A la faveur de la trêve, Zézé Venance dit Zézéto, l’international footballeur ivoirien, évoluant au Metalisk kharkov en 1ère division du championnat d’Ukraine, était sur les bords de la Lagune Ebrié. Il s’est prêté volontiers à nos questions. Dans cet entretien, il lève un coin de voile sur sa carrière, la FIF, les Eléphants, ses rapports avec ses anciens coéquipiers, sa vie sentimentale…
On ne te voit plus, où te caches tu ? En ce moment, je suis en Ukraine, au Metalisk kharkov en 1ère division, et ça se passe bien. C’est pour cela que les Ivoiriens ne me voient pas beaucoup. Mais je pense que d’ici là ça va changer. Que réponds-tu à ceux qui pensent que tu es " fini ? "
Si j’étais vraiment fini, je pense qu’il y a des gens qui ne me reconnaîtraient pas. Mes fans savent que j’ai beaucoup de qualité, mais je comprends, ils sont un petit peu déçus parce qu’ils ne me voient pas à la télé. Et je pense que c’est surtout ça le problème. Quand un joueur a de la qualité et qu’on ne le voit pas, ça fait très mal. C’est aussi une marque de sympathie de la part des supporters. J’avoue que cela me fait énormément plaisir que les gens se soucient pour moi. Pourquoi tu es à l’écart au niveau de la sélection ? Non, je ne pense pas qu’ils m’ont mis à l’écart ; car la sélection nationale ivoirienne possède de nombreux joueurs, donc il faut des choix où peut-être qu’on pense que je joue dans un championnat pas très élevé ou moins médiatisé. N’as-tu pas le sentiment que tu es victime d’injustice au niveau de la sélection ? Je ne peux pas affirmer que je suis victime d’une injustice, mais comme je le dis, chacun à ses choix. C’est probablement dû au fait qu’on ait été colonisé par la France. Pour ce faire, pour t’appeler, les dirigeants veulent te voir jouer forcément en France. Et pourtant tout le monde n’a pas l’envie ou n’a pas cette chance-là de jouer en France. Donc, je pense que c’est cette idée qu’on a gardée qui fait que même si tu joues en 5ème division en France, les dirigeants préfèrent t’appeler parce qu’ils te voient à la télé. A un moment donné, ils ne s’intéressent plus à la performance du joueur. Il suffit qu’on te voit à la télé pour te faire appel. Pour cela, je pense que ceux qui jouent en France ont plus de chance que nous qui évoluons ailleurs. Vous savez, je joue en Ukraine. Un pays situé à plus de 10 mille kilomètres de la Cote d’Ivoire. Le championnat ukrainien est moins médiatisé ici. Mais ce n’est pas dit qu’il est en deçà du championnat français. D’ailleurs, c’est le pays d’où vient Chevtchenko qui a été sacré ballon d’or. L’Ukraine est donc un pays footballistique qui regorge de très grands joueurs mondiaux. Mais c’est clair que j’ai besoin de jouer en France ou en Espagne pour me faire appeler en équipe nationale. Sinon, j’évolue en première division ukrainienne, et je suis 2è du championnat ukrainien. En plus de cela, on est qualifié pour la coupe UEFA. C’est vous dire que j’ai toujours le talent que les Ivoiriens ont connu dans le temps, la même verve, les mêmes dribbles déroutants que je possède depuis fort longtemps.
Comment est ta vie dans ton club ? Très bien, ça se passe bien pour moi en Ukraine. Et j’ai encore pour un an et demi de contrat. J’espère revenir en France parce que vivre en Ukraine n’est pas facile. C’est très dur, parce qu’il fait très froid. A part ça, tout se passe très bien. Donc tu mérites la sélection nationale ? Je le mérite, mais comme c’est l’entraîneur qui fait son choix…
Est-ce vrai que c’est la direction de la FIF qui fait les classements lors des matches ? Qui impose le choix des joueurs aux entraîneurs ? Je pense que le président a aussi son mot à dire même si l’entraîneur fait l’équipe. Souvent, il peut dire : « fais jouer celui-là, je le sens, voilà ». C’est lui le patron. Mais dire que c’est le président qui décide, je ne le peux l’affirmer. Il faut aussi préciser que cela dépend de l’entraîneur. Quand un entraîneur n’a pas de caractère, on peut tout lui imposer. Souvent, il y a des joueurs même qui décident que ce soit tel ou tel autre joueur qui joue. Donc, ça dépend de l’entraîneur. Ce n’est pas seulement chez nous que ça se passe ainsi. Ça se passe partout. Si tu es conscient qu’il faut jouer dans le championnat français pour être appelé en sélection, pourquoi restes-tu en Ukraine ? Vous savez, dans le football, tu ne vas pas faire le choix que les autres te donnent dans la vie. Moi, je suis trop fier de moi pour que quelqu’un vienne me dire il faut jouer en France et on va t’appeler. Quand tu vas jouer en France et que tu es appelé en sélection nationale, on dira qu’on t’a aidé et que tu fais le malin. Moi, je préfère me battre moi-même pour me sortir de là et être fier de moi en disant : « oui j’ai galéré, mais je suis parvenu à ma fin ». Ecoutez, on ne gagne pas l’argent seulement qu’en France. On joue certes au football mais, on pense à se faire de l’argent pour assurer ses arrières. Donc, je suis bien en Ukraine et ça se passe très bien pour moi. C’est vrai que j’ai un pincement au cœur quand un supporter me voit dans la rue et me dit : ‘’Ah, Zézéto, on veut te revoir’’. Ça me fait aussi plaisir parce que ça prouve que j’ai de la qualité et les gens comptent encore sur moi. Si je dois aller en France, il faut que j’y aille dans de bonnes conditions. Je ne vais pas aller en France pour faire plaisir à une personne. Je pense que la chance va peut être me sourire un jour pour aller en France. La sélection nationale ivoirienne est citée parmi les meilleures équipes du continent. Et pourtant, les Eléphants ne parviennent pas à glaner des trophées. A ton avis, quelles sont les raisons ? Je pense que c’est l’organisation qui pose problème. On n’a pas d’organisation. Je le disais tantôt à Tibet, un de vos confrères que quand je réfléchis bien, je me dis diantre, pourquoi avec toute une génération de talentueux joueurs, on ne parvient pas à remporter des trophées. Mais quand on y réfléchit bien, on voit que c’est parce qu’on est mal organisé, il n’y a pas de discipline non plus. Il n’y a pas de suivi, il n’y a rien en fait. Sinon, les joueurs de talent, il y en a à revendre. As-tu été déjà approché par des clubs ? Oui, il y a toujours eu des propositions. Mais dans le foot, c’est tellement compliqué que tant que tu n’as pas encore fait une signature, il ne faut pas te dire que tu vas être transféré. On peut te dire que tu iras au Real ou au Barça par exemple, mais tant que tu n’as pas encore apposé ta signature, alors rien n’est fait. Sinon les propositions, il y a en beaucoup. Alors quand ce n’est pas encore concret, je n’aime pas en parler. Je dirai donc qu’on verra. Gardes-tu de bons rapports avec tes anciens coéquipiers de l’Académie Mimosifcom Baky, Romaric… qui évoluent en majorité en France ? Oui, bien sûr. Quand on se voit, on en parle, mais maintenant, tout le monde a une famille à gérer, on bosse, donc c’est très rare qu‘on s’appelle. Mais quand on a l’occasion de se rencontrer ici, à Abidjan, on évoque des souvenirs. Sinon on est toujours des portes comme auparavant, et ça ne va pas changer. As-tu des enfants ? Oui, j’ai des enfants. J’ai deux et je vais avoir un troisième bientôt. Je suis marié depuis le 31 décembre 2008. “En amour, je consomme Ivoirien” Avec une Européenne ? Non, avec une Ivoirienne. Moi je consomme local. Ton épouse et les enfants vivent-ils avec toi en Ukraine ? Non, ils résident en France parce qu’il fait très froid en Ukraine, et c’est très difficile. En plus, les enfants vont à l’école en France. Comment ton épouse supporte-t-elle cette vie à distance ? Ce n’est pas facile pour elle, mais elle a fait un choix. Moi non plus ce n’est pas facile pour moi. Quelle image tes enfants ont-ils de toi ? Ils sont encore très jeunes. Mon plus grand fils a 7 ans. Il m’admire bien parce qu’il aime bien jouer au foot. Je l’ai tellement influencé qu’il adore le foot. Alors, je l’ai inscrit dans un centre de football là-bas. Je reçois les échos qu’il n’est pas mal. J’espère donc qu’il sera plus fort que moi. Ton moral n’est pas affecté par cette distance ? Pas du tout. Es-tu un homme tendre et affectueux ? Oui, je suis très tendre avec ma femme. Je ne suis pas très souvent auprès d’elle, alors quand j’en ai l’occasion, j’essaie d’être bien. Quel est ton met préféré ? En tant que Bété, j’aime bien le riz à la sauce graine. S’il y a le riz, ça passe. Je ne suis pas difficile en matière de nourriture. Fais-tu souvent la cuisine ? Non, jamais. Je ne sais pas du tout cuisiner. Je n’ai jamais essayé d’ailleurs. Et je suis marié pour quelle raison alors ? Quel genre de femme aimes-tu ? Franchement, je n’ai pas de genre. Si le feeling passe il n’y a pas de problème. As-tu déjà trompé ta femme ? Je ne l’ai jamais fait. S’il t’arrivait de le faire, avec quel genre de fille le ferais-tu ? Je vous ai dit que je suis marié et fidèle. As-tu été dragué par des filles ? Bien sûr, et c’est tous les jours. Ça ne manque pas. Comment réagis-tu ? Je réagis normalement. Sois plus clair… Ça dépend de comment elle m’aborde, et tout le monde sait que je suis marié de toutes les façons. Donc, je n’ai pas besoin de le dire. Et si elle insiste ? Bon, mais je n’ai pas encore vécu cette expérience. Je le répète, je suis marié. Comment veux-tu ta partenaire au lit? Avec dessous ou sans dessous ? Ce sont des choses dont on ne parle pas en public. Je suis trop timide pour répondre à cette question que je trouve indiscrète. Mais c’est sûr que si elle est nue c’est encore mieux (rires). Quel dessous portes-tu ? Des caleçons américains par exemple. Quelles couleurs ? Je préfère les caleçons de couleur noir, pas parce que je suis sale, mais avec le blanc, c’est un peu compliqué, car il fait chaud, on transpire à un moment donné et ça se salit. Donc, ce n’est pas agréable. C’est pourquoi, je préfère les caleçons noirs. Après le foot, quelle est ta passion ? Comment parais-tu hors des stades, côté vestimentaire, côté people ? Vous savez, moi, je ne suis pas trop people. C’est rare de me voir dans un truc people comme mes amis. J’aime la discrétion. Je ne pense pas qu’après ma carrière, je ferai ces choses-là. En plus, je suis timide. Donc, ça ne colle pas avec. Un message à l’endroit de tes fans ? Qu’ils sachent que j’ai encore beaucoup d’années à jouer au foot, et qu’ils ne désespèrent pas de moi. Ma chance viendra quand Dieu l’aura décidé. Et là, ils me verront en sélection. Je suis encore en contrat pour un an et demi en Ukraine. Après ce temps, je verrai où j’irai. Je souhaite une bonne et heureuse année à tous. Que Dieu veille sur la Côte d’Ivoire. Je vous remercie.
Interview réalisée par Eric Chaird’ Pool - Collaboration : Océane Koffi
On ne te voit plus, où te caches tu ? En ce moment, je suis en Ukraine, au Metalisk kharkov en 1ère division, et ça se passe bien. C’est pour cela que les Ivoiriens ne me voient pas beaucoup. Mais je pense que d’ici là ça va changer. Que réponds-tu à ceux qui pensent que tu es " fini ? "
Si j’étais vraiment fini, je pense qu’il y a des gens qui ne me reconnaîtraient pas. Mes fans savent que j’ai beaucoup de qualité, mais je comprends, ils sont un petit peu déçus parce qu’ils ne me voient pas à la télé. Et je pense que c’est surtout ça le problème. Quand un joueur a de la qualité et qu’on ne le voit pas, ça fait très mal. C’est aussi une marque de sympathie de la part des supporters. J’avoue que cela me fait énormément plaisir que les gens se soucient pour moi. Pourquoi tu es à l’écart au niveau de la sélection ? Non, je ne pense pas qu’ils m’ont mis à l’écart ; car la sélection nationale ivoirienne possède de nombreux joueurs, donc il faut des choix où peut-être qu’on pense que je joue dans un championnat pas très élevé ou moins médiatisé. N’as-tu pas le sentiment que tu es victime d’injustice au niveau de la sélection ? Je ne peux pas affirmer que je suis victime d’une injustice, mais comme je le dis, chacun à ses choix. C’est probablement dû au fait qu’on ait été colonisé par la France. Pour ce faire, pour t’appeler, les dirigeants veulent te voir jouer forcément en France. Et pourtant tout le monde n’a pas l’envie ou n’a pas cette chance-là de jouer en France. Donc, je pense que c’est cette idée qu’on a gardée qui fait que même si tu joues en 5ème division en France, les dirigeants préfèrent t’appeler parce qu’ils te voient à la télé. A un moment donné, ils ne s’intéressent plus à la performance du joueur. Il suffit qu’on te voit à la télé pour te faire appel. Pour cela, je pense que ceux qui jouent en France ont plus de chance que nous qui évoluons ailleurs. Vous savez, je joue en Ukraine. Un pays situé à plus de 10 mille kilomètres de la Cote d’Ivoire. Le championnat ukrainien est moins médiatisé ici. Mais ce n’est pas dit qu’il est en deçà du championnat français. D’ailleurs, c’est le pays d’où vient Chevtchenko qui a été sacré ballon d’or. L’Ukraine est donc un pays footballistique qui regorge de très grands joueurs mondiaux. Mais c’est clair que j’ai besoin de jouer en France ou en Espagne pour me faire appeler en équipe nationale. Sinon, j’évolue en première division ukrainienne, et je suis 2è du championnat ukrainien. En plus de cela, on est qualifié pour la coupe UEFA. C’est vous dire que j’ai toujours le talent que les Ivoiriens ont connu dans le temps, la même verve, les mêmes dribbles déroutants que je possède depuis fort longtemps.
Comment est ta vie dans ton club ? Très bien, ça se passe bien pour moi en Ukraine. Et j’ai encore pour un an et demi de contrat. J’espère revenir en France parce que vivre en Ukraine n’est pas facile. C’est très dur, parce qu’il fait très froid. A part ça, tout se passe très bien. Donc tu mérites la sélection nationale ? Je le mérite, mais comme c’est l’entraîneur qui fait son choix…
Est-ce vrai que c’est la direction de la FIF qui fait les classements lors des matches ? Qui impose le choix des joueurs aux entraîneurs ? Je pense que le président a aussi son mot à dire même si l’entraîneur fait l’équipe. Souvent, il peut dire : « fais jouer celui-là, je le sens, voilà ». C’est lui le patron. Mais dire que c’est le président qui décide, je ne le peux l’affirmer. Il faut aussi préciser que cela dépend de l’entraîneur. Quand un entraîneur n’a pas de caractère, on peut tout lui imposer. Souvent, il y a des joueurs même qui décident que ce soit tel ou tel autre joueur qui joue. Donc, ça dépend de l’entraîneur. Ce n’est pas seulement chez nous que ça se passe ainsi. Ça se passe partout. Si tu es conscient qu’il faut jouer dans le championnat français pour être appelé en sélection, pourquoi restes-tu en Ukraine ? Vous savez, dans le football, tu ne vas pas faire le choix que les autres te donnent dans la vie. Moi, je suis trop fier de moi pour que quelqu’un vienne me dire il faut jouer en France et on va t’appeler. Quand tu vas jouer en France et que tu es appelé en sélection nationale, on dira qu’on t’a aidé et que tu fais le malin. Moi, je préfère me battre moi-même pour me sortir de là et être fier de moi en disant : « oui j’ai galéré, mais je suis parvenu à ma fin ». Ecoutez, on ne gagne pas l’argent seulement qu’en France. On joue certes au football mais, on pense à se faire de l’argent pour assurer ses arrières. Donc, je suis bien en Ukraine et ça se passe très bien pour moi. C’est vrai que j’ai un pincement au cœur quand un supporter me voit dans la rue et me dit : ‘’Ah, Zézéto, on veut te revoir’’. Ça me fait aussi plaisir parce que ça prouve que j’ai de la qualité et les gens comptent encore sur moi. Si je dois aller en France, il faut que j’y aille dans de bonnes conditions. Je ne vais pas aller en France pour faire plaisir à une personne. Je pense que la chance va peut être me sourire un jour pour aller en France. La sélection nationale ivoirienne est citée parmi les meilleures équipes du continent. Et pourtant, les Eléphants ne parviennent pas à glaner des trophées. A ton avis, quelles sont les raisons ? Je pense que c’est l’organisation qui pose problème. On n’a pas d’organisation. Je le disais tantôt à Tibet, un de vos confrères que quand je réfléchis bien, je me dis diantre, pourquoi avec toute une génération de talentueux joueurs, on ne parvient pas à remporter des trophées. Mais quand on y réfléchit bien, on voit que c’est parce qu’on est mal organisé, il n’y a pas de discipline non plus. Il n’y a pas de suivi, il n’y a rien en fait. Sinon, les joueurs de talent, il y en a à revendre. As-tu été déjà approché par des clubs ? Oui, il y a toujours eu des propositions. Mais dans le foot, c’est tellement compliqué que tant que tu n’as pas encore fait une signature, il ne faut pas te dire que tu vas être transféré. On peut te dire que tu iras au Real ou au Barça par exemple, mais tant que tu n’as pas encore apposé ta signature, alors rien n’est fait. Sinon les propositions, il y a en beaucoup. Alors quand ce n’est pas encore concret, je n’aime pas en parler. Je dirai donc qu’on verra. Gardes-tu de bons rapports avec tes anciens coéquipiers de l’Académie Mimosifcom Baky, Romaric… qui évoluent en majorité en France ? Oui, bien sûr. Quand on se voit, on en parle, mais maintenant, tout le monde a une famille à gérer, on bosse, donc c’est très rare qu‘on s’appelle. Mais quand on a l’occasion de se rencontrer ici, à Abidjan, on évoque des souvenirs. Sinon on est toujours des portes comme auparavant, et ça ne va pas changer. As-tu des enfants ? Oui, j’ai des enfants. J’ai deux et je vais avoir un troisième bientôt. Je suis marié depuis le 31 décembre 2008. “En amour, je consomme Ivoirien” Avec une Européenne ? Non, avec une Ivoirienne. Moi je consomme local. Ton épouse et les enfants vivent-ils avec toi en Ukraine ? Non, ils résident en France parce qu’il fait très froid en Ukraine, et c’est très difficile. En plus, les enfants vont à l’école en France. Comment ton épouse supporte-t-elle cette vie à distance ? Ce n’est pas facile pour elle, mais elle a fait un choix. Moi non plus ce n’est pas facile pour moi. Quelle image tes enfants ont-ils de toi ? Ils sont encore très jeunes. Mon plus grand fils a 7 ans. Il m’admire bien parce qu’il aime bien jouer au foot. Je l’ai tellement influencé qu’il adore le foot. Alors, je l’ai inscrit dans un centre de football là-bas. Je reçois les échos qu’il n’est pas mal. J’espère donc qu’il sera plus fort que moi. Ton moral n’est pas affecté par cette distance ? Pas du tout. Es-tu un homme tendre et affectueux ? Oui, je suis très tendre avec ma femme. Je ne suis pas très souvent auprès d’elle, alors quand j’en ai l’occasion, j’essaie d’être bien. Quel est ton met préféré ? En tant que Bété, j’aime bien le riz à la sauce graine. S’il y a le riz, ça passe. Je ne suis pas difficile en matière de nourriture. Fais-tu souvent la cuisine ? Non, jamais. Je ne sais pas du tout cuisiner. Je n’ai jamais essayé d’ailleurs. Et je suis marié pour quelle raison alors ? Quel genre de femme aimes-tu ? Franchement, je n’ai pas de genre. Si le feeling passe il n’y a pas de problème. As-tu déjà trompé ta femme ? Je ne l’ai jamais fait. S’il t’arrivait de le faire, avec quel genre de fille le ferais-tu ? Je vous ai dit que je suis marié et fidèle. As-tu été dragué par des filles ? Bien sûr, et c’est tous les jours. Ça ne manque pas. Comment réagis-tu ? Je réagis normalement. Sois plus clair… Ça dépend de comment elle m’aborde, et tout le monde sait que je suis marié de toutes les façons. Donc, je n’ai pas besoin de le dire. Et si elle insiste ? Bon, mais je n’ai pas encore vécu cette expérience. Je le répète, je suis marié. Comment veux-tu ta partenaire au lit? Avec dessous ou sans dessous ? Ce sont des choses dont on ne parle pas en public. Je suis trop timide pour répondre à cette question que je trouve indiscrète. Mais c’est sûr que si elle est nue c’est encore mieux (rires). Quel dessous portes-tu ? Des caleçons américains par exemple. Quelles couleurs ? Je préfère les caleçons de couleur noir, pas parce que je suis sale, mais avec le blanc, c’est un peu compliqué, car il fait chaud, on transpire à un moment donné et ça se salit. Donc, ce n’est pas agréable. C’est pourquoi, je préfère les caleçons noirs. Après le foot, quelle est ta passion ? Comment parais-tu hors des stades, côté vestimentaire, côté people ? Vous savez, moi, je ne suis pas trop people. C’est rare de me voir dans un truc people comme mes amis. J’aime la discrétion. Je ne pense pas qu’après ma carrière, je ferai ces choses-là. En plus, je suis timide. Donc, ça ne colle pas avec. Un message à l’endroit de tes fans ? Qu’ils sachent que j’ai encore beaucoup d’années à jouer au foot, et qu’ils ne désespèrent pas de moi. Ma chance viendra quand Dieu l’aura décidé. Et là, ils me verront en sélection. Je suis encore en contrat pour un an et demi en Ukraine. Après ce temps, je verrai où j’irai. Je souhaite une bonne et heureuse année à tous. Que Dieu veille sur la Côte d’Ivoire. Je vous remercie.
Interview réalisée par Eric Chaird’ Pool - Collaboration : Océane Koffi