En visite récemment à la pouponnière de Dabou, M. Tapé Mambo Lucien, président de l’union des ong de Côte d’Ivoire, a stigmatisé le comportement déshonorant de certains Ivoiriens qui, pour se faire de l’argent, crée des Ong de bons offices qui ne sont en réalité que des portes ouvertes à l’escroquerie. Pour le président du collectif des Ong de Côte d’Ivoire, ces brebis galeuses ne seront plus admises dans leur cercle. Qui ne sait, dans ce pays, les scandales financiers créés par des présidents d’Ong qui souvent font main basse sur les frais d’adhésion des membres avant de disparaître dans la nature ? On a encore en mémoire le fameux Bdl (Bureau local de développement), une Ong spécialisée, dit-on, dans l’indemnisation des victimes des incendies de marché dirigée par un certain Doukouré qui a subtilisé plusieurs millions de francs à de pauvres commerçants. Les cas similaires sont légion. Pour M. Tapé Mambo, une Ong est, de nature, une association d’hommes de bonne volonté qui ont les moyens et les relations qu’il faut pour aider leurs semblables. C’est pourquoi, élu à la tête de l’Union des Ong de Côte d’Ivoire (Uoci), il s’est attelé, avec le ministère de l’Intérieur, à faire un profond toilettage. Cela a permis d’extirper de leurs rangs 4.000 fausses Ong sur les 4.500 qui existaient à sa prise de fonction en 2004. Mais quels sont les critères pour être une ONG crédible en Côte d’Ivoire ? «Nous faisons des enquêtes de moralité, nous voyons le statut de l’Ong concernée et nous examinons son rapport d’activité avant de l’accepter ou de la rejeter», révèle le président de l’Uoci. Ce dernier appelle les pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités en créant des structures de solidarité que son organisation se chargera d’activer. A ce niveau, il a invité le ministère de la Solidarité et des Victimes de guerre à jouer pleinement son rôle. Il a, par ailleurs, fait remarquer que la Côte d’Ivoire s’est développée grâce aux Ong. Avant de révéler que 43% des Ivoiriens sont pauvres. Il a donc appelé à des actions sociales d’envergure de toute organisation de bonne volonté. M. Tapé Mambo a offert une enveloppe d’un million de francs à la pouponnière de Dabou au nom de l’Uoci.
Gueu Edison
Correspondant local
Gueu Edison
Correspondant local