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Politique Publié le mercredi 12 septembre 2012 | Le Quotidien d’Abidjan

Affaire « Hamed Bakayoko recrute de faux patriotes »/ Zadi Djédjé, président la Coalition des Jeunes Patriotes pour la Paix et la Réconciliation : « Blé Goudé me connaît »

© Le Quotidien d’Abidjan Par DR
Décrispation: le ministre Hamed Bakayoko répond à l`invitation d`une coalition de jeunes patriotes
Samedi 8 septembre 2012. Abidjan, commune de Yopougon. Le ministre d`Etat, ministre de l`Intérieur Hamed Bakayoko répond à l`invitation de la Coalition de la jeunesse patriotique pour la paix et la réconciliation
Dans notre édition d’hier nous avons écrit que le ministère de l’intérieur a recruté de faux patriotes. L’initiateur de la rencontre entre Hamed Bakayoko et des jeunes Ivoiriens au baron de Yopougon, le week-end a accepté d’apporter des précisions. Zadi Djédjé dit presque tout dans cet entretien.

Pouvez-vous vous présentez à nos lecteurs ?

Je suis Zadi Djédjé, président de la coalition des jeunes patriotes pour la paix et la réconciliation (CJPPR). Dans la lutte patriotique, je suis connu comme le président de la jeunesse consciente de demain et vice-président de la coalition des nouveaux majeurs pour la victoire de Laurent Gbagbo. Je suis étonné qu’on nous présente comme de faux patriotes.
Comment cela ?

L’Alliance des jeunes patriotes regroupait tous les mouvements de pression et leurs vassaux. Nous avons mené des actions et répondu aux appels de notre leader Charles Blé Goudé. Les meetings, les sit-in et les marches, nous y étions toujours présents. Nous n’étions pas à la tête de la lutte mais dans l’ombre. Comme Zadi Gbapê lui-même l’a dit, ce ne sont pas tous les habits qu’on sèche au soleil. Ce n’est pas maintenant que je suis dans la lutte.

Mais, inviter Hamed Bakayoko à Yopougon, considéré par bon nombre de patriotes comme celui qui les traque n’est pas e la provocation?

Avant tout, je dois vous dire que j’étais aussi en exil. Là-bas, j’ai même demandé la libération du président Gbagbo. Dès mon retour au pays, mes camarades patriotes m’ont porté à la tête de la coalition pour la paix. Ce sont des jeunes Ivoiriens militants dans l’ombre. Dans le milieu on se connait. Le titre de patriote ne se vend pas dans un magasin.
Chacun sait que Hamed Bakayoko n’est pas n’importe qui. C’est l’autorité qui s’occupe de la sécurité des Ivoiriens. Nous avons compris à la coalition que lorsqu’un élève reçoit un enseignement de son maître, il le met en pratique. Notre professeur Laurent Gbagbo nous a appris la lutte aux mains nues. Lui le père de la démocratie disait toujours « asseyons nous et discutons ». Nous les jeunes qui sommes l’avenir de ce pays avons compris que ne peuvent discuter ensemble que des personnes qui ne s’entendent pas. Nous disons non à la guerre, non au chaos.

Tout cela semble de beau discours, mais la réalité du terrain inquiète les patriotes et les pro- Gbagbo ?

A la vérité, tous les camarades sont des gbagboïstes, de vrais patriotes. Nous avons décidé d’aller à la paix, malgré tout. Nous demandons aux Ivoiriens de nous juger dans nos gestes, actes et pas que nous posons. Nous avons dit au ministre de l’intérieur que nous ne sommes pas des miliciens. Nous voulons le retour des exilés et la libération de nos camarades. Nous sommes dans un processus avec l’autorité. La réalité du terrain démontre que c’est Hamed Bakayoko, ministre d’Etat qui est un interlocuteur important et utile pour nous. Laissons les a priori, regardons les résultats. Si nous ne rassurons pas le ministre de notre volonté d’aller à la paix comment voulez vous qu’il fasse un geste fort à notre endroit. Au baron de Yopougon, les jeunes étaient fiers d’enttendre dire que Blé Goudé et lui se parlent. Donc, c’est son frère. En présence du ministre, nous avons salué les exilés et les prisonniers et prié l’autorité de les libérer ; car c’est ensemble qu’on pourra parler de paix et bâtir notre pays.

Un dernier mot ?

Nous tenons à remercier le ministre Hamed Bakayoko pour avoir accepté d’échanger avec ses jeunes frères ivoiriens. Nous nous sommes parlés. Le dialogue continue. La méfiance s’estompe, le mur s’écroule, la confiance s’installe. Ce n’est pas par magie que la paix sera obtenue. Mais, par les rapprochements, les échanges. Blé Goudé ne disait –il pas que l’on ne sort pas de la guerre comme d’un diner gala. Nous sommes pour notre part en tournée dans le district d’Abidjan. Nous sommes sincères. Nous disons à nos camarades qu’il y a encore de l’espoir pour nous. Nous avons pu faire embaucher 40 jeunes à Yopougon. Nous allons étendre cette action dans tout le District d’Abidjan, ensuite à l’intérieur du pays. Le 27 octobre prochain, il y aura un grand rassemblement au palais de la culture à Treichville. D’ici là, nous allons continuer à négocier avec le pouvoir pour faire libérer tous nos camarades. Utiliser la violence et la force ne va pas nous arranger. D’ailleurs les jeunes patriotes ne sont pas violents ni armés. Utilisons les mots qui persuadent qui rassurent pour obtenir le retour de tous nos camarades au pays et à la maison. Plus nous continuerons de camper sur nos positions plus les choses vont se compliquer pour tout le monde. Essayons la voie pacifique, nous allons sortir la tête haute. La Côte d’Ivoire, pays de la vraie fraternité c’est elle qui gagnera.
Par Akessé Laurent
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