x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le vendredi 1 juillet 2011 | Le Nouveau Réveil

Ouverture, hier, du 17ème sommet ordinaire de l`Union africaine / La jeunesse et la Libye au cœur des débats

© Le Nouveau Réveil Par Aristide
17è sommet de l’Union africaine: Le Président Alassane Ouattara à Malabo (Guinée équatoriale)
Jeudi 30 juin 2011. Malabo (Guinée équatoriale)
Le 17ème sommet ordinaire de l`Union africaine s`est ouvert, hier 30 juin 2011, à Malabo en présence de plusieurs chefs d`Etat et de Gouvernements africains dont les présidents ivoirien Alassane Ouattara, nigérien Mahamadou Issoufou et guinéen Alpha Condé, lesquels participent pour la 1ère fois en tant que présidents de la république, à un tel sommet. C`est avec un gros retard de plus d`une heure d`horloge que les Chefs d`Etat, précédés de leurs épouses (pour ceux qui ont effectué le déplacement en couple), sont arrivés dans la salle des plénières du centre de conférence de Sipopo et ont occupé les uns après les autres, les places qui leur avaient été réservées. Sans que le maître de cérémonie n`ait la présence d`esprit de les présenter individuellement. Ce qui aurait bien aidé les journalistes qui se demandaient qui pouvait être celui-ci ou celui-là. C`est à 11 heures 20 minutes que la maire de Malabo, Mme Colauma, a ouvert la série des allocutions en souhaitant la bienvenue aux Chefs d`Etat et à leurs délégations. A sa suite, le président de la commission de l`Union africaine, M. Jean Ping, dans une brève allocution, a, d`entrée de jeu, invité les dirigeants africains à faire en sorte que l`Union africaine puisse prendre son destin en main en terme de financement de ses activités. Chose qui permettrait de réaliser ses objectifs et de satisfaire les espérances des peuples africains. Il a ensuite rendu un vibrant hommage au président en exercice de l`Union africaine, le président Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée equatoriale pour "Toutes les dispositions excellentes qu`il a prises pour accueillir ce sommet à Malabo". Poursuivant, M. Ping s`est félicité du fait que selon lui, "L`Afrique est sur une trajectoire économique ascendante due à la réduction des conflits et à l`amélioration de la gouvernance dans de nombreux pays du continent." Avant de clore son propos, il est revenu sur la crise post-électorale en Côte d`Ivoire et la situation actuelle de la Libye: "L`Union africaine est l`une des premières institutions à avoir reconnu la victoire du président Alassane Ouattara qui est dans la salle et qui oeuvre en ce moment pour la réconciliation et le relèvement économique dans son pays." Sur le cas de la Libye, il a condamné, en de mots à peine voilés, les bombardements de l`Otan dans ce pays, affirmant que "Ce sont les Libyens eux-mêmes qui doivent prendre en main leur destin". Après le président de la commission de l`Union africaine, ce fut le tour de la secrétaire générale adjointe de l`Onu, Mme Asha Rose Migiro, d`intervenir en axant son propos sur le rôle que devrait jouer la jeunesse pour le développement de l`Afrique, invitant les dirigeants africains à "intensifier les politiques à l`égard des jeunes et à leur offrir des raisons d`espérer en un avenir meilleur". Elle a annoncé la tenue, le mois prochain au siège de Nations-Unies à New York, d`une réunion consacrée aux jeunes. Intervenant en quatrième position, le secrétaire général adjoint de la Ligue des Etats arabes, M. Hamed Ben Helli, a invité les dirigeants africains à tirer les leçons des révolutions arabes et à accorder la place qu`il faut à la jeunesse dans leur politique. L`ancien président brésilien, M. Luiz Inacio Lula da Sylva, très applaudi, est intervenu en qualité d`envoyé spécial de la présidente actuelle du Brésil Dilma Rousseff. Très applaudi et s`appuyant sur les résultats de sa politique à l`égard de la jeunesse brésilienne du temps de sa présidence, il a invité les dirigeants africains à "ne pas considérer les jeunes comme un problème mais comme une partie de la solution" des problèmes qui se posent à leur pays. Faisant souffler un petit froid sur la tête des Chefs d`Etat présents dans la salle, M. Lula a affirmé que "ce qui intéresse vraiment les jeunes, ce ne sont pas les discours, mais de savoir s`ils auront un avenir meilleur avec les dirigeants qu`ils ont. Ce qui les intéresse, c`est de voir leurs dirigeants les traiter comme une solution et non comme un problème." Avant de se féliciter de ce que grâce à la "politique vigoureuse" qu`il a mise en place dans son pays à l`égard de la jeunesse, cette jeunesse est "la 2ème jeunesse la plus optimiste au monde " quant "à son avenir". "La jeunesse est un capital extraordinaire quand nous savons reconnaître ses droits." A la fin de son discours, M. Lula s`est violemment attaqué aux banquiers américains qu`il a accusés d`avoir provoqué la crise économique qui est en train "de ruiner les pays faibles sans que les auteurs n`en soient affectés". Avant d`inviter les Africains à se battre pour obtenir une place au Conseil de sécurité de l`Onu comme le font aussi les pays d`Amérique du Sud. "Comment cinq Etats peuvent-ils décider pour tous les pays du monde"? S`est-il interrogé, provoquant de violents applaudissements et le sourire approbateur de Obieng Nguema Mbasogo. Lequel, prenant la parole en dernière position en sa qualité de président en exercice de l`Union africaine, a abondé dans le même sens que M. Lula, en fustigeant à la fois les Ong qui ont dénoncé ses dépenses somptueuses effectuées à Sipopo pour accueillir le sommet et les donneurs de leçons des pays développés qui "s`ingèrent dans les affaires intérieures des Etats africains. L`Afrique n`est plus un continent demandeur et l`Union africaine n`est pas non plus, l`appendice d`aucune organisation internationale. L`Afrique n`aspire pas à résoudre les problèmes de l`Europe, de l`Asie ni de l`Amérique mais de résoudre ses propres problèmes. L`Afrique n`a jamais été un continent conquérant, colonisateur ou explorateur". Continuant sur sa lancée, il a accusé les pays développés de "compliquer et d`empirer" par leurs interventions, les conflits en Afrique. Sur le thème de la jeunesse, M. Obiang a affirmé que "pour nous, les jeunes ne constituent aucun problème pour la société, bien que plusieurs théories négatives croient que l`accroissement de la jeunesse est un problème économique, et d`autres pensent que les jeunes constituent un danger pour la préservation des valeurs culturelles.". Sortant quelque peu de son discours pour commenter l`attitude des jeunes dans les pays arabes, M. Obiang a reconnu la justesse de son combat avant, curieusement, d`affirmer que la jeunesse de son pays à lui, est manipulée. Il a clos son propos en remerciant ses pairs qui ont effectué le déplacement en oubliant de déclarer le sommet ouvert. Rappelons que le thème central de ce sommet est "l`accélération de l`autonomisation de la jeunesse pour le développement durable de l`Afrique".
ASSALE TIEMOKO
Envoyé spécial à Malabo
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ