Les usagers des Tours de la capitale économique de la Côte d'Ivoire vivent un calvaire compte tenu de la défaillance des ascenseurs qui ne marchent plus dans ces immeubles. Les ascenseurs des Tours du quartier chic du Plateau sont dans un piteux état. Ils ne fonctionnent plus. A telle enseigne que les usagers de ces Tours sont obligés, soit de prendre les escaliers ou de faire la "queue" pour atteindre les quelques rares d'entre eux qui marchent encore. C'est le cas de l'immeuble B de la cité financière du Plateau qui abrite une plus grande partie des services de la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (Dgctp) et plusieurs autres services de l'Etat. Sur les trois ascenseurs que compte cette Tour, seul un marche. Les deux autres sont fermés depuis belle lurette. Autre lieu, le prestigieux immeuble Postel 2001 qui abrite les ministères des Transports, de l'Artisanat et du Tourisme, la direction générale de la Poste de Côte d'Ivoire… Ici, la situation est plus que désolante. Sur les six ascenseurs, seuls deux marchent correctement. Il en est de même au Centre de commerce international d'Abidjan (Ccia). Dans cet immeuble où sont également logés certains ministères, dont ceux du Commerce, de l'Industrie et des PME, ainsi que le Centre de promotion et d'investissement en Côte d'Ivoire (Cepici), des structures des Nations unies…c'est la désolation. A l'exception des ascenseurs réservés aux ministres et à certaines classes privilégiées, la quasi-totalité est en panne sèche. " Nous sommes obligés de faire le rang, avant d'atteindre nos bureaux ", lance Mme Koyé Jeanne. Elle explique que cela date depuis des années, sans que personne ne dise mot sur cette situation préoccupante. Et un usager qui avait rendez-vous lors de notre passage ce jour, d'ajouter que cette situation fait perdre beaucoup de temps, non seulement aux travailleurs qui ont leurs bureaux dans l'immeuble, mais surtout aux hommes d'affaires étrangers qui souhaiteraient avoir des informations sur le monde des investissements en Côte d'Ivoire. C'est fort de cette situation triste que, les responsables du Cepici ont délocalisé une partie de leurs bureaux, à Cocody, non loin de la représentation de la Banque mondiale.
Tout est en ruine
Un responsable de cette structure a fait savoir que les pannes répétées dans l'ascenseur ne donnaient pas une belle image de la Côte d'Ivoire et même de leur structure qui fait partie des structures de relance des activités économiques du pays. L'immeuble de la fonction publique, siège du ministère du même nom et certaines grandes directions de ce ministère stratégique ne sont pas aussi épargnées. Les usagers sont soumis à des marches quotidiennes pour atteindre les bureaux des agents. A l'exception de la Tour E de " la cité administrative " qui a été réparée par les responsables de la direction générale des impôts, tous les ascenseurs des autres à savoir les Tours A, B, C et D ne fonctionnent pas correctement. Les Tours A et B sont les plus touchées par cette situation. Tout est en ruine. D'ailleurs, des travaux de réfection engagés, il y a quelques années sont arrêtés, pour dit-on, faute de moyens financiers. Un usager explique qu'il préfère prendre les escaliers pour rejoindre son bureau, situé au 5e étage de la Tour A, de peur d'être bloqué à un palier de l'immeuble. Un agent des affaires maritimes ne dit pas autre chose. Il indique que plusieurs absences de certains éléments sont le fait du manque d'ascenseur dans cet immeuble, qui abrite outre la direction générale des affaires maritimes, d'autres structures telles que le Tribunal militaire et bien d'autres structures. En dehors de ces difficultés rencontrées dans les Tours A et B, un autre problème se pose avec acuité. C'est celui des climatiseurs. Dans ces deux Tours, les agents sont obligés de s'acheter des ventilateurs. Car, les climatiseurs n'existent que de nom dans certains bureaux. B.K, en fonction dans une direction du ministère de l'Enseignement professionnel indique que pour travailler dans de bonnes conditions au bureau il faut s'acheter un ventilateur. Certains agents qui assurent la maintenance de ces sites expliquent que ces machines sont toutes vieilles. Certaines d'entre elles existent depuis une vingtaine d'années. Avant d'ajouter que leur réhabilitation a besoin de lourds investissements. Ils accusent l'Etat de Côte d'Ivoire qui ne paye pas ses créances. "Nous faisons avec le peu de moyens dont nous disposons. Mais, sachez que les entretiens de ces ascenseurs ont un coût. Malheureusement, rien ne profile à l'horizon", lance une responsable des services d'une entreprise privée, chargée de la maintenance de l'immeuble Ccia. Pour elle, le matériel de la maintenance des ascenseurs est évalué à des centaines de millions de FCFA. Un autre responsable chargée de la maintenance de l'immeuble du Postel 2001 qui a bien voulu garder l'anonymat a fait savoir que des travaux ont été engagés sur les ascenseurs de cet immeuble dont sa société a la charge. Plusieurs centaines de millions de francs Cfa, selon elle, ont été engloutis pour changer les câbles des ascenseurs. Pour cette dernière, il faut simplement tout changer. Parce que tout le circuit ne répond plus. Du côté du ministère de la Construction, de l'Habitat et de l'Urbanisme, autorité de tutelle de ces immeubles, on indique que des études sont faites pour rénover tous les immeubles concernés. C'est le cas, par exemple, des travaux en cours à l'immeuble du Centre de commerce international d'Abidjan (Ccia) et même des Tours A et B, même si les travaux tournent au ralenti de ce côté là.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
Tout est en ruine
Un responsable de cette structure a fait savoir que les pannes répétées dans l'ascenseur ne donnaient pas une belle image de la Côte d'Ivoire et même de leur structure qui fait partie des structures de relance des activités économiques du pays. L'immeuble de la fonction publique, siège du ministère du même nom et certaines grandes directions de ce ministère stratégique ne sont pas aussi épargnées. Les usagers sont soumis à des marches quotidiennes pour atteindre les bureaux des agents. A l'exception de la Tour E de " la cité administrative " qui a été réparée par les responsables de la direction générale des impôts, tous les ascenseurs des autres à savoir les Tours A, B, C et D ne fonctionnent pas correctement. Les Tours A et B sont les plus touchées par cette situation. Tout est en ruine. D'ailleurs, des travaux de réfection engagés, il y a quelques années sont arrêtés, pour dit-on, faute de moyens financiers. Un usager explique qu'il préfère prendre les escaliers pour rejoindre son bureau, situé au 5e étage de la Tour A, de peur d'être bloqué à un palier de l'immeuble. Un agent des affaires maritimes ne dit pas autre chose. Il indique que plusieurs absences de certains éléments sont le fait du manque d'ascenseur dans cet immeuble, qui abrite outre la direction générale des affaires maritimes, d'autres structures telles que le Tribunal militaire et bien d'autres structures. En dehors de ces difficultés rencontrées dans les Tours A et B, un autre problème se pose avec acuité. C'est celui des climatiseurs. Dans ces deux Tours, les agents sont obligés de s'acheter des ventilateurs. Car, les climatiseurs n'existent que de nom dans certains bureaux. B.K, en fonction dans une direction du ministère de l'Enseignement professionnel indique que pour travailler dans de bonnes conditions au bureau il faut s'acheter un ventilateur. Certains agents qui assurent la maintenance de ces sites expliquent que ces machines sont toutes vieilles. Certaines d'entre elles existent depuis une vingtaine d'années. Avant d'ajouter que leur réhabilitation a besoin de lourds investissements. Ils accusent l'Etat de Côte d'Ivoire qui ne paye pas ses créances. "Nous faisons avec le peu de moyens dont nous disposons. Mais, sachez que les entretiens de ces ascenseurs ont un coût. Malheureusement, rien ne profile à l'horizon", lance une responsable des services d'une entreprise privée, chargée de la maintenance de l'immeuble Ccia. Pour elle, le matériel de la maintenance des ascenseurs est évalué à des centaines de millions de FCFA. Un autre responsable chargée de la maintenance de l'immeuble du Postel 2001 qui a bien voulu garder l'anonymat a fait savoir que des travaux ont été engagés sur les ascenseurs de cet immeuble dont sa société a la charge. Plusieurs centaines de millions de francs Cfa, selon elle, ont été engloutis pour changer les câbles des ascenseurs. Pour cette dernière, il faut simplement tout changer. Parce que tout le circuit ne répond plus. Du côté du ministère de la Construction, de l'Habitat et de l'Urbanisme, autorité de tutelle de ces immeubles, on indique que des études sont faites pour rénover tous les immeubles concernés. C'est le cas, par exemple, des travaux en cours à l'immeuble du Centre de commerce international d'Abidjan (Ccia) et même des Tours A et B, même si les travaux tournent au ralenti de ce côté là.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr