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Société Publié le vendredi 14 octobre 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Genre / Implication des femmes dans l’organisation des élections : Dr Marie-Paule Kodjo vend l’expérience ivoirienne en RDC

«L’implication de la société civile en général et des organisations féminines en priorité dans tout processus électoral dans un pays vulnérable, en constitue le gage d’un succès exemplaire et historique». Cette conviction est du Dr Marie-Paule Kodjo, présidente de la Coordination des femmes de Côte d’Ivoire pour les élections et la reconstruction post- crise (Cofemci-Repc). Elle l’a exprimé à la tribune de la table ronde de Kinshasa sur le thème «Femmes congolaises au cœur de la démocratie» qui s’est déroulée du 4 au 6 octobre 2011 dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Dans sa communication dont nous avons reçu copie, l’invitée du centre Carter, a signifié que le succès de tout processus électoral de sortie de crise repose en partie sur son caractère inclusif. Ce qui suppose une implication réelle et véritable des femmes, consacrant ainsi la prise en compte de leurs droits politiques. «Pour qu’un processus électoral dans un contexte de sortie de crise ait des chances de réussir, il est indispensable qu’il donne l’occasion aux femmes d’exprimer librement et de manière autonome leurs droits électoraux, qui vont plus loin que de simples droits de vote qui se traduisent, entre autres, par leur participation massive à toutes les étapes dudit processus. En Côte d’Ivoire, pays à tradition assez vieille des élections dont les premières datent de 1945, toutes les dispositions ont été prises pour que la femme ivoirienne participe effectivement à toutes les étapes», a-t-elle déclaré. A preuve, malgré un contexte sous-tendu « par de multiples compromis politiques, une tension sociale mal maîtrisée, une menace d’altération profonde de la cohésion sociale, récurrente de résurgence de la guerre et de la violence armée, les femmes ont donné jour à la Cofemci-Repc qui réunit plusieurs compétences en son sein et déterminées à «conjurer le sort apocalyptique» qui menaçait le pays. Le plaidoyer et le lobbying menés à travers cette organisation, leur a permis, à en croire Dr Kodjo, d’obtenir des engagements forts de l’Etat en ce qui concerne l’implication des femmes-leaders dans la gestion de la sortie de crise. «Suite à la signature de la Déclaration solennelle en février 2007 portant quota d’au moins 30% de femmes dans la gestion des affaires publiques et politiques et la décision du Premier ministre de favoriser l’implication des femmes à toutes les étapes du processus de retour à la normalisation du pays, conformément aux dispositions de l’Accord politique de Ouagadougou, notre représentativité dans les instances de décision s’est relativement améliorée. Ainsi, deux femmes ont été élues membres de la direction de la commission électorale indépendante (CEI), plusieurs ont intégré les commissions locales, deux ont été cooptées au sein du conseil constitutionnel. Par ailleurs, 500 femmes de la Cofemci-Repc ont pris part à l’observation électorale pendant les deux tours. Cet activisme citoyen nous a valu les félicitations des partenaires qui ont financé nos projets», a-t-elle expliqué. Avant de souligner que ce «bond qualitatif» peut être relevé par l’intelligentsia féminine de la RDC. Pour ce faire, elle a recommandé, «le réexamen de la législation et de la réglementation en vigueur, susceptibles de nuire à la participation des femmes aux élections, la promotion des candidatures féminines par les partis politiques, la parité du genre dans le choix des membres des organismes en charge du processus électoral et l’apport d’une aide spécifique pour susciter et encourager les candidatures féminines».

M. Tié Traoré
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