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Société Publié le mardi 27 septembre 2016 | Le Quotidien d’Abidjan

Litige foncier: les villageois d’Akouédo en colère contre le ministère de la Construction

Les villageois d’Akouédo ont manifesté leur ras-le-bol contre le ministère de la Construction et de l’Urbanisme qui délivre des titres de propriété sans le consentement de la chefferie d’Akouedo-village.

La chefferie traditionnelle a animé à cet effet, une conférence de presse le vendredi 23 septembre dernier pour dénoncer ce fait et récupérer ce qui lui appartient. « Nous nous sommes déportés ici pour demander à tout le monde d’Arrêter les travaux qui se font sur le périmètre du village d’Akouedo. Nous avons demandé aux jeunes de suivre ce dossier et de nous informer de la conduite à tenir. Je demande à tous ceux qui ont des titres fonciers de s’adresser à la commission de suivi qui a été mise en place par le chef de terre (génération Tchagba). Nous ne voulons pas engager de bras de fer avec le ministère. Mais nous irons jusqu’au bout. Nous n’allons pas nous laisser faire cette fois ci. Nous n’avons plus de terres. Nous voulons rentrer en négociation avec le ministère pour que justice soit faite. Et dans notre démarche on a su que des éléments du ministère sont impliqués. C’est nous mêmes qui avons commis des jeunes pour la surveillance du site » a expliqué Niango Sagou Charles, porte-parole principal d’Akouedo village et président de la commission environnement et sécurité sur instruction du doyen du village et chef de terre. Il s’agit du terrain en prolongement de la voie Y 4 qui passe de Jacques Pevert jusqu’au nouveau rond-point où se trouve le boulevard Mitterrand sur le nouvel échangeur. C’est un terrain au lotissement appelé ‘’Triangle d’Akouédo-village’’ et qui appartient aux villageois. Et ce lotissement Triangle s’arrête au lot 512. Selon le porte-parole des villageois, le ministère n’est pas propriétaire terrien donc n’est pas habilité à délivrer des titres de propriété sans aviser le chef de terre. « L’Etat a trop pris nos terres. La décharge sur une superficie de plus de 159 ha, l’ancien camp : 99 ha, le nouveau camp, 105 ha et tout ça sans compensation. Nous sommes sur notre périmètre et nous n’avons plus de terres. Le ministère n’est pas propriétaire terrien. Notre village souffre de cette expropriation. Nous avons tout donné à l’Etat. Trop, c’est trop», a-t-il déploré. A en croire Niango Sagou Charles, ce sont des personnes mal intentionnées qui se servent du ministère ou du cadastre pour se prévaloir d’un certain titre. « Si cette parcelle intéresse le ministère, qu’il nous rencontre pour qu’on discute de la purge des droits coutumiers car nous sommes l’un des rares villages qui n’a jamais bénéficié de la purge des droits coutumiers de la part de l’Etat. Nous crions notre ras-le-bol pour que nous soit rendue. Nous savons que des individus usant du nom du ministère de la Construction et du cadastre nous exproprient de nos terrains. Notre espoir repose désormais sur le cadastre et le ministère de la Construction pour bénéficier de la purge des droits coutumiers dont notre village a droit » a-t-il indiqué.

Vanessa AKO (Stagiaire)
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