Dans l’affaire “6 000 faux extraits de naissance à Aboisso, un personnage clef vient d’avouer son forfait. Il s’agit du sous-préfet qui a dit avoir travaillé en dehors des procédures légales.
L’enquête ouverte par le parquet d’Aboisso relative à l’«affaire 6000 faux extraits de naissance à Aboisso» vient de dévoiler un acteur principal, M. Coulibaly Sidiki, sous-préfet central d’Aboisso. Il a avoué avoir délivré des jugements supplétifs à des requérants en dehors de toute procédure légale. «Le sous-préfet, M. Coulibaly Sidiki, est trempé dans cette affaire de faux jugements supplétifs», nous a affirmé, hier, une source proche du dossier. L’administrateur civil qui avait au départ rejeté les graves accusations portées contre lui par ses collaborateurs a fini par avouer son forfait. Selon des informations recoupées, le sous-préfet a reconnu avoir pris la somme de 15 000 fcfa à chacun des demandeurs de jugements supplétifs âgés de plus de 15 ans et 10 000 fcfa aux moins de 15 ans. Dans le premier cas, 7 000 fcfa lui reviennent en propre. Dans le second cas, il empoche la somme de 5000fcfa.
Mais comment le sous-préfet a pu agir ainsi ? Les sources crédibles indiquent que, depuis 2006, le sous-préfet a entrepris des tournées dans les villages relevant de son territoire administratif. Pendant ces sorties, il aurait invité tous ceux qui voudraient se faire établir des jugements supplétifs à se rendre à la sous-préfecture d’Aboisso moyennant 10 000 fcfa pour les moins de 15 ans et 15 000 fcfa pour les 15 ans et plus. Le message étant bien perçu, les nécessiteux vont affluer à la sous-préfecture. Jusque-là, les choses se passent bien dans le secret. Et puis, bien plus tard, Akosso Mobio Pierre, étudiant dans une grande école à Abidjan, trouve nécessaire d’établir des jugements supplétifs à huit (8) non-Ivoiriens. Courant 2007, il approche les services de l’état civil avec une liste de huit (8) personnes. Toutes de nationalité burkinabè et malienne. Ce sont les nommés Bagayoko Kadiatou, Ouattara Issa, Diarra Soungalo, Diarra Mamadou, Coulibaly Issa, Sidibé Badjéké, Touré Rokia et Traoré Siaka. Il paie donc la somme de 15000 fcfa par requérant. Soit, au total, 120 000 fcfa pour les huit (8) cas. Le jeune Akosso demande que le sous-préfet lui fasse une décharge. Ce que M. Coulibaly Sidiki fait d’ailleurs. Il lui remet les reçus de paiement. Qui sont aujourd’hui les pièces à conviction brandies par un des agents de l’état civil mis en cause. Devant le substitut du procureur de la République près le tribunal d’Aboisso qui l’a auditionné, le mardi 6 janvier 2008, le sous-préfet ne pouvait qu’avouer son forfait. A la présentation des reçus délivrés aux requérants.
L’affaire des “6 000 faux extraits de naissance à Aboisso” est prise très au sérieux par le parquet qui ne compte pas s’arrêter à ce niveau. Selon nos sources, le procureur de la République s’est engagé à mener à terme cette enquête. De sorte que toutes les personnes qui sont trempées soient entendues. «Les prochains jours seront déterminants. le sous-préfet est passé aux aveux. Maintenant, il reste à savoir les autres éléments du réseau”, confie une source bien informée.
En attendant, l’enquête avance. Sur plusieurs pistes. Le prénommé Thomas, frère de Djaba Joël, agent de l’état civil à la mairie, qui serait au centre de la fraude, sera entendu dans les tout prochains jours. Il en est de même pour Akosso Mobio Pierre et bien d’autres personnes.
Délon’s Zadé delonszade@yahoo.fr
L’enquête ouverte par le parquet d’Aboisso relative à l’«affaire 6000 faux extraits de naissance à Aboisso» vient de dévoiler un acteur principal, M. Coulibaly Sidiki, sous-préfet central d’Aboisso. Il a avoué avoir délivré des jugements supplétifs à des requérants en dehors de toute procédure légale. «Le sous-préfet, M. Coulibaly Sidiki, est trempé dans cette affaire de faux jugements supplétifs», nous a affirmé, hier, une source proche du dossier. L’administrateur civil qui avait au départ rejeté les graves accusations portées contre lui par ses collaborateurs a fini par avouer son forfait. Selon des informations recoupées, le sous-préfet a reconnu avoir pris la somme de 15 000 fcfa à chacun des demandeurs de jugements supplétifs âgés de plus de 15 ans et 10 000 fcfa aux moins de 15 ans. Dans le premier cas, 7 000 fcfa lui reviennent en propre. Dans le second cas, il empoche la somme de 5000fcfa.
Mais comment le sous-préfet a pu agir ainsi ? Les sources crédibles indiquent que, depuis 2006, le sous-préfet a entrepris des tournées dans les villages relevant de son territoire administratif. Pendant ces sorties, il aurait invité tous ceux qui voudraient se faire établir des jugements supplétifs à se rendre à la sous-préfecture d’Aboisso moyennant 10 000 fcfa pour les moins de 15 ans et 15 000 fcfa pour les 15 ans et plus. Le message étant bien perçu, les nécessiteux vont affluer à la sous-préfecture. Jusque-là, les choses se passent bien dans le secret. Et puis, bien plus tard, Akosso Mobio Pierre, étudiant dans une grande école à Abidjan, trouve nécessaire d’établir des jugements supplétifs à huit (8) non-Ivoiriens. Courant 2007, il approche les services de l’état civil avec une liste de huit (8) personnes. Toutes de nationalité burkinabè et malienne. Ce sont les nommés Bagayoko Kadiatou, Ouattara Issa, Diarra Soungalo, Diarra Mamadou, Coulibaly Issa, Sidibé Badjéké, Touré Rokia et Traoré Siaka. Il paie donc la somme de 15000 fcfa par requérant. Soit, au total, 120 000 fcfa pour les huit (8) cas. Le jeune Akosso demande que le sous-préfet lui fasse une décharge. Ce que M. Coulibaly Sidiki fait d’ailleurs. Il lui remet les reçus de paiement. Qui sont aujourd’hui les pièces à conviction brandies par un des agents de l’état civil mis en cause. Devant le substitut du procureur de la République près le tribunal d’Aboisso qui l’a auditionné, le mardi 6 janvier 2008, le sous-préfet ne pouvait qu’avouer son forfait. A la présentation des reçus délivrés aux requérants.
L’affaire des “6 000 faux extraits de naissance à Aboisso” est prise très au sérieux par le parquet qui ne compte pas s’arrêter à ce niveau. Selon nos sources, le procureur de la République s’est engagé à mener à terme cette enquête. De sorte que toutes les personnes qui sont trempées soient entendues. «Les prochains jours seront déterminants. le sous-préfet est passé aux aveux. Maintenant, il reste à savoir les autres éléments du réseau”, confie une source bien informée.
En attendant, l’enquête avance. Sur plusieurs pistes. Le prénommé Thomas, frère de Djaba Joël, agent de l’état civil à la mairie, qui serait au centre de la fraude, sera entendu dans les tout prochains jours. Il en est de même pour Akosso Mobio Pierre et bien d’autres personnes.
Délon’s Zadé delonszade@yahoo.fr
