La paix semble se dessiner avec la volonté d’Israël et du Hamas de donner une chance à la diplomatie. Le président français Nicolas Sarkozy a salué dimanche soir à Jérusalem la décision d’Israël de cesser le feu mais estimé qu’il lui fallait “aller plus loin” en retirant ses troupes de la bande de Gaza, avant d’appeler à un “grande conférence de paix” cette année. “La décision du gouvernement israélien, unanime, d’arrêter le feu est une décision que nous soutenons. C’est une décision digne d’un Etat démocratique. Mais nous disons: ce n’est qu’un premier pas, il faut aller plus loin”, a déclaré M. Sarkozy devant la presse. “Nous n’avons pas soutenu et approuvé l’intervention de Tsahal à Gaza. Nous connaissons et nous avons reconnu la faute initiale du Hamas, avec les roquettes qui ont conduit à l’interruption de la trêve. Mais nous pensons que la place de Tsahal n’est pas à Gaza”, a-t-il ajouté. Avant M. Sarkozy, qui s’exprimait avant un dîner avec cinq chefs d’Etat et de gouvernement européens (Allemagne, Espagne, Italie, Grande-Bretagne, République tchèque), le Premier ministre israélien Ehud Olmert a déclaré qu’Israël voulait “sortir de la bande de Gaza le plus vite possible”. Trois semaines après le début de son offensive sur Gaza, l’armée israélienne a entamé dimanche un “retrait progressif” de Gaza, alors que le Hamas a annoncé de son côté un cessez-le-feu et demandé à Israël de retirer ses forces du territoire palestinien d’ici une semaine. “C’est très important ce qu’a dit Ehud Olmert au nom du cabinet israélien: +si les tir de roquettes s’arrêtent, Tsahal quittera Gaza+”, s’est félicité le chef de l’Etat français. “C’est extrêmement important car, enfin, nous sortons du cercle vicieux des provocations et des réactions vers un cercle vertueux de l’espoir. Et si, malgré tout, on se décidait à se faire confiance parce que nous n’avons pas d’autre choix”, a-t-il lancé.
AFP
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