Le football ivoirien sous l'ère Anouma connaît des fortunes diverses. Si au plan financier, l'ambassadeur- président a réussi à mobiliser autour de la sphère footballistique des moyens colossaux, force est de reconnaître que les résultats sportifs tardent à venir. Nous nous proposons de faire en deux parties sans complaisance le bilan des années Anouma.
Jacques Bernard Anouma prend les rênes de la FIF suite à la démission de son mentor, Dieng Ousseynou. A l'unanimité, les clubs lui donnent l'onction pour assurer l'intérim de Dieng. La confiance de la majorité de ces associations lui sera renouvelée lors d'un scrutin où il sort vainqueur face à Eugène Marie Diomandé, le président du Séwé.
Nanti du capital confiance de la majorité des prestataires du football ivoirien, Anouma annonce les couleurs : sa priorité sera de donner un visage plus reluisant aux Eléphants de Côte d'Ivoire. Avec ses complices de toujours, Idriss Diallo, Augustin Sidi Diallo, Kessé Feh, la recherche de sponsors et des finances est son cheval de bataille. Au niveau du binôme café-cacao, avec le soutien du Pca d'alors Lucien Tapé Doh, il obtient des moyens financiers substantiels pour financer les expéditions des Eléphants. Mais son grand soutien reste incontestablement la communauté portuaire d'Abidjan. De Marcel Gossio à Lionel Labarre en passant par Issouf Fadika, on peut l'affirmer sans ambages, le port d'Abidjan reste la vache à lait de la FIF. Les milliards " pleuvent " sur la sélection. De la campagne 2006 en Egypte, de la coupe du monde en Allemagne et plus récemment a la Can 2008 au Ghana, ce sont au bas mot 3 milliards que la Fif a engrangé. Sans ajouter le montant des transferts, la subvention de Mtn pour le championnat et les 2 milliards alloués par la Fifa. Des matches de préparation, des mises au vert sont programmées en Europe, en Asie ou en Afrique. " Si nous avions tous les moyens dont dispose la FIF, nous serions champions du monde " nous a rétorqué un dirigeant camerounais lors d'un match Côte d'Ivoire - Cameroun. Car en vérité, ce sont des sommes faramineuses qui ont été gérées par Anouma et la FIF. Si on ajoute la subvention de la FIFA après la coupe du Monde à laquelle ont pris part les Eléphants, il est loisible de dire que notre Fédération de football est une poule aux œufs d'or. Anouma a d'ailleurs refusé de faire des comptes au ministère des Sports prétendant que les fédérations sont autonomes et n'ont de compte à rendre à personne.
Soit ! Encore faut-il que cette manne financière ait servi pour la bonne cause. Hormis la pose de deux pelouses synthétiques (déjà défectueuses) au Stade Champroux et au Parc des sports et l'achat du Centre des Métiers de Bingerville, la moisson des investissements est bien maigre, avouons-le. Et comme les méfaits ne se cachent pas longtemps, nous apprenons que la FIF connaît actuellement des problèmes de trésorerie. La sélection junior en a fait les frais. Elle qui a eu une préparation catastrophique. Où sont passés les milliards de la FIF ? Peut-être dans la location onéreuse en zone 4 d'une villa abritant le siège du Cochan. Pour un événement de petite envergure, on a embauché du personnel alors que le personnel de la FIF qui a de la compétence aurait pu faire l'affaire. Et comme à son habitude, Anouma a pris son bâton de pèlerin pour aller racketter les entreprises. Il lui faut coûte que coûte 5 milliards pour organiser son CHAN. Pour quoi faire ? Mettre des couches de peinture et refaire les pelouses d'Abidjan et Bouaké. Il est vrai qu'on a cette fâcheuse habitude de voir tout en milliard dans ce pays même quand cela ne coûte que des millions. Mais tout de même ! Sur le plan sportif, les résultats tardent à venir. Nous y reviendrons.
N'da Jean-Yves
Jacques Bernard Anouma prend les rênes de la FIF suite à la démission de son mentor, Dieng Ousseynou. A l'unanimité, les clubs lui donnent l'onction pour assurer l'intérim de Dieng. La confiance de la majorité de ces associations lui sera renouvelée lors d'un scrutin où il sort vainqueur face à Eugène Marie Diomandé, le président du Séwé.
Nanti du capital confiance de la majorité des prestataires du football ivoirien, Anouma annonce les couleurs : sa priorité sera de donner un visage plus reluisant aux Eléphants de Côte d'Ivoire. Avec ses complices de toujours, Idriss Diallo, Augustin Sidi Diallo, Kessé Feh, la recherche de sponsors et des finances est son cheval de bataille. Au niveau du binôme café-cacao, avec le soutien du Pca d'alors Lucien Tapé Doh, il obtient des moyens financiers substantiels pour financer les expéditions des Eléphants. Mais son grand soutien reste incontestablement la communauté portuaire d'Abidjan. De Marcel Gossio à Lionel Labarre en passant par Issouf Fadika, on peut l'affirmer sans ambages, le port d'Abidjan reste la vache à lait de la FIF. Les milliards " pleuvent " sur la sélection. De la campagne 2006 en Egypte, de la coupe du monde en Allemagne et plus récemment a la Can 2008 au Ghana, ce sont au bas mot 3 milliards que la Fif a engrangé. Sans ajouter le montant des transferts, la subvention de Mtn pour le championnat et les 2 milliards alloués par la Fifa. Des matches de préparation, des mises au vert sont programmées en Europe, en Asie ou en Afrique. " Si nous avions tous les moyens dont dispose la FIF, nous serions champions du monde " nous a rétorqué un dirigeant camerounais lors d'un match Côte d'Ivoire - Cameroun. Car en vérité, ce sont des sommes faramineuses qui ont été gérées par Anouma et la FIF. Si on ajoute la subvention de la FIFA après la coupe du Monde à laquelle ont pris part les Eléphants, il est loisible de dire que notre Fédération de football est une poule aux œufs d'or. Anouma a d'ailleurs refusé de faire des comptes au ministère des Sports prétendant que les fédérations sont autonomes et n'ont de compte à rendre à personne.
Soit ! Encore faut-il que cette manne financière ait servi pour la bonne cause. Hormis la pose de deux pelouses synthétiques (déjà défectueuses) au Stade Champroux et au Parc des sports et l'achat du Centre des Métiers de Bingerville, la moisson des investissements est bien maigre, avouons-le. Et comme les méfaits ne se cachent pas longtemps, nous apprenons que la FIF connaît actuellement des problèmes de trésorerie. La sélection junior en a fait les frais. Elle qui a eu une préparation catastrophique. Où sont passés les milliards de la FIF ? Peut-être dans la location onéreuse en zone 4 d'une villa abritant le siège du Cochan. Pour un événement de petite envergure, on a embauché du personnel alors que le personnel de la FIF qui a de la compétence aurait pu faire l'affaire. Et comme à son habitude, Anouma a pris son bâton de pèlerin pour aller racketter les entreprises. Il lui faut coûte que coûte 5 milliards pour organiser son CHAN. Pour quoi faire ? Mettre des couches de peinture et refaire les pelouses d'Abidjan et Bouaké. Il est vrai qu'on a cette fâcheuse habitude de voir tout en milliard dans ce pays même quand cela ne coûte que des millions. Mais tout de même ! Sur le plan sportif, les résultats tardent à venir. Nous y reviendrons.
N'da Jean-Yves
