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Politique Publié le lundi 26 janvier 2009 | Le Nouveau Réveil

Double cérémonie au siège du MFA samedi dernier, Anaky Kobéna (président du MFA) : "Seule la rue peut faire partir ce régime"

Le Mouvement des Forces de l'Avenir (MFA) a inauguré, le samedi 24 janvier 2009, son siège localisé au Deux Plateaux 7ème tranche. Conjointement à l'inauguration, le président Innocent Anaky Kobena a fait l'objet de présentation de vœux de la part de ses militants. Il y a eu, entre autres messages, ceux de Kouassi Claude qui, en qualité de porte-parole des délégués, a estimé que toute action politique, sans le MFA, est vaine. Le président des jeunes, Kpanhi Siméon, avare en mots, a plutôt souhaité simplement une bonne et heureuse année à leur leader. Kokora Patrice, conseiller du président Anaky, a demandé de taire les querelles pour aller de l'avant. Quant au secrétaire général Légré Philippe, il a laissé entendre que le MFA aspire à gagner des postes de députés, de maires et Conseils généraux. Répondant à ses interlocuteurs, le président Anaky Kobena a saisi l'opportunité qu'offrait la cérémonie pour adresser un message articulé autour des élections, du fonctionnement de son parti et du militantisme de ses partisans. Plus qu'une simple adresse, c'est un appel aux Ivoiriens qu'il a lancé afin que ceux-ci prennent leur destin en main s'ils veulent rendre effective la tenue des élections pour sortir de la crise. Voici la teneur du message du président Anaky Kobena validée par le service Communication sous le couvert de la direction du MFA.


“Aujourd'hui samedi 24 janvier 2009 est un grand jour parce que tout avait été mis en oeuvre pour que le MFA disparaisse. Cela ne s'est pas produit de par la volonté du Tout-Puissant et grâce à votre militantisme et votre fidélité dans l'épreuve. Vous avez donc raison d'être là, présents ce matin. Ne vous découragez pas en dépit de nos difficultés. Nous sommes en difficulté parce que nous sommes dans la vérité. Ceux qui ne veulent pas que la vérité soit dite aux Ivoiriens ne peuvent pas nous accepter. Le MFA est un parti de vérité, c'est pourquoi il a des difficultés. Mais Dieu est Grand, le MFA n'a pas disparu. Au contraire, il vient d'aménager dans un espace neuf et plus vaste que l'ancien. Ce qui signifie que notre parti va repartir plus fort que jamais. Si dans la politique nationale, il y a un enjeu pour le peuple, le MFA ne se taira jamais. Défendons nos convictions sans faire de concessions. Même si notre ligne est difficile à suivre. C'est le prix et le sacrifice à payer pour la lutte. J'insiste pour dire pas de concessions. Il faut tenir, résister, car en politique, c'est ce qui paye toujours à terme. Nous sommes considérés par les Ivoiriens et à l'extérieur comme le seul vrai parti d'opposition. Quand on ouvre la bouche pour parler, c'est qu'il y a quelque chose à dire par rapport à ceux qui gouvernent. Le MFA a fait des progrès au niveau de l'implantation à travers son programme "Ouragan". Au bout d'une année, le MFA s'est implanté sur l'ensemble du territoire national de par sa présence dans les 225 sous-préfectures. Notre parti a fait ainsi une percée incroyable. La seconde phase de l'opération "Ouragan" va consister pour les noyaux durs de nos structures, à recruter massivement pour reverser tous les nouveaux militants dans les organes fédéraux. De sorte que la conjugaison de leurs efforts permette de recruter encore davantage. D'ici juin 2009, on aura pratiquement achevé toute la 2ème phase de l'opération "Ouragan". On peut atteindre un bon taux de centaines et de milliers de sympathisants et de militants. Entre les noyaux durs et les fédéraux, il ne doit pas y avoir de concurrence ni de rivalité. C'est un travail collégial qui se fera pour tous. Notre ancien siège devenait étroit. Celui-ci nous satisfait à présent et atteste que le travail progresse. Le MFA se présente comme un parti qui fait un vrai travail professionnel en politique. Le MFA croît en se souciant du devenir de la Côte d'Ivoire. On a dit qu'on prêchait dans le désert depuis trois (3) ans mais la vérité est apparue au grand jour. Il n'y aura pas d'élection présidentielle tant que Gbagbo n'est pas sûr de la gagner. On a proposé la date du 30 novembre 2008. Mais il n'y a rien eu. Pire, on ne donne plus de date. Que faire dans ce cas ? On crée volontairement les conditions de blocage pour que les jeunes qui font le recensement et l'enrôlement se révoltent et se mettent en grève. On devrait mobiliser le budget de la CEI au Trésor ou à la Banque centrale pour une gestion autonome de ses fonds. J'insiste qu'il n'y aura pas d'élection en 2009. Si possible, Laurent Gbagbo nous amènera en 2010. Et ne croyez pas qu'en 2010, Gbagbo ne sera pas toujours là. Car le FPI développera un appétit encore plus féroce. J'appelle tous les partis politiques à se mobiliser pour faire bloc contre cela. Gbagbo passe son temps à tromper tout le monde. L'ONU sait qu'il ne peut pas avoir d'élections avant octobre. Le président de la CNSI a déjà dit que la date du 28 février 2009 pour la fin de l'identification est intenable. Il n'y aura pas d'élection en 2009. Il faut aux Ivoiriens un sursaut sinon, même en novembre 2010, il n'y a aura rien. On va faire deux (2) ans dans la même attente. Ce qui est inacceptable pour les Ivoiriens. Est-ce Dieu qui nous a créés masochistes au point de souffrir sans réagir ? Certes non ! Donc la population doit se réveiller par rapport aux problèmes qu'elle vit. Sinon, le pays va mourir. Le pays perd beaucoup d'argent par les derniers publics détournés. En ce moment, on attend un prêt d'une banque française pour faire face aux salaires de janvier 2009.Il n'y a plus de soins dans les hôpitaux. L'école est au point zéro. En janvier ou février, on ne pourra pas payer les fonctionnaires. On n'a pas le droit de laisser ceux qui sont là poursuivre leur œuvre de destruction. Nous sommes complices si nous restons passifs. Si on ne réagit pas, le peuple va nous apostropher pour complicité de pillage et de mépris. Il faut une organisation pour une transition. Que ceux qui souffrent viennent se joindre à nous pour la conquête d'une transition. Laurent Gbagbo et les refondateurs vivent dans le luxe et roulent dans les grosses voitures aux vitres teintées. C'est un combat qui s'impose à nous. La grande majorité et les groupements organisés doivent se mobiliser pour être prêts. Les Ivoiriens ont tous un défaut : ils se posent toujours des questions. Comment Gbagbo va-t-il quitter ? Un jour, le peuple sort dans les rues. On connaît beaucoup d'exemples où le peuple a occupé la rue pour faire partir un régime. N'ayez pas peur. Avec le courage, tout est possible. Tout dépend de la volonté et de la détermination. Les refondateurs sont au pouvoir grâce aux mêmes méthodes de la rue. Ils savent bien pourquoi le MFA est leur pire ennemi. Regardons ce qui se passe. Il faut réhabiliter ce pays. Préparons-nous donc à faire face aux refondateurs sinon, ce sera trop tard. Pour finir, je vous formule mes vœux de très bonne santé. Car c'est avec la santé que nous pourrons rester fermes et déterminés pour la transition. Le MFA est de bonne foi et représente le bon choix. Ne soyez pas ailleurs. Avec le MFA, demain sera meilleur."

Propos recueillis par Marc Koffi
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