Décédé le 6 janvier dernier dans une clinique abidjanaise, c'est le vendredi 30 janvier prochain qu'El Hadj Kassoum Coulibaly sera inhumé à Korhogo, la terre qui l'a vu naître. Déjà le samedi 24, a eu lieu de 10h à 13h, la levée du corps à Ivosep de Treichville. La levée du corps de l'illustre fils de Korhogo s'est déroulée en présence de plusieurs personnalités politiques, au nombre desquelles le président du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire, Henri Konan Bédié dont le défunt était l'un des vice-présidents, du secrétaire général du PDCI-RDA et de plusieurs membres de la direction dudit parti, d'élus, d'opérateurs économiques ; de transporteurs, de Rois et chefs traditionnels, du Premier ministre Soro Guillaume et de ministres. Ainsi que de plusieurs centaines de travailleurs issus des entreprises qu'il a créées. Bref, toute la République était mobilisée pour rendre un vibrant hommage au transporteur, au syndicaliste, à l'homme d'affaires et à l'homme politique. Car, le "baobab", comme l'appelaient affectueusement certains transporteurs, incarnait à lui tout seul, toutes ces fonctions. Il y a eu du monde à Ivosep. La cérémonie s'est déroulée en deux étapes. D'abord la lecture de deux oraisons funèbres et ensuite les exhortations des Imams. Prenant la parole au nom des travailleurs des entreprises du défunt, le directeur général de la MATCA, M. Camara Moustapha, a insisté sur les qualités humaines de l'homme. "Il était le père, le patron, l'ami de tous, et l'ennemi de personne" a-t-il fait savoir. Quant au secrétaire général du Syndicat national des transporteurs de marchandises et voyageurs de Côte d'Ivoire(SNTMVCI), il est revenu sur le combat de l'homme pour le bien-être du transporteur. Il a relevé entre autres, la lutte pour l'obtention de la visite technique deux fois par an, puis une fois par an. Et il a conclu pour dire que "Kassoum était au-delà d'un baobab". Après ces deux interventions, le Cheick Bouakari Fofana, président du Conseil Supérieur des Imams, dans sa prédication, dira ceci : "La mort est une chose importante. Un corps devant nous a besoin de nos prières, de nos compassions. On ne doit jamais faire le bruit autour d'un corps. La mort n'est pas la fin de la vie, c'est une continuation, une étape. Chaque personne qui a fait de bonnes œuvres sera dans une vie paisible" a-t-il indiqué sur la base des écritures du saint coran. Il a exhorté les uns et les autres à laisser les amusements et à avoir peur de la mort. Il a enfin prié Dieu le tout puissant de pardonner les œuvres imparfaites du défunt et de l'accepter dans le paradis sur la base de ses bonnes œuvres. Avant lui, l'Imam principal de la grande mosquée de la Riviera, El Hadj Mamadou Traoré, a mentionné que nul ne peut échapper à la mort. Le président du Conseil national islamique (CNI), El Hadj Idriss Koudouss, a, quant à lui, fait les bénédictions au terme de cette cérémonie.
Jules Claver Aka
Photos O. Ottro
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