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Société Publié le mardi 22 novembre 2011 | Nord-Sud

Conséquences de la destruction de la forêt : Les mises en garde d’un sociologue

En plus d’être environnementales, les conséquences de la destruction de la forêt peuvent devenir sociales, si elles ne le sont déjà. Dans le livre de 273 pages qu’il vient de publier sous le titre ‘’Agriculture et protection de l’environnement dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire, entre logiques marchandes et logiques écologiques’’, Dr Coulibaly Djakalidja, sociologue-anthropologue, et maintenant écrivain, insiste sur les dangers que cachent la disparition progressive du couvert forestier. Dans sa zone d’enquête qui est une région de forte immigration, les autochtones sont réfractaires à la conservation de leur patrimoine forestier. D’où les tensions entre leurs descendants et les immigrants venus à la recherche de terres fertiles, et qui représentent 70% de la population. Il exhorte l’Etat et les paysans à promouvoir des pratiques culturales qui produisent beaucoup sur des espaces mesurés. Selon le chercheur qui est aussi maître-assistant à l’université de Cocody, sans cette adaptation, le pays court inexorablement vers de sérieux problèmes environnementaux. Il ressort de son ouvrage que, faute de forêts, les agriculteurs s’attaquent désormais aux domaines réservés de l’Etat. Dans la zone de couverture qui part de Soubré à Taï en passant par San-Pedro, 13% des réserves forestières sont déjà occupés par des plantations de café, de cacao, d’hévéa ou encore des cultures vivrières. Pis, la forêt dense n’occupe plus que 28% des 37.000 kilomètres carrés concernés. Tout en reconnaissant le rôle vital de l’agriculture pour l’économie du pays et ses citoyens, l’auteur préfère défendre les forêts, surtout que, a-t-il conclu, l’agriculture elle-même dépend de la biodiversité, donc de la végétation. Il a été soutenu dans cette thèse par le Pr. Etienne Ehilé, président du comité scientifique de la dédicace. «Les générations futures ne doivent pas trouver un désert à la place de la forêt que Dieu nous a donnée », a souhaité le doyen honoraire de l’université d’Abobo-Adjamé. Pour le Pr Séraphin Essane, recteur de l’université Hampaté Bâ des Deux-Plateaux, où s’est déroulée la dédicace, ce livre est une œuvre de développement.

Cissé Sindou
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