rue Ouest, au coeur de Manhattan, a annoncé un porte-parole de la police de New York.
Dominique Strauss-Kahn serait sorti nu de la salle de bains, aurait rejoint la femme de ménage dans la salle de séjour et l'aurait forcée à gagner la chambre où il aurait tenté de la violer, selon le récit des faits fourni par le porte-parole.
La jeune femme a raconté s'être débattue, mais Dominique Strauss-Kahn l'aurait alors entraînée vers la salle de bains et aurait tenté de l'agresser sexuellement. Il aurait également essayé d'empêcher sa fuite en verrouillant la porte de la chambre.
La femme de chambre est parvenue à se dégager et à donner l'alerte, provoquant ce qui ressemble à un départ précipité de son agresseur présumé. Elle a été conduite par le service des urgences médicales à l'hôpital Roosevelt où elle a été soignée pour des blessures superficielles, selon le porte-parole.
EXCUSES PUBLIQUES
Nommé le 1er novembre 2007 à la tête du FMI, Dominique Strauss-Kahn avait été mis en cause en 2008 pour une relation extraconjugale avec l'une de ses subordonnées, Piroska Nagy, cadre d'origine hongroise employée au département Afrique de l'institution financière.
Une enquête interne avait conclu à l'absence d'"abus d'autorité". Dominique Strauss-Kahn n'en avait pas moins présenté des excuses publiques en reconnaissant "une erreur de jugement".
Cette nouvelle affaire, bien plus grave si les accusations s'avéraient fondées, intervient alors que le train de vie du patron du FMI est scruté à la loupe par les médias français, qui l'ont notamment montré en train de monter dans une voiture de sport à plus de 100.000 euros, une Porsche Panamera S appartenant à l'un de ses amis.
Accusé par ses adversaires d'être un représentant de la "gauche caviar", Dominique Strauss-Kahn traîne en outre une réputation tenace de séducteur.
Un des ses proches, le député socialiste de Paris Jean-Marie Le Guen, a dénoncé samedi une campagne délibérée contre la personnalité du directeur général du FMI orchestrée selon lui par l'Elysée, qui s'est refusé à commenter cette accusation.
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Titrologie

Toutes les vidéos Titrologie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ