Le bon déroulement de l'élection présidentielle au Ghana et la transition en douceur qui en découle est un rare exemple du bon fonctionnement des institutions démocratiques en Afrique et doit servir de modèle au continent, estiment responsables politiques et citoyens ordinaires.
La troisième tentative a été la bonne pour le chef de l'opposition ghanéenne, John Atta Mills, qui a remporté l'élection de justesse, avec 50,23% des voix contre 49,77% à son adversaire du parti au pouvoir, Nana Akufo-Addo.
"La victoire de John Atta Mills et l'attitude du peuple ghanéen offrent un rare exemple de démocratie en Afrique", a déclaré dans un communiqué le Premier ministre kényan Raila Odinga, dont le pays a connu de graves violences politiques qui ont fait un millier de morts au début de l'an passé.
Des soubresauts politiques ont également marqué la Mauritanie, où le premier président civil librement élu a été déposé en août par les militaires, et la Guinée, où un putsch a suivi le décès du président Lansana Conté le mois dernier.
La crise gouvernementale au Zimbabwe, elle, n'est toujours pas dénouée malgré l'accord de partage du pouvoir conclu le 15 septembre.
L'Afrique du Sud, première puissance économique du continent, votera en mars prochain, un scrutin que les spécialistes annoncent comme très tendu en raison des dissensions au sein du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir.
"RESPECT DE LA DÉMOCRATIE ET BONNE GOUVERNANCE"
"L'élection au Ghana est un témoignage du respect de la démocratie et de la bonne gouvernance en Afrique", a déclaré le président sud-africain Kgalema Motlanthe. "Le peuple du Ghana a montré dans les urnes combien il appréciait la démocratie."
Sortie d'une sanglante guerre civile, la Côte d'Ivoire, voisine du Ghana, a reporté l'élection présidentielle qui devait être organisée l'an dernier, en raison des retards dans le désarmement et dans le recensement des électeurs. Le scrutin ne devrait pas avoir lieu avant la fin de cette année.
"Dans ce pays, les élections se déroulent toujours dans le chaos et c'est le plus fort qui gagne", déclare un chauffeur de taxi d'Abidjan, Alpha Kante. "Mais si les Ghanéens, eux, ont pu élire un nouveau président sans problème, c'est une bonne chose et un exemple à suivre."
A Accra, la capitale ghanéenne, l'homme de la rue est fier du bon déroulement du vote, preuve que "la démocratie, ça marche".
"L'élection montre que le Ghana est un superbe exemple de démocratie sur un continent qui se bat pour être enfin reconnu", dit Richard Nunoo, un mécanicien.
Les deux camps en lice au Ghana s'étaient pourtant mutuellement accusés de fraudes et de violences et avaient demandé une nouvelle vérification des résultats dans plusieurs régions, mais la commission électorale a affirmé que ces demandes n'étaient pas fondées.
Les observateurs internationaux ont salué un scrutin libre et régulier.
Les huit années de présidence du chef de l'Etat sortant, John Kufuor, ont été marquées par une forte croissance économique qui a attiré de nombreux investisseurs.
Mais les détracteurs du chef de l'Etat sortant faisaient état d'une corruption généralisée, et notamment de trafics de drogue dans lesquels des fonctionnaires étaient impliqués.
Christian Akorlie à Accra, Helen Nyambura-Mwaura à Nairobi; Ange Aboa à Abidjan, version française Guy Kerivel
La troisième tentative a été la bonne pour le chef de l'opposition ghanéenne, John Atta Mills, qui a remporté l'élection de justesse, avec 50,23% des voix contre 49,77% à son adversaire du parti au pouvoir, Nana Akufo-Addo.
"La victoire de John Atta Mills et l'attitude du peuple ghanéen offrent un rare exemple de démocratie en Afrique", a déclaré dans un communiqué le Premier ministre kényan Raila Odinga, dont le pays a connu de graves violences politiques qui ont fait un millier de morts au début de l'an passé.
Des soubresauts politiques ont également marqué la Mauritanie, où le premier président civil librement élu a été déposé en août par les militaires, et la Guinée, où un putsch a suivi le décès du président Lansana Conté le mois dernier.
La crise gouvernementale au Zimbabwe, elle, n'est toujours pas dénouée malgré l'accord de partage du pouvoir conclu le 15 septembre.
L'Afrique du Sud, première puissance économique du continent, votera en mars prochain, un scrutin que les spécialistes annoncent comme très tendu en raison des dissensions au sein du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir.
"RESPECT DE LA DÉMOCRATIE ET BONNE GOUVERNANCE"
"L'élection au Ghana est un témoignage du respect de la démocratie et de la bonne gouvernance en Afrique", a déclaré le président sud-africain Kgalema Motlanthe. "Le peuple du Ghana a montré dans les urnes combien il appréciait la démocratie."
Sortie d'une sanglante guerre civile, la Côte d'Ivoire, voisine du Ghana, a reporté l'élection présidentielle qui devait être organisée l'an dernier, en raison des retards dans le désarmement et dans le recensement des électeurs. Le scrutin ne devrait pas avoir lieu avant la fin de cette année.
"Dans ce pays, les élections se déroulent toujours dans le chaos et c'est le plus fort qui gagne", déclare un chauffeur de taxi d'Abidjan, Alpha Kante. "Mais si les Ghanéens, eux, ont pu élire un nouveau président sans problème, c'est une bonne chose et un exemple à suivre."
A Accra, la capitale ghanéenne, l'homme de la rue est fier du bon déroulement du vote, preuve que "la démocratie, ça marche".
"L'élection montre que le Ghana est un superbe exemple de démocratie sur un continent qui se bat pour être enfin reconnu", dit Richard Nunoo, un mécanicien.
Les deux camps en lice au Ghana s'étaient pourtant mutuellement accusés de fraudes et de violences et avaient demandé une nouvelle vérification des résultats dans plusieurs régions, mais la commission électorale a affirmé que ces demandes n'étaient pas fondées.
Les observateurs internationaux ont salué un scrutin libre et régulier.
Les huit années de présidence du chef de l'Etat sortant, John Kufuor, ont été marquées par une forte croissance économique qui a attiré de nombreux investisseurs.
Mais les détracteurs du chef de l'Etat sortant faisaient état d'une corruption généralisée, et notamment de trafics de drogue dans lesquels des fonctionnaires étaient impliqués.
Christian Akorlie à Accra, Helen Nyambura-Mwaura à Nairobi; Ange Aboa à Abidjan, version française Guy Kerivel