Jean-Pierre Bemba rattrapé par son passé. Le chef du Mouvement de libération du Congo (MLC) arrêté le 24 mai à Bruxelles réécoute les crimes de guerre dont il est accusé en république Centrafricaine. L'audience de confirmation des charges ouverte contre lui lundi devant la Chambre préliminaire III de la Cour pénale internationale (CPI) se poursuit jusqu'à demain.
L'accusation a détaillé hier les viols, tortures et meurtres commis, selon elle, par les deux bataillons, soit 1.000 à 1.500 soldats de l'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba en République centrafricaine en 2002-2003, devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. "Cette audience représente une étape décisive pour que les victimes du conflit qui a ravagé la République Centrafricaine (RCA) en 2002 - 2003 obtiennent enfin justice. Cette audience est d'autant plus importante qu'elle vise l'ancien vice-président de la République Démocratique du Congo, l'un des plus hauts responsables présumés des crimes commis en RCA", a déclaré Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH. L'audience de confirmation des charges doit donc permettre à la Chambre préliminaire III de déterminer s'il existe des éléments de preuve suffisants pour justifier un procès contre Jean-Pierre Bemba sur la base des charges retenues par le procureur de la CPI Luis Moreno Ocampo. Les juges ont 60 jours pour décider s'ils confirment les trois chefs d'accusation de crimes contre l'humanité et cinq chefs de crimes de guerre imputés à M. Bemba. Si les charges sont retenues, le procès de Jean-Pierre Bemba pourra s'ouvrir, avec cette fois confrontation des témoins et des victimes. Jean Pierre Bemba est accusé, "en sa qualité de commandant en chef du Mouvement de Libération du Congo, d'avoir contribué de manière essentielle à l'opération militaire en RCA, décidée dans le cadre d'un accord avec le président centrafricain Ange-Félix Patassé, en autorisant l'envoi et le maintien des combattants du MLC en RCA. De nombreuses victimes participent à l'audience. L'avocat de M. Bemba, Me Nkwebe Liriss, rejette les accusations portées contre son client et dénonce une "tentative d'écarter M. Bemba des prochaines échéances électorales" en République Démocratique du Congo (RDC). "M. Bemba, en tant que chef du MLC, a envoyé ses troupes pour défendre un chef d'Etat démocratiquement élu, ceci est tout sauf un crime", a renchéri Me Karim Khan, l'un de ses autres avocats. M. Patassé avait le commandement du MLC "non pas le suspect que je représente" (M. Bemba), a-t-il dit. Plusieurs organisations de défense de droits de l'Homme notamment la FIDH étaient montées au créneau pour réclamer justice. L'impunité en RCA avait conduit les victimes centrafricaines à s'en remettre à la justice pénale internationale. La RCA avait saisi le Procureur de la CPI en décembre 2004. L'enquête en RCA avait été ouverte le 22 mai 2007. Le 23 mai 2008, la cour avait délivré un mandat d'arrêt, rendu public après l'arrestation de Bemba par les autorités belges le 24 mai 2008. Jean Pierre Bemba a ensuite été transféré au quartier pénitentiaire de la CPI à Scheveningen le 3 juillet 2008. En 2006, à la tête du MLC, il avait perdu les élections présidentielles en RDC face à Joseph Kabila. Il s'était exilé en avril 2007. Le MLC est actuellement la principale formation d'opposition en RDC.
Bakayoko Yousouf
L'accusation a détaillé hier les viols, tortures et meurtres commis, selon elle, par les deux bataillons, soit 1.000 à 1.500 soldats de l'ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba en République centrafricaine en 2002-2003, devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. "Cette audience représente une étape décisive pour que les victimes du conflit qui a ravagé la République Centrafricaine (RCA) en 2002 - 2003 obtiennent enfin justice. Cette audience est d'autant plus importante qu'elle vise l'ancien vice-président de la République Démocratique du Congo, l'un des plus hauts responsables présumés des crimes commis en RCA", a déclaré Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH. L'audience de confirmation des charges doit donc permettre à la Chambre préliminaire III de déterminer s'il existe des éléments de preuve suffisants pour justifier un procès contre Jean-Pierre Bemba sur la base des charges retenues par le procureur de la CPI Luis Moreno Ocampo. Les juges ont 60 jours pour décider s'ils confirment les trois chefs d'accusation de crimes contre l'humanité et cinq chefs de crimes de guerre imputés à M. Bemba. Si les charges sont retenues, le procès de Jean-Pierre Bemba pourra s'ouvrir, avec cette fois confrontation des témoins et des victimes. Jean Pierre Bemba est accusé, "en sa qualité de commandant en chef du Mouvement de Libération du Congo, d'avoir contribué de manière essentielle à l'opération militaire en RCA, décidée dans le cadre d'un accord avec le président centrafricain Ange-Félix Patassé, en autorisant l'envoi et le maintien des combattants du MLC en RCA. De nombreuses victimes participent à l'audience. L'avocat de M. Bemba, Me Nkwebe Liriss, rejette les accusations portées contre son client et dénonce une "tentative d'écarter M. Bemba des prochaines échéances électorales" en République Démocratique du Congo (RDC). "M. Bemba, en tant que chef du MLC, a envoyé ses troupes pour défendre un chef d'Etat démocratiquement élu, ceci est tout sauf un crime", a renchéri Me Karim Khan, l'un de ses autres avocats. M. Patassé avait le commandement du MLC "non pas le suspect que je représente" (M. Bemba), a-t-il dit. Plusieurs organisations de défense de droits de l'Homme notamment la FIDH étaient montées au créneau pour réclamer justice. L'impunité en RCA avait conduit les victimes centrafricaines à s'en remettre à la justice pénale internationale. La RCA avait saisi le Procureur de la CPI en décembre 2004. L'enquête en RCA avait été ouverte le 22 mai 2007. Le 23 mai 2008, la cour avait délivré un mandat d'arrêt, rendu public après l'arrestation de Bemba par les autorités belges le 24 mai 2008. Jean Pierre Bemba a ensuite été transféré au quartier pénitentiaire de la CPI à Scheveningen le 3 juillet 2008. En 2006, à la tête du MLC, il avait perdu les élections présidentielles en RDC face à Joseph Kabila. Il s'était exilé en avril 2007. Le MLC est actuellement la principale formation d'opposition en RDC.
Bakayoko Yousouf