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International Publié le lundi 17 décembre 2012 | Courrier d’Afrique

Biens mal acquis en Chine : Où est passé Transparency international ?

Prompte à traquer les dirigeants africains pour « enrichissement illicite », Transparency International perd sa verve devant les fortunes faramineuses de la famille Wen Jiabao, le Premier ministre chinois.

Où est passée l’Ong Transparency international ? s’interroge-t-on dans les salons feutrés des politiques africains. Cette Ong prompte à fouiller les poubelles des chefs d’Etat africains s’est murée dans un silence inquiétant face à l’enrichissement illicite de Wen Jiabao, le Premier ministre chinois et de son entourage. Le scandale financier dépasse tout entendement. Révélé par une enquête du New York Times, le scandale met directement en cause les fortunes colossales amassées par le Premier ministre Wen Jiabao et son entourage. D’après ces révélations, ils détiennent à eux seuls, quelque 2,7 milliards de dollars. Rien à côté de ce que les juges français Roger Le Loire et René Grouman de l’Ong Transparency international reprochent à la famille Obiang et à d’autres chefs d’Etat africains dans « l’affaire des biens mal acquis ».

Le quotidien américain pointe du doigt l’incroyable réussite des proches de Wen Jiabao, qui baignent en permanence dans l’univers du luxe insolent. Les montants colossaux évoqués contrastent avec les origines modestes et l’image d’« homme du peuple » que le Premier ministre aime à donner de lui-même. La famille du chef du gouvernement possède des intérêts dans des banques, des joailleries, des stations touristiques, des compagnies de télécommunication et des projets d`infrastructures.

Yang Zhiyun, la mère du Premier ministre, était une institutrice au nord du pays, sans fortune et sans héritage, révèle l’enquête. De même, son défunt père, éleveur de porc au moment du mouvement de retour à la campagne prôné par Mao, ne saurait être classé parmi les fortunes du pays. D’où provient alors la colossale fortune du premier chinois, fils d’une institutrice et d’un éleveur de porc ? Aujourd`hui âgée de 90 ans, sa mère « n`est pas seulement sortie de la pauvreté, elle est de façon incontestable devenue riche », affirme le New York Times. Pour étayer ses dires, le quotidien cite notamment un investissement de 120 millions de dollars réalisé il y a cinq ans au nom de Mme Yang dans une société chinoise de services financiers. De son côté, Zhang Beili, l`épouse du dirigeant chinois a fait fortune dans les pierres précieuses, un secteur strictement régulé par l`État. L`ascension de la « reine des diamants », comme l’a surnommée le New York Times, s`est étrangement accélérée après que son mari eut atteint les marches les plus élevées du pouvoir.

En Afrique, cela aurait fait grand bruit. Du côté de l’Orient, silence radio. Sans doute parce que là-bas, les « biens mal acquis » ne sont pas délocalisés dans des métropoles étrangères.

Edgard Kaho
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