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International Publié le mercredi 14 janvier 2009 | Nord-Sud

Mauritanie : La sortie de crise par les élections

Les états généraux de la démocratie ont prévu l'organisation des élections le 30 mai en Mauritanie. Le pays compte par ce scrutin, mettre fin à la crise provoquée par le putsch du 6 août 2008.

Les Mauritaniens sont appelés à se rendre aux urnes le 30 mai. Si aucun candidat n'obtient la majorité requise au premier tour, un second round sera organisé le 13 juin. C'est l'une des conclusions des états généraux de la démocratie qui se sont achevés le 6 janvier. Organisées par la junte au pouvoir depuis le putsch du 6 août 2002, ces assises ayant réuni toutes les couches de la société mauritanienne, ont été une véritable catharsis collective. A la grande satisfaction de l'homme fort de Nouakchott, le général Mohamed Ould Abdelaziz qui en a donné le coup d'envoi le 27 décembre. Cette grand-messe apparait comme une opération pour les putschistes de tenir leur promesse d'organiser des « élections libres et démocratiques » annoncée à leur arrivée au pouvoir par la force. Comme il fallait s'y attendre, le président renversé Sidi Ould Cheick Abdallahi et ses partisans réunis au sein du Front national de la démocratie (Fndd), ont boycotté cette rencontre qualifiée de « mascarade ». Cet attelage d'une quinzaine de partis politiques campe sur sa ligne de défense adoptée depuis l'arrivée au pouvoir des militaires : le retour à la légalité constitutionnelle avec la réinstallation de « Sidi » dans son fauteuil. « Rien de ce qui sortira des journées de concertation ne sera pris en compte », a martelé un des dirigeants du Fndd. Bien qu'ayant pris part aux assises, le Rassemblement des forces démocratiques (Rfd) d'Ahmed Ould Daddah, candidat malheureux aux élections présidentielles de mars 2007 et chef du premier parti d'opposition, dit ne pas prendre en compte ses conclusions.

Soumis à la pression internationale, les militaires ont dû organiser cette « grande kermesse », terme employé par les opposants, pour éviter l'asphyxie à la Mauritanie. L'Union européenne (UE) a menacé de sanctions individuelles ciblées sur Abdel Aziz et les membres de la junte s'ils ne rétablissent pas l'ordre constitutionnel. Les Etats-Unis ont fait savoir fin décembre qu'ils supprimeraient à compter du 1er janvier les avantages commerciaux dont bénéficie la Mauritanie. Au cours des états généraux de la démocratie, des voix se sont levées pour réclamer la candidature du chef de la junte, le Haut conseil d'Etat (Hce), à l'élection présidentielle. Dès sa prise du pouvoir, le général Ould Abdelaziz avait déclaré qu'il pourrait se présenter à un scrutin destiné à remplacer le président déchu. Certains observateurs ont élaboré des scénarios qui mettaient le chef du Hce sur la ligne de départ du scrutin du 30 mai. Selon ces analystes, l'auteur du putsch du 6 août va annoncer sa démission en avril de ses fonctions de chef d'Etat. Le président du Sénat choisi parmi les favoris des militaires, va diriger le pays selon une période définie avec des pouvoirs très limités. Le général Abdelaziz sera candidat après sa démission de l'armée. Pendant les travaux des états généraux de la démocratie, le patron du Rfd, Ahmed Ould Daddah s'est opposé farouchement à cette idée qui avait été soulevée par des maires, des notabilités religieuses, des associations féminines. L'actuel homme fort de Nouakchott est du groupe des officiers qui a renversé le 3 août 2005 le président Maaouiya Ould Sid'Ahmed Ould Taya. La transition dirigée par le général Ould Vall avait conduit à l'organisation des premières élections démocratiques dans ce pays de 1.080.000 Km2.

Nomel Essis
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