Les 100 jours du pouvoir Ouattara seront célébrés le 12 Octobre 2011. Avant cette échéance, pro-Gbagbo et partisans du Président Alassane Ouattara se livrent à une étude comparative en opposant bilan contre bilan. Depuis le 11 Avril 2011, date de capture de Laurent Gbagbo, qu’est-ce qui a été fait pour la bonne marche de l’Etat ? Pour le bien être des populations ? Le bilan de l’ancien Chef de l’Etat est-il positif ? Deux mandats, dix ans c’est le temps que Laurent Gbagbo et le FPI ont passé au pouvoir. Mais dans une période de belligérance, avec la scission en deux parties du territoire ivoirien, se plaisent à dire aujourd’hui ceux qui défendent son bilan. Et qui confient que l’ancien chef de l’Etat a travaillé dans une atmosphère d’hostilité qui ne lui a pas permis d’exécuter jusqu’au bout son programme de gouvernement. Belle parade lorsqu’on sait que le sud du pays n’a pas connu la guerre. Pourquoi n’avoir pas prouvé dans cette partie du pays, la volonté d’une normalisation de la vie publique du pouvoir FPI ? En engageant les réformes arrêtées ? Regard à grands traits et bilan non exhaustif.
Gbagbo : un bilan pauvre en actions gouvernementales
Cinq mois après la chute de Laurent Gbagbo, que peut-on comptabiliser de son régime ? Les Ivoiriens se souviennent, comme si c’était hier, des actes posés. Sous l’impulsion de M. Lambert Feh Kessé, ancien Directeur général des Impôts, le pouvoir a pu procéder à la normalisation des factures. Une réforme qui a soulevé maintes manifestations de mécontentements et de colère. Le régime a fini contre vents et marées par imposer aux contribuables la facture normalisée qui est à saluer. Tout de même. Mais au lieu de normaliser tout le pays, Laurent Gbagbo semble avoir choisi de ne normaliser que les factures.
La filière Café-Cacao
La libéralisation de la filière café-cacao a été un fiasco. Cette filière qui était une caisse noire du régime qui a voulu montrer patte blanche en envoyant en prison ses principaux barons. Un gros scandale financier a été découvert ensuite avec l’achat de l’usine de Fulton aux Etats -Unis. Avant d’accéder au pouvoir, l’ancien opposant historique au président Félix Houphouët-Boigny avait promis payer 3000FCFA le prix du kilogramme de ces deux matières premières aux producteurs. Ceux-ci n’ont eu que leurs yeux pour pleurer quand le FPI est arrivé en Octobre 2000 au palais présidentiel au Plateau. L’argent des planteurs a plutôt servi à acheter des armes pour se maintenir au pouvoir de force.
Une école au rabais et traumatisée par la FESCI
Une école ivoirienne au rabais. Des diplômes sur lesquels on émet des doutes. Une fédération estudiantine et scolaire qui semait le désordre, l’anarchie, la pagaille. Qui se permettait de violenter des élèves pour des broutilles. Un syndicat omnipotent devant lequel tout le monde était impuissant. Qui pouvait aussi descendre dans les rédactions pour casser et détruire l’outil de travail quand il était égratigné. Qui avait le droit de vendre des places dans les résidences universitaires ou de les sous-louer à des non étudiants. La tricherie, la facilité, la corruption ont été érigées en mode d’admission aux examens. Les cas de l’ENA, de l’école de police, de la fonction publique sont encore vivaces dans les esprits. Acheter des diplômes était une chose normale. Que dire de la gratuité de l’école ? Une vue de l’esprit. Un vocable qui a permis à beaucoup d’instituteurs véreux de s’enrichir sur le dos des parents avec des cotisations qui n’en finissent pas. Le bilan de l’école ivoirienne est bien catastrophique.
Abidjan, la capitale des odeurs pestilentielles
La salubrité urbaine était le cadet des soucis de l’ex-régime. Abidjan puait et sentait mauvais. Parce que devenue une décharge publique. Les rues, les carrefours, quartiers et communes étaient inondés de tonnes d’ordures jamais enlevées. Puisque la décharge d’Akouédo a été fermée par les villageois pour non paiement des sommes exigées pour apurer les droits coutumiers. Les sociétés de ramassage avaient fini par mettre la clé sous le paillasson pour défaut de paiement. Maires et gouverneur du district se renvoyaient la balle quant au non ramassage. Chacun déclinait sa responsabilité. Les femmes balayeuses broyaient du noir, accusant plusieurs mois d’arriérés de salaires. Conséquence : les ordures ménagères s’amoncelaient chaque jour et l’odeur qui s’y dégageait, empestait l’air au détriment de la santé des Ivoiriens. C’est dans cette atmosphère de négligence, d’insouciance et d’abandon des riverains à leur triste sort que la crise postélectorale a éclaté.
Une diplomatie inexistante
Peut-on parler de diplomatie sous le règne de Laurent Gbagbo ? Elle était effacée ou inexistante. Manque d’initiatives, de réalisme, d’innovation, d’agressivité, de dynamisme et de compétences. N’importe qui pouvait être bombardé Ambassadeur au grand dam des diplomates de carrière mis au garage au ministère. On a fait la promotion de copains, d’amis qui ont brillé par leur effacement à l’étranger et qui ont donc favorisé l’isolement de la Côte d’Ivoire sur le plan international. La détestation de la communauté internationale a été la grosse erreur. Au total, un bilan de normalisation pauvre pour Laurent Gbagbo.
Ouattara ou la renaissance de la Côte d’Ivoire
Si le bon point pour Laurent Gbagbo a été de penser aux factures normalisées, Alassane Ouattara a révolutionné tous les secteurs en moins de 100 jours de gouvernance. Au niveau de la santé publique, les soins gratuits sont en application. Le président a donné des instructions fermes pour que cela soit une réalité. Il a mis en mission le titulaire de ce département qui veille au grain afin que la gratuité des soins entre dans les habitudes du personnel médical. La pénurie des médicaments de première nécessité est un souci pour le nouveau pouvoir qui a commencé à alimenter plusieurs centres de santé de la capitale économique. Un plan de réhabilitation des infrastructures sanitaires a été adopté. Le gouvernement se penche sur la construction de nouveaux dispensaires et hôpitaux à travers le pays. Le matériel obsolète est en train aussi d’être remplacé par des outils neufs et de pointe. Là où les centres de santé constituaient hier des mouroirs, aujourd’hui les habitants renouent avec la fréquentation de ces hôpitaux.
Une école ivoirienne débarrassée de la tricherie et de ceux qui l’ont prise en otage
La Fesci qui avait pris l’école ivoirienne en otage a été mise en quarantaine. Une guerre ouverte a été déclarée à la tricherie, à la fraude et à la facilité. Mieux, des sanctions allant de la suspension à tous les examens pendant une période donnée à la perte de la liberté sont envisagées pour les contrevenants. Alors qu’hier, c’était l’impunité totale. Il n’y a pas eu d’année blanche, contrairement aux années passées. Le retour de l’uniforme a été salué pour éviter le désordre constaté avec la suppression de la tenue scolaire. Bref, l’école ivoirienne renaît de ses cendres et est en train de redorer son blason.
La salubrité urbaine, une réalité
Abidjan est redevenue en 100 jours la perle des lagunes. La capitale économique du sent bon et il y fait bon vivre. Les sociétés de ramassage qui avaient disparu de la circulation sont de retour. La lutte contre les nuisances sonores et les constructions anarchiques est une réalité avec la création d’un ministère à charge de la salubrité urbaine.
La voix de la Côte d’Ivoire entendue
Dans les instances internationales, ‘’ la Côte d’Ivoire is back’’. Elle est présente à toutes les réunions à l’extérieur et fait entendre sa voix. Beaucoup de pays ont renoué les relations avec le pays du président Alassane Ouattara. La destination Côte d’Ivoire est devenue incontournable en Afrique. Des diplomates de carrière ont remplacé les ‘’ arrivistes’’ qui tournaient les pouces dans les chancelleries. La diplomatie agressive qui se nourrit de compétence et de dynamisme est de retour. Et marque des points à l’extérieur. La Côte d’Ivoire a retrouvé sa place dans le concert des nations grâce à la volonté du Président de la République de redorer le blason de la diplomatie ivoirienne ternie pendant plusieurs années par l’amateurisme, l’inertie et l’immobilisme.
Les routes d’Abidjan réhabilitées
Impraticables avec des nids-de-poule contenant des flaques d’eau ou totalement dégradées, les routes d’Abidjan sont en réhabilitation. Pas un pas sans voir des engins des travaux publics en pleine réfection des rues délaissées par les refondateurs. Des voies nouvelles poussent partout. Abidjan est en chantier. Hier, les frontistes ivoiriens ne se souviennent pas de la dégradation de ces voies. Aujourd’hui, il est aisé de circuler à Abidjan. Des forces de l’ordre sont à plusieurs intersections pour réguler la circulation. Plus de bouchons les matins comme les soirs. La présence de ces forces de l’ordre à ces carrefours décourage les bandits de grand chemin. La sécurité dans la capitale économique revient petit à petit. Le règne des ‘’ escadrons de la mort ‘’ est loin derrière nous.
L’administration publique redevenue consciencieuse
‘’ Celui qui aura zéro en assiduité sera renvoyé de l’administration’’. Cette menace est du ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, Gnamien Konan. Qui a averti que seuls les meilleurs connaîtront des promotions. Un vrai séisme dans un secteur ou retards et absences chroniques battaient leur plein avec comme cerise sur le gâteau, les dessous-de-table. Le Président de la République lui-même donne l’exemple à ses concitoyens en pointant déjà huit (8) heures à ses bureaux. Il n’y a plus de place de nos jours pour les fonctionnaires fictifs. Qui devront rembourser les salaires frauduleusement perçus ou c’est la prison. La moralisation de l’administration publique est également en marche. Ce qui n’était pas le cas hier. Mais malgré ces points forts du bilan des 100 jours de gouvernance du Président Ouattara, il reste des faiblesses à corriger.
Les points faibles
La sécurité des populations demeure un maillon faible avec les frasques de certains éléments incontrôlés des FRCI qui se comportent toujours comme étant dans un Etat sans droits humains et libertés publiques. Le retour à la normalité à ce niveau connaît une lenteur. La normalisation de la vie politique évolue au rythme de la marche d’une tortue. Les exilés LMP ne sont pas encore de retour dans la maison commune, la Côte d’Ivoire. Aucun Ivoirien ne doit rester en exil. C’est une disposition de la Constitution qui l’exige. Mais on n’en fait pas cas quand on parle de réconciliation. Les poursuites judiciaires engagées semblent être dirigées contre un seul camp. Il y a actuellement des mauvais signaux quant à la réconciliation nationale parce que certains Ivoiriens parlent d’une justice à deux vitesses. Celle des vainqueurs contre les vaincus. Comme hier sous Laurent Gbagbo. Alors qu’il faut sortir de ce cycle. La justice ivoirienne ne semble pas encore avoir pris ses marques de neutralité, d’indépendance et de sérénité. Travaille-t-elle sur ordre et sous pression ? Ce sont autant de points qui impactent négativement aujourd’hui les bons points du Président Alassane Ouattara qui n’est pas encore à mi- parcours de son mandat mais qui, en 100 jours, a changé le visage de la Côte d’Ivoire. Il normalise.
Vivement que ces points faibles soient vite corrigés.
Maxime Wangué et Charles Kouassi
Gbagbo : un bilan pauvre en actions gouvernementales
Cinq mois après la chute de Laurent Gbagbo, que peut-on comptabiliser de son régime ? Les Ivoiriens se souviennent, comme si c’était hier, des actes posés. Sous l’impulsion de M. Lambert Feh Kessé, ancien Directeur général des Impôts, le pouvoir a pu procéder à la normalisation des factures. Une réforme qui a soulevé maintes manifestations de mécontentements et de colère. Le régime a fini contre vents et marées par imposer aux contribuables la facture normalisée qui est à saluer. Tout de même. Mais au lieu de normaliser tout le pays, Laurent Gbagbo semble avoir choisi de ne normaliser que les factures.
La filière Café-Cacao
La libéralisation de la filière café-cacao a été un fiasco. Cette filière qui était une caisse noire du régime qui a voulu montrer patte blanche en envoyant en prison ses principaux barons. Un gros scandale financier a été découvert ensuite avec l’achat de l’usine de Fulton aux Etats -Unis. Avant d’accéder au pouvoir, l’ancien opposant historique au président Félix Houphouët-Boigny avait promis payer 3000FCFA le prix du kilogramme de ces deux matières premières aux producteurs. Ceux-ci n’ont eu que leurs yeux pour pleurer quand le FPI est arrivé en Octobre 2000 au palais présidentiel au Plateau. L’argent des planteurs a plutôt servi à acheter des armes pour se maintenir au pouvoir de force.
Une école au rabais et traumatisée par la FESCI
Une école ivoirienne au rabais. Des diplômes sur lesquels on émet des doutes. Une fédération estudiantine et scolaire qui semait le désordre, l’anarchie, la pagaille. Qui se permettait de violenter des élèves pour des broutilles. Un syndicat omnipotent devant lequel tout le monde était impuissant. Qui pouvait aussi descendre dans les rédactions pour casser et détruire l’outil de travail quand il était égratigné. Qui avait le droit de vendre des places dans les résidences universitaires ou de les sous-louer à des non étudiants. La tricherie, la facilité, la corruption ont été érigées en mode d’admission aux examens. Les cas de l’ENA, de l’école de police, de la fonction publique sont encore vivaces dans les esprits. Acheter des diplômes était une chose normale. Que dire de la gratuité de l’école ? Une vue de l’esprit. Un vocable qui a permis à beaucoup d’instituteurs véreux de s’enrichir sur le dos des parents avec des cotisations qui n’en finissent pas. Le bilan de l’école ivoirienne est bien catastrophique.
Abidjan, la capitale des odeurs pestilentielles
La salubrité urbaine était le cadet des soucis de l’ex-régime. Abidjan puait et sentait mauvais. Parce que devenue une décharge publique. Les rues, les carrefours, quartiers et communes étaient inondés de tonnes d’ordures jamais enlevées. Puisque la décharge d’Akouédo a été fermée par les villageois pour non paiement des sommes exigées pour apurer les droits coutumiers. Les sociétés de ramassage avaient fini par mettre la clé sous le paillasson pour défaut de paiement. Maires et gouverneur du district se renvoyaient la balle quant au non ramassage. Chacun déclinait sa responsabilité. Les femmes balayeuses broyaient du noir, accusant plusieurs mois d’arriérés de salaires. Conséquence : les ordures ménagères s’amoncelaient chaque jour et l’odeur qui s’y dégageait, empestait l’air au détriment de la santé des Ivoiriens. C’est dans cette atmosphère de négligence, d’insouciance et d’abandon des riverains à leur triste sort que la crise postélectorale a éclaté.
Une diplomatie inexistante
Peut-on parler de diplomatie sous le règne de Laurent Gbagbo ? Elle était effacée ou inexistante. Manque d’initiatives, de réalisme, d’innovation, d’agressivité, de dynamisme et de compétences. N’importe qui pouvait être bombardé Ambassadeur au grand dam des diplomates de carrière mis au garage au ministère. On a fait la promotion de copains, d’amis qui ont brillé par leur effacement à l’étranger et qui ont donc favorisé l’isolement de la Côte d’Ivoire sur le plan international. La détestation de la communauté internationale a été la grosse erreur. Au total, un bilan de normalisation pauvre pour Laurent Gbagbo.
Ouattara ou la renaissance de la Côte d’Ivoire
Si le bon point pour Laurent Gbagbo a été de penser aux factures normalisées, Alassane Ouattara a révolutionné tous les secteurs en moins de 100 jours de gouvernance. Au niveau de la santé publique, les soins gratuits sont en application. Le président a donné des instructions fermes pour que cela soit une réalité. Il a mis en mission le titulaire de ce département qui veille au grain afin que la gratuité des soins entre dans les habitudes du personnel médical. La pénurie des médicaments de première nécessité est un souci pour le nouveau pouvoir qui a commencé à alimenter plusieurs centres de santé de la capitale économique. Un plan de réhabilitation des infrastructures sanitaires a été adopté. Le gouvernement se penche sur la construction de nouveaux dispensaires et hôpitaux à travers le pays. Le matériel obsolète est en train aussi d’être remplacé par des outils neufs et de pointe. Là où les centres de santé constituaient hier des mouroirs, aujourd’hui les habitants renouent avec la fréquentation de ces hôpitaux.
Une école ivoirienne débarrassée de la tricherie et de ceux qui l’ont prise en otage
La Fesci qui avait pris l’école ivoirienne en otage a été mise en quarantaine. Une guerre ouverte a été déclarée à la tricherie, à la fraude et à la facilité. Mieux, des sanctions allant de la suspension à tous les examens pendant une période donnée à la perte de la liberté sont envisagées pour les contrevenants. Alors qu’hier, c’était l’impunité totale. Il n’y a pas eu d’année blanche, contrairement aux années passées. Le retour de l’uniforme a été salué pour éviter le désordre constaté avec la suppression de la tenue scolaire. Bref, l’école ivoirienne renaît de ses cendres et est en train de redorer son blason.
La salubrité urbaine, une réalité
Abidjan est redevenue en 100 jours la perle des lagunes. La capitale économique du sent bon et il y fait bon vivre. Les sociétés de ramassage qui avaient disparu de la circulation sont de retour. La lutte contre les nuisances sonores et les constructions anarchiques est une réalité avec la création d’un ministère à charge de la salubrité urbaine.
La voix de la Côte d’Ivoire entendue
Dans les instances internationales, ‘’ la Côte d’Ivoire is back’’. Elle est présente à toutes les réunions à l’extérieur et fait entendre sa voix. Beaucoup de pays ont renoué les relations avec le pays du président Alassane Ouattara. La destination Côte d’Ivoire est devenue incontournable en Afrique. Des diplomates de carrière ont remplacé les ‘’ arrivistes’’ qui tournaient les pouces dans les chancelleries. La diplomatie agressive qui se nourrit de compétence et de dynamisme est de retour. Et marque des points à l’extérieur. La Côte d’Ivoire a retrouvé sa place dans le concert des nations grâce à la volonté du Président de la République de redorer le blason de la diplomatie ivoirienne ternie pendant plusieurs années par l’amateurisme, l’inertie et l’immobilisme.
Les routes d’Abidjan réhabilitées
Impraticables avec des nids-de-poule contenant des flaques d’eau ou totalement dégradées, les routes d’Abidjan sont en réhabilitation. Pas un pas sans voir des engins des travaux publics en pleine réfection des rues délaissées par les refondateurs. Des voies nouvelles poussent partout. Abidjan est en chantier. Hier, les frontistes ivoiriens ne se souviennent pas de la dégradation de ces voies. Aujourd’hui, il est aisé de circuler à Abidjan. Des forces de l’ordre sont à plusieurs intersections pour réguler la circulation. Plus de bouchons les matins comme les soirs. La présence de ces forces de l’ordre à ces carrefours décourage les bandits de grand chemin. La sécurité dans la capitale économique revient petit à petit. Le règne des ‘’ escadrons de la mort ‘’ est loin derrière nous.
L’administration publique redevenue consciencieuse
‘’ Celui qui aura zéro en assiduité sera renvoyé de l’administration’’. Cette menace est du ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, Gnamien Konan. Qui a averti que seuls les meilleurs connaîtront des promotions. Un vrai séisme dans un secteur ou retards et absences chroniques battaient leur plein avec comme cerise sur le gâteau, les dessous-de-table. Le Président de la République lui-même donne l’exemple à ses concitoyens en pointant déjà huit (8) heures à ses bureaux. Il n’y a plus de place de nos jours pour les fonctionnaires fictifs. Qui devront rembourser les salaires frauduleusement perçus ou c’est la prison. La moralisation de l’administration publique est également en marche. Ce qui n’était pas le cas hier. Mais malgré ces points forts du bilan des 100 jours de gouvernance du Président Ouattara, il reste des faiblesses à corriger.
Les points faibles
La sécurité des populations demeure un maillon faible avec les frasques de certains éléments incontrôlés des FRCI qui se comportent toujours comme étant dans un Etat sans droits humains et libertés publiques. Le retour à la normalité à ce niveau connaît une lenteur. La normalisation de la vie politique évolue au rythme de la marche d’une tortue. Les exilés LMP ne sont pas encore de retour dans la maison commune, la Côte d’Ivoire. Aucun Ivoirien ne doit rester en exil. C’est une disposition de la Constitution qui l’exige. Mais on n’en fait pas cas quand on parle de réconciliation. Les poursuites judiciaires engagées semblent être dirigées contre un seul camp. Il y a actuellement des mauvais signaux quant à la réconciliation nationale parce que certains Ivoiriens parlent d’une justice à deux vitesses. Celle des vainqueurs contre les vaincus. Comme hier sous Laurent Gbagbo. Alors qu’il faut sortir de ce cycle. La justice ivoirienne ne semble pas encore avoir pris ses marques de neutralité, d’indépendance et de sérénité. Travaille-t-elle sur ordre et sous pression ? Ce sont autant de points qui impactent négativement aujourd’hui les bons points du Président Alassane Ouattara qui n’est pas encore à mi- parcours de son mandat mais qui, en 100 jours, a changé le visage de la Côte d’Ivoire. Il normalise.
Vivement que ces points faibles soient vite corrigés.
Maxime Wangué et Charles Kouassi