Le président du Mouvement des forces de l’avenir (Mfa), le ministre Innocent Anaky Kobena était vendredi 9 janvier 2009, face à la presse au siège de son parti aux II Plateaux, pour donner la position de sa structure sur la situation socio-politique du pays. Au terme de cette rencontre, l’ancien ministre des Transports a insisté sur la non tenue du futur scrutin présidentiel en cette année.
Anaky Kobena, président du Mfa et par ailleurs député de Kouassi-Datekro est formel : « il n’y aura pas d’élections présidentielles en 2009 ». C’est en substance, ce qui ressort de la conférence de presse qu’il a prononcée au siège de son parti, hier. Pour le n°1 du Mfa, la non tenue de ce scrutin trouve son fondement dans la mobilisation insuffisante et tardive des fonds nécessaires à l’identification et à l’enrôlement des populations. Le président du Mouvement des forces de l’avenir a, dans cette même veine, souligné : « le déblocage annoncé des 500 millions et d’un milliard de F CFA à la Cei annoncé après la visite de Mambé au Facilitateur inquiète plus qu’il ne rassure ». En plus de cela, d’autres raisons, selon lui, peuvent justifier cette impossibilité d’organiser ce scrutin. Il en va ainsi, clame-t-il, du poids financier des intégrations dans le corps de police et de gendarmerie des 600 ex-éléments des FN estimé à au moins 15 milliards comme budget par an. Et aussi, de celui de la démobilisation et du retour à la vie civile normale des ex-FN non retenus et des miliciens dont le coût total, à l’en croire, est estimé à près de 50 milliards de nos francs. Mais ce n’est pas tout ! Puisque l’ancien ministre des Transports estime, en outre, que le poids financier des 5 000 soldats FN à intégrer dans la nouvelle armée - que l’Etat ivoirien doit immédiatement prendre en compte - est d’au moins 10 milliards de nos francs. Or, tous ces montants, selon le député de Kouassi-Datekro, sont en deçà des possibilités du trésor public ivoirien. Mais bien plus, Anaky, du haut de sa tribune, a estimé que d’autres raisons pratiques telles que le retard accusé dans les opérations de reconstitution des registres d’état-civil, celui constaté dans le processus d’identification, et surtout la durée à prévoir pour le traitement des plaintes et réclamations et autres cas de fraudes sont de nature à compromettre la tenue de ces élections en 2009. « Il faudra compter 3 à 6 mois après la publication des premiers états pour vider les contentieux », a noté le conférencier. Ainsi, en politicien lucide et réaliste, Anaky Kobena a tranché de manière péremptoire : « en 2009, les élections présidentielles ne peuvent se tenir ». Dès lors, il propose, en guise de thérapie pour le peuple ivoirien, une transition de 24 mois. C’est, selon lui, la seule solution pour l’Eburnie de sortir de la zone de turbulence. Toutefois, la question est de savoir si le parlementaire risque de ne pas prêcher dans le désert, puisque le Rhdp, d’où il est issu, a déjà fixé comme date des élections, la fin du mois d’avril 2009.
J.J
Anaky Kobena, président du Mfa et par ailleurs député de Kouassi-Datekro est formel : « il n’y aura pas d’élections présidentielles en 2009 ». C’est en substance, ce qui ressort de la conférence de presse qu’il a prononcée au siège de son parti, hier. Pour le n°1 du Mfa, la non tenue de ce scrutin trouve son fondement dans la mobilisation insuffisante et tardive des fonds nécessaires à l’identification et à l’enrôlement des populations. Le président du Mouvement des forces de l’avenir a, dans cette même veine, souligné : « le déblocage annoncé des 500 millions et d’un milliard de F CFA à la Cei annoncé après la visite de Mambé au Facilitateur inquiète plus qu’il ne rassure ». En plus de cela, d’autres raisons, selon lui, peuvent justifier cette impossibilité d’organiser ce scrutin. Il en va ainsi, clame-t-il, du poids financier des intégrations dans le corps de police et de gendarmerie des 600 ex-éléments des FN estimé à au moins 15 milliards comme budget par an. Et aussi, de celui de la démobilisation et du retour à la vie civile normale des ex-FN non retenus et des miliciens dont le coût total, à l’en croire, est estimé à près de 50 milliards de nos francs. Mais ce n’est pas tout ! Puisque l’ancien ministre des Transports estime, en outre, que le poids financier des 5 000 soldats FN à intégrer dans la nouvelle armée - que l’Etat ivoirien doit immédiatement prendre en compte - est d’au moins 10 milliards de nos francs. Or, tous ces montants, selon le député de Kouassi-Datekro, sont en deçà des possibilités du trésor public ivoirien. Mais bien plus, Anaky, du haut de sa tribune, a estimé que d’autres raisons pratiques telles que le retard accusé dans les opérations de reconstitution des registres d’état-civil, celui constaté dans le processus d’identification, et surtout la durée à prévoir pour le traitement des plaintes et réclamations et autres cas de fraudes sont de nature à compromettre la tenue de ces élections en 2009. « Il faudra compter 3 à 6 mois après la publication des premiers états pour vider les contentieux », a noté le conférencier. Ainsi, en politicien lucide et réaliste, Anaky Kobena a tranché de manière péremptoire : « en 2009, les élections présidentielles ne peuvent se tenir ». Dès lors, il propose, en guise de thérapie pour le peuple ivoirien, une transition de 24 mois. C’est, selon lui, la seule solution pour l’Eburnie de sortir de la zone de turbulence. Toutefois, la question est de savoir si le parlementaire risque de ne pas prêcher dans le désert, puisque le Rhdp, d’où il est issu, a déjà fixé comme date des élections, la fin du mois d’avril 2009.
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