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Sport Publié le vendredi 27 décembre 2013 | Le Patriote

Bilan du sport ivoirien en 2013 : Une année riche en lauriers et en sensation

© Le Patriote Par Michel Yao
Football/Tournoi UEMOA 2013: Le tirage au sort effectué
Vendredi 30 Aout 2013. Plateau Hotel Novotel. Le tirage au sort du tournoi de l`UEMOA édition 2013 a été effectué en présence de plusieurs autorités dont les ministres Kaba Nialé et Alain Lobognon. Outre la Côte d`Ivoire, il y aura le Togo, le Mali, le Burkina Faso, le Sénégal, le Bénin, le Niger et la Guinée Bissau.
L’année 2013 qui est entrain de tirer inexorablement sa révérence aura été une grande année sportive pour la Côte d’Ivoire. Du football au taekwondo en passant par l’Athlétisme, les jeux de la francophonie, le basketball, la boxe, le rallye, le scrabble, Oissu….la grande majorité des disciplines sportives ont constamment été sous les feux de la rampe cette année. Naturellement avec des fortunes diverses. Beaucoup de lauriers et de joie pour les uns et assez de déception et d’amertume pour les autres. Entre ces deux mondes, le sport ivoirien, sous l’impulsion du ministre Alain Lobognon et l’inestimable concours des dirigeants fédéraux, a essayé de prendre son envol. Retour sur une année 2013 palpitante, riche mais souvent décevante.

Murielle Ahouré, l’athlète de l’année

S’il ya un athlète qui a réussi à mettre la Côte d’Ivoire, l’Afrique et le monde d’accord sur son immense talent, c’est bien Murielle Ahouré. Cette année 2013 qui est entrain de s’achever aura été, sans l’ombre d’un doute, son année. Révélée à la Côte d’Ivoire et au monde entier au championnat du monde en salle à Istanbul en mars 2002, la sprinteuse ivoirienne, spécialiste du 100 et 200 m a accroché l’attention de l’athlétisme mondial aux jeux de Londres avec deux finales. Une première pour une athlète africaine. Mais c’est en aout dernier à Moscou que la perle noire des Lagunes ivoiriennes entre véritablement dans la cour des grands. Murielle Ahouré décroche deux médailles d’argent au 100 et 200m. Une très grosse performance pour cette athlète qui vient à peine de connaitre le haut niveau. Il ya quelques trois ans, elle était encore à courir sur les pistes universitaires aux Etats-Unis. Loin des projecteurs et caméras. Aujourd’hui elle compte dans le milieu de l’athlétisme et pour beaucoup d’observateurs, elle est la future reine des pistes.

En l’espace de quelques tours de piste, Murielle Ahouré a procuré à la Côte d’Ivoire et aux Ivoiriens d’intenses moments de bonheur. Les transformant ainsi, en quelques jours seulement en férus du sprint. Cet exploit, c’est le travail de cette petite fille adoptive du général Mathias Doué qui a failli ne jamais connaitre les pistes des compétitions internationales. Heureusement que son chemin a croisé celui du président Alassane Ouattara. En effet, c’est lui qui en 2012 lui permet d’obtenir enfin des papiers en règle aux USA avant de financer sa première sortie internationale. Et pour sa première compétition internationale, elle frappe fort en décrochant la médaille d’argent sur 60 m aux Mondiaux en salle à Istanbul, en Turquie. C’est le départ d’une formidable histoire et une aventure extraordinaire pour cette jeune fille née le 23 aout 1987 à Abidjan. Tout le mal qu’on lui souhaite pour la nouvelle année 2014, c’est qu’elle confirme son talent et devienne la vraie patronne du sprint féminin mondial.
Eléphanteaux cadets, l’équipe de l’année
Partis presque sur la pointe des pieds au Maroc pour prendre part à la coupe d’Afrique des nations de football de leur catégorie, c’est avec fanfares et grelots que les cadets Ivoiriens ont été accueillis à Abidjan. Kamara et ses garçons ont déjoué tous les pronostics pour offrir à la Côte d’Ivoire, sa première CAN des U17. C’était le 27 avril à Marrakech après avoir battu le Nigeria aux tirs au but (5-4, 1-1). Mais les Eléphanteaux ne s’arrêtent pas là. Au mondial de la même catégorie aux Emirats Arabes Unis, coach Kamara et ses garçons écrivent une nouvelle page de l’histoire du football ivoirien. Ils atteignent les quarts de finales avant d’être éliminés par l’Argentine. En l’espace de deux compétitions, cette génération amenée par leur capitaine, Kessé Franck est venue rappeler à tous la bonne graine du football ivoirien. Au niveau des clubs, la seule véritable satisfaction est venue du Séwé sport de San Pedro qui a permis à la Côte d’Ivoire de renouer avec les matchs de poule de la champion’s league.
Outre l’équipe des Eléphanteaux footballeurs, celle des basketteuses à fait fort aux jeux de la francophonie à Nice. Kouyaté Kani et ses copines ont crée la surprise en allant remporter de haute lutte cette compétition. Malgré la fuite de quelques filles. Un exploit qui leur a permis de mériter de la reconnaissance de l’Etat et de toute la Côte d’Ivoire. A côtés des filles, une mention spéciale doit être faite à la fédération ivoirienne de basketball qui contre vents et marrés à réussi à maintenir cette discipline en vie malgré la fermeture prolongée du palais des sports de Treichville. Même si elle n’a pas piloté comme il le fallait son Afrobasket, c’est bien à la fédération de Touré Boubacari que revient le mérite d’avoir permis à la Côte d’Ivoire d’accueillir ce championnat d’Afriques masculin.

Taekwondo : Fédération taille patron ?

S’il y a une discipline sportive qui a fait parler d’elle en cette année 2013, c’est bien le taekwondo. Deux coupes du monde et autant de podiums pour cet art martial d’origine Coréenne. Voila un bien beau tableau qui ne peut que figurer dans le bilan positif de cette année 2013. D’abord avec l’organisation de la coupe du monde francophone qui a paré la Côte d’Ivoire d’or. Et tout récemment avec l’organisation historique de la coupe du monde de taekwondo par équipe à Abidjan. Là encore, la Côte d’Ivoire s’est payée le luxe de s’offrir deux podiums ; L’argent chez les hommes et le bronze pour les femmes. Mais la fédération dirigée par Me Bamba Cheick Daniel peut se féliciter d’avoir réussi des organisations gigantesques. Mais tout n’a pas été parfait pour le taekwondo ivoirien cette année. Le championnat du monde au Mexique à été un fisaco tout comme le dernier Grand Prix de Manchester. A ces deux compétitions, le taekwondo ivoirien a fait chou blanc.

Cette année a également permis à la Côte d’Ivoire de découvrir une de ses bonnes graines au niveau de la boxe. Michel Soro, le boxeur ivoirien du Club pugilistique villeurbannais (CPV) est devenu champion de France des super-welters (69,853 kg) en battant aux poings samedi 4 mai son compatriote Frédéric Serre.

Michel Soro qui est également champion d'Europe WBO a saisi l'opportunité de rajouter une ligne à son palmarès en remportant ce titre laissé vacant par Jimmy Colas le 29 novembre.
Dans le même bain….

Pour les autres disciplines ou fédérations, l’année 2013 n’a pas été particulièrement extraordinaire. Le judo, le volley-ball, l’Oissu, le football local, le karaté, le cyclisme, le rallye, la boxe…ont tous réussi à organiser leurs compétitions et à tenir leur saison. Avec certes des difficultés pour les uns et autres. Toutefois on note le grand réveil du cyclisme avec le retour du Tour de Côte d’Ivoire. La renaissance de la boxe qui a permis au public de renouer avec le ring. Le sport-auto a pris plus de galon et l’Oissu a continué sa nouvelle reforme en s’incrustant à nouveau dans les écoles, collèges et universités grâce à une nouvelle reforme.
Lobognon, un ministre engagé

Il est arrivée avant le début de l’année 2013 mais à très vite pris la température du sport ivoirien. Actif, visible et très entreprenant, Alain Lobognon donne une nouvelle image du locataire du département des sports. Il est partout et dans tout. Le successeur de Legré Philippe a des pratiques qui tranchent avec l’ordre ancien. L’écart est tellement grand qu’il semble incompris. Entre lui et les fédérations c’est la méfiance, la suspicion et même des crises. Mais sur le terrain, Alain Lobognon est à pas de course. Il veut des reformes, il veut une nouvelle manière de gérer le sport, il veut surtout des infrastructures. Il fait de l’ouverture du palais des sports sa première priorité. Un combat qu’il gagne et permet non seulement la réouverture du Palais des sports mais la construction d’un Hall des sports qui offre deux salles. L’autre grand objectif du jeune ministre des sports, est de vouloir doter la Côte d’Ivoire de textes réglementaires. Il convainc le gouvernement, réuni un comité et sort un projet de textes réglementaires qui doit, après adoption, donner le nouveau visage du sport en Côte d’Ivoire. Sur le plan international, le ministre ivoirien des Sports n’est pas non moins actif. Il manœuvre bien lors des jeux de la Francophile à Nice et obtient ensuite, avec l’aide de son collègue de la Culture, l’organisation des jeux de 2017. Il permet à la Côte d’Ivoire d’entrée dans le comité mondial de lutte contre le dopage. C’est d’ailleurs lui qui sera la voix de l’Afrique. Il est également l’un des artisans de l’organisation en Côte d’Ivoire de l’Afrobasket 2013, de la coupe du monde de taekwondo et de la coupe du monde francophone de taekwondo. Le ministre Alain Lobognon est également un ministre chanceux. C’est sous lui que la Côte d’Ivoire a gagné sa première CAN des cadets au football, ses premiers jeux de la Francophonie au basketball sans oublier la razzia des taekwondoins aux deux championnats mondiaux. La palme de cette réussite, est sans nul doute le sacre de Murielle Ahouré qui a remporté deux médailles d’argent au championnat du monde d’athlétisme à Moscou.

Malheureusement, tout n’a pas été parfait avec lui. On se rappelle la grève historique des fédérations sportives pour protester contre sa volonté de suspendre la parafiscalité. Il ya également cette crise au niveau du handball qui a balafré ce sport et qui est toujours sans solution véritable. Sa grande implication dans l’organisation pratique de l’Afrobasket 2013, les incompréhensions entre lui et la fédération ivoirienne de football, le CNO ou d’autres associations sportives ont souvent donné une autre image de lui.
Mais dans l’ensemble, Alain Lobognon s’est montré un ministre engagé pour le développement du sport et quelqu’un de pragmatique. Et pour cela, nous lui souhaitons encore plus de réussite en 2014.

Les flops de l’année

Certains résultats de 2013 resteront négativement dans la mémoire collective ivoirienne. Le plus éloquent reste l’élimination des Eléphants à la CAN de janvier 2013 dernier en Afrique du Sud. Les poulains de Sabri Lamouchi avaient baissé pavillon en quart de finale face au Nigeria. Une grosse contre performance pour cette équipe que tout le monde voyait rentrer au pays de Mandela avec le trophée continental. Toujours au football, la Caf a décidé de reprendre deux places à la Côte d’Ivoire qui n’a désormais que deux représentants en compétitions de clubs. Ajouter à cela l’élimination des Eléphants locaux entrainés par Saraka Norbert pour le CHAN et la déconvenue lors du tournoi de l’Uemoa organisé à Abidjan de cette même équipe. Que dire du handball féminin qui a vu l’Africa se faire laminer en coupe d’Afrique des clubs ? Quant l’équipe nationale a complètement disparu de la scène continentale.

La Côte d’Ivoire sur la scène mondiale

La grande satisfaction au niveau national, c’est le grand retour de la Côte d’Ivoire sur la scène internationale. 2013 aura redonné à la Côte d’Ivoire son rôle de plaque tournante du sport africain et mondial. En témoignent tous les événements organisés sur les bords de la lagune Ebrié. Organisation de la conférence des ministres en charges du sport, l’organisation de la coupe du monde francophone de taekwondo, l’organisation de l’Afrobasket 2013, l’organisation de l’assemblée générale de l’Acnoa (association des comités nationaux d’Afrique), organisation de la Coupe du monde de taekwondo par équipe, attribution à la Côte d’Ivoire des jeux de la Francophonie 2017…sont autant de faits d’armes qui montrent bien que le pays d’Alassane Ouattara est de retour. La Côte d’Ivoire « is back » et c’est tant mieux. Espérons que 2014 soit une année encore plus rayonnante pour le sport ivoirien et surtout pour le football qui représentera l’Afrique au mondial brésilien 2014.

Koné Lassiné
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