Au cours de son intervention, Koulibaly a invité les Ivoiriens à rejeter les idées reçues qui plombent le développement de la Côte d'Ivoire. Pour lui, celui qui gagne gouverne comme on le voit aux USA ou en France. Il refuse également l'idée selon laquelle la compréhension des clivages gauche ou droite permet la compréhension de la politique. Tout comme il balaie du revers de la main l'idée selon laquelle l'étranger est la source de nos malheurs. « C'est faux de croire que les étrangers sont une menace pour nous. Quand un pays se vante d'avoir un grand port, de vendre son cacao et café à l'extérieur, d'être un grand pays, on ne rejette pas les étrangers. Un pays qui vit en autarcie ne se développe jamais. Tous les pays qui rejettent l'autre finissent toujours par se détruire. Les pays prospères sont les pays ouverts. Les pays qui sont derniers sont ceux qui rejettent les étrangers », a-t-il soutenu, avant de poursuivre: « Nous ne sommes ni de la gauche, ni de la droite, nous sommes LIDER ». Autre idée que rejette Koulibaly, c'est le partage du pouvoir entre vainqueur et vaincu. A ses yeux, les vainqueurs gouvernent et les vaincus s'opposent. LIDER, a-t-il relevé, n'appartiendra à aucune organisation internationale libérale. « LIDER restera LIDER », indique-t-il. Pour le reste, il a décliné en cinq points la vision de son parti politique. La première chose que Koulibaly veut promouvoir, c'est le droit de propriété privée. Il estime que l'État, après les indépendances, s'est substitué à l'administration coloniale pour s'accaparer les terres des populations. Lui, une fois au pouvoir, se propose de restituer aux propriétaires les terres pour non seulement éviter les conflits fonciers, mais aussi et surtout pour leur permettre de les mettre en valeur. Outre cela, le conférencier a promis de « dynamiser l'entreprise en améliorant son cadre institutionnel à travers les solutions qui visent à faciliter les procédures de création et en alléger les coûts ». Koulibaly compte innover également en créant l'impôt unique proportionnel. En d'autres termes, soutient-il, il s'agira pour LIDER « de s'attaquer à la fiscalité en proposant un taux d'imposition unique proportionnel et non progressif appelé « flat fat » applicable à tous, qui est simple pour les entreprises et rentable pour l'État, sachant que le contribuable n'a plus à fuir la complexité du système fiscal ». LIDER propose également le taux de change flexible pour le CFA et le régime parlementaire. « LIDER propose une révision constitutionnelle mettant fin au régime présidentiel actuel qui donne trop de pouvoir à un homme, pour introduire un régime parlementaire », a-t-il soutenu, avant de faire l'apologie du régime parlementaire qui à ses yeux « éloigne les frustrations tribalistes et régionalistes et assure un meilleur contrôle des hommes politiques par les contribuables ».
Y.DOUMBIA
Y.DOUMBIA
