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Politique Publié le vendredi 12 août 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Politique nationale: Démarrage en force de LIDER

© L’intelligent d’Abidjan Par Prisca
Politique nationale: Mamadou Koulibaly crée le Lider (liberté été et démocratie pour la Republique)
Jeudi 11 aout 2011. Abidjan. Immeuble de la Caistab, au Plateau. L`ancien vice-président du Front populaire ivoirien (FPI) démissionnaire, cree sa propre formation politique, liberté été et démocratie pour la Republique (Lider)
Mamadou Koulibaly propose un régime parlementaire et promet être au pouvoir en 2015
Liberté et démocratie pour la République (Lider), formation politique née le 14 juillet dernier, a fait sa sortie officielle, le jeudi 11 août 2011, à l’auditorium de la Caisatb, au Plateau. Une occasion pour le président dudit parti, le professeur Mamadou Koulibaly de critiquer le pouvoir du Président Alassane Ouattara.

Le leader de Lider dit appartenir à un parti qui n’est ni de la gauche ni de la droite. Selon lui, ce clivage ne représente rien de décisif du point de vue des libertés, et du développement des pays africains. Mamadou Koulibaly affirme être un Libéraliste. Mais un Libéraliste, précise-t-il, qui est loin de l’inspiration keynésienne, «fondement des politiques des institutions financières internationales qui prônent l’interventionnisme, la social-démocratie et l’encadrement de l’économie par l’Etat. Elles ont naturellement débouché sur le protectionnisme d’intérêts inavouables». «Nous ne sommes pas affilés aux Libéraux ivoiriens, qui sont actuellement au pouvoir, et aux non Libéraux. Nous ne sommes pas la succursale d’un parti politique. Nous sommes Lider», a-t-il ajouté. Mamadou Koulibaly prône l’ouverture de la Côte d’Ivoire sur l’extérieur. Pour lui, les économies les plus autarciques et les plus fermées sont aussi les moins riches et les moins prospères. A l’inverse, justifie-t-il, l’histoire montre que les pays les plus ouverts aux étrangers sont aussi ceux qui connaissent le moins de conflits. «Il est foncièrement faux de soutenir que l’étranger est une menace pour notre pays. La responsabilité des Ivoiriens est de créer un cadre de vie qui permette à tous de s’épanouir dans le respect des règles fondamentales de la République que sont la Démocratie et la Liberté», a-t-il déclaré. Ce cadre a aussi permis à Mamadou Koulibaly d’apporter des critiques sur la gestion des nouvelles autorités. Le professeur d’économie estime que les aides publiques dont bénéficient régulièrement les dirigeants actuels conduiront inéluctablement à un surendettement. «Lorsque la Côte d’Ivoire fait appel à l’aide publique au développement, il ne s’agit pas de dons, comme pourraient le laisser entendre les communiqués qui sanctionnent les conseils des ministres. Il s’agit en général d’emprunts assortis d’un taux d’intérêt d’autant plus élevé que le pays n’inspire pas confiance aux prêteurs. Alors que la dette commençait à reculer au cours des dix dernières années, la coalition gouvernementale actuelle, depuis sa prise de pouvoir, puise l’essentiel de ses financements dans cette aide publique internationale, compromettant ainsi l’avenir des générations futures. Chaque Ivoirien reçoit en versements nets par an environ 4500 F CFA en aide publique au développement. Mais à l’inverse, il faut noter que chaque enfant ivoirien a déjà près de 350 000 F CFA de dette à rembourser dès sa naissance, et cette somme va augmenter dans les années à venir si nous ne faisons rien pour changer», s’est-t-il offusqué. Il a également dénoncé les pratiques des FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire). Mamadou Koulibaly estime que ces forces agissent, en toute impunité, sous la protection du Chef de l’Etat. «C’est grave quand Alassane Ouattara, en voyage aux Etats-Unis, dit ne pas être informé de l’insécurité que créent les FRCI», s’est-il indigné. Avant de décrier que le pouvoir actuel pratique une justice à double vitesse. Une justice, dira-t-il, faite sous fond de vengeance. Pour Mamadou Koulibaly, le Chef de l’Etat ivoirien ne se met pas dans les habits d’un démocrate. «La main tendue d’Alassane Ouattara à l’opposition doit être marquée d’abord par le respect de la Constitution et de la parole donnée. On ne peut pas, après avoir prêté serment, dire que le mandat de l’Assemblée nationale est terminé. En plus on prend une ordonnance pour voter un budget de 3 mille milliards 50 millions», dénonce-t-il. Le président de Lider a fait savoir que son parti entend pleinement participer aux prochaines législatives. Mais, il souhaite que les conditions sécuritaires se règlent rapidement afin de favoriser un scrutin crédible. Mamadou Koulibaly entend se positionner comme le véritable fer de lance de l’opposition ivoirienne. Mieux, il veut être aux affaires en 2015. C’est pourquoi, il a annoncé ses ambitions pour la Côte d’Ivoire. Entre autres, il entend restituer aux propriétaires initiaux leurs terres, en tenant compte des titres de propriété légalement acquis et des achats et ventes. Mamadou Koulibaly veut revoir le système fiscal afin de promouvoir la création des entreprises privées. Une solution, dit-il, à la question de l’emploi des jeunes. La monnaie CFA n’a pas été passée sous silence par le professeur d’économie. Pour lui, il faut revoir les accords à ce niveau. Il s’engage à proposer aux autorités politiques et monétaires de l’UEMOA, des discussions approfondies pour moderniser l’outil monétaire. Enfin, Mamadou Koulibaly souhaite pour son pays un régime parlementaire et non présidentiel. «Le régime présidentiel conduit à l’instabilité parce que là, nous avons un Chef de l’Etat qui est comme un roi. Or le régime parlementaire permet le contrôle en temps réel des affaires de l’Etat», a-t-il conclu.
R.Dibi
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