Le ministre d’Etat, Albert Mabri Toikeusse, ministre du Plan et du développement, par ailleurs gouverneur de la Bid a procédé, hier, à son cabinet à la restitution des résultats obtenus à la suite de la dernière mission du 12 au 16 août du chef de l’Etat Alassane Ouattara en Arabie Saoudite, parallèlement au sommet de l’Organisation de la coopération islamique. Pour lui la mission a été rentable pour la Côte d’Ivoire. Au nombre de ces résultats probants, le ministre d’Etat a mentionné les accords de don et de prêts que le président de la Bid s’apprête à venir signer en mi-septembre à Abidjan. «A la mi-septembre, nous allons recevoir le président de la banque islamique de développement (Bid) qui viendra en visite officielle au cours de laquelle il procédera à la signature d’un certain nombre d’accords de don et de prêt pour environ 15 milliards dont 14 milliards seront consacrés au développement communautaire au niveau de la région de l’Ouest de la Côte d’Ivoire qui a souffert de la crise» a indiqué le conférencier avant d’ajouter ces autres avantages que procure la même mission du chef de l’Etat. «Le président a reçu 2 responsables de l’organisation de la Conférence islamique notamment le président de la Bid qui a investi en une décennie de coopération près de 160 milliards en Côte d’Ivoire sur des projets dans les secteurs de l’agriculture, l’éducation, les infrastructures, l’hydraulique et de l’humanitaire. Le président a présenté, en prélude à la grande conférence des bailleurs qu’organisera la Côte d’Ivoire en octobre prochain, des urgences à la Bid et nous avons obtenu d’elle que soient examinés en septembre, les projets de bitumage de la route Boundiali-Tengréla et de la prolongation du pipeline de Yamoussoukro à Ferké (…) Ce sera pour l’un des projets près de 100 milliards et pour l’autre plus de 100 milliards». Le ministre d’Etat, Mabri Toikeusse a également assuré que la Côte d’Ivoire peut compter sur les bailleurs de fonds du monde arabo-musulman pour le financement de plusieurs projets de développement, notamment le Plan national de développement (Pnd). «Nous attendons de l’Oci, la mobilisation des bailleurs du monde arabo-musulman pour participer à la conférence des bailleurs qu’organisera la Côte d’Ivoire avec le soutien de la Banque mondiale à Paris afin de trouver le financement pour le Pnd. Rappelons que nous recherchons près de 6 mille milliards pour le financement du Pnd », a-t-il dit avant de répondre à ceux qui fustigent le président Ouattara et son Gouvernement pour leurs nombreux déplacements à l’extérieur. «Il fallait plutôt regretter l’inertie du président de la République. S’il restait avec nous pour gérer certes nos problèmes à partir du Plateau ou de la Riviéra, nous n’aurions pas les résultats que nous avons (…) Je suis heureux que le président de la République trouve le temps et l’énergie pour faire toutes ces missions qui sont difficiles physiquement. Il ne part pas en vacances ni pour découvrir le monde. Il part parce qu’il veut faire quelque chose pour la Côte d’Ivoire. Il se donne les moyens de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent en 2020. C’est dans les déplacements qu’il peut trouver les ressources et des expériences pour y arriver », a dit Mabri qui a par ailleurs rassuré que même en étant à l’extérieur, le président Ouattara suit de bout en bout tout ce qui se passe en Côte d’Ivoire. Il a en outre indiqué que le sommet a condamné les violences en Syrie, en Palestine, au Mali et prôné la solidarité entre les pays de l’Oci.
FRANÇOIS BECANTHY
FRANÇOIS BECANTHY