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Editorial Publié le samedi 22 mars 2014 | L’intelligent d’Abidjan

Les Samedis de Biton : le défi de la population

Et c’est même élémentaire. Pour lancer n’importe quel produit, il y a au préalable, une étude de marché. Dans cette étude, le chapitre le plus important se situe au niveau du nombre de personnes à viser. On comprend alors aisément la difficulté de plusieurs produits d’atteindre certaines cibles de la population. Il serait intéressant de faire une étude des entreprises qui se sont lancées dans le marché sans aucune étude préalable sur le nombre ou les catégories de personnes que leurs produits pourraient atteindre. On va rigoler. On va surtout se moquer de leurs difficultés clamées a longueur de journée. Leur sempiternelle : « ça ne marche pas oh » ou leur : « le pays est dur » trouvera sa réponde dans leur négligence de n’avoir pas pris en compte l’aspect le plus important dans la réussite d’une vente qui se trouve dans le nombre de personnes à estimer avant le lancement d’un produit. Mais ce n’est pas étonnant. Si nous devons réaliser une compétition de l’improvisation dans le monde il est certain que l’Afrique tiendra la première place et de loin sur le second. Mais rien n’est tard pour rectifier le tir. Trop de jeunes ont effectué des études de marketing et n’arrivent pas, depuis des années, à se trouver un emploi. Des entreprises pourraient leur demander de faire une enquête pour leur permettre de redéfinir leur cible. En plus, le goût du public évolue il faut savoir s’y adapter. On sait depuis longtemps, et on ne le sait pas encore en Afrique, sauf au niveau des multinationales, que la cible à viser pour un produit est la femme. La femme fait tout vendre. Et les études de l’institut Kinsey est là pour nous le rappeler. Ne pas tenir compte de l’image de la femme c’est perdre déjà près de soixante pour cent de son bénéfice. Impossible de vendre un produit s’il ne va pas intéresser les femmes. Les politiciens l’ont si bien compris que toute campagne électorale s’appuie sur les femmes. Les hommes, inutile de trop y perdre le temps. Comme toujours bavards et inefficaces. Je reproche un peu aux études marketing, surtout les ouvrages proposés aux étudiants, de rester toujours dans les analyses à l’Occidental. Si on constate sous tous les cieux que l’image de la femme est vendeuse il existe d’autres voies de communication pour mieux vendre en Afrique. Je me souviens encore des propos d’un cadre supérieur au ministère de l’Economie et des finances. « Votre roman Et pourtant, elle pleurait est un véritable livre de marketing et en plus le meilleur des ouvrages dans ce domaine. Je l’utilise dans mon travail comme dans les cours que je donne aux futurs administrateurs. » Effectivement tout le roman en filigrane est fait des courbes pour incruster une méthode de travail en Afrique. Le grand public, le grand nombre, continue de voir une histoire d’amour entre un prêtre et une femme. Ce n’est que l’élément vendeur. Le gouvernement fait bien de compter la population afin d’adapter sa politique dans tous les domaines. On saura, enfin, combien nous comptons dans ce pays. Er surtout si ce nombre peut conduire à l’émergence. C’est de la politique économique élémentaire de savoir que plus un pays a une forte population plus, il est économiquement fort. La forte émergence du Nigeria ne s’explique pas autrement. Et si le pays n’a pas une forte population, comme la France, et qu’il veut rester puissant économiquement il lui faut ouvrir de nombreux marchés, trouver des consommateurs hors et loin de son territoire. Poutine ne veut pas se laisser faire parce qu’on veut lui enlever des consommateurs. La perte de l’URSS a affaibli Moscou. L’ogre capitaliste ne cesse de grignoter ces parts de territoire et de population. Le défi de la population est en fait le défi de la vente, de la consommation. Le nouveau chiffre intéressera beaucoup plus le grand capital. Et ce chiffre nous dira si notre pays doit rester replié sur lui-même ou doit tenter l’aventure « impérialiste » ou accroitre par une politique planifiée la population de ses consommateurs. Il est donc évident que la course aux marchés extérieurs, principalement de la sous région sera le défi de ces prochaines années à partir de ce ‘combien nous sommes dans ce pays. ‘ Le Roi du Maroc vient de nous donner un bel exemple à travers son périple dans certains pays de l’Afrique noire. La Côte d’Ivoire doit lui emboiter le pas. Le Président Wade disait que si le Sénégal était comme la Côte d’Ivoire, un pays ouvert sur plusieurs autres avec des gens venant de partout…Il est certain qu’il aurait conduit son pays à l’émergence. C’est Félix Houphouët-Boigny qui a élaboré cette politique de « peuplement » inspiré par George Washington et les Etats-Unis. Il n’avait pas encore achevé la construction des Etats-Unis de la Côte d’Ivoire quand Dieu lui a demandé le repos éternel. Nous sommes combien dans ce pays ? Dans quelques mois la réponse pour une nouvelle politique émergente. Ainsi va l’Afrique. A la semaine prochaine.

Par Isaïe Biton Koulibaly
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