La salle Félix Houphouet-Boigny de l’hôtel du District d’Abidjan a été le théâtre, lundi, de la cérémonie de dédicace de l’ouvrage «Le défi du développement en Côte d’Ivoire» de Paul Koffi Koffi, directeur de cabinet adjoint du Premier ministre Guillaume Soro. En présence du ministre Charles Koffi Diby de l’Economie et des Finances, représentant le chef du gouvernement, du président Mamadou Koulibaly de l’Assemblée nationale, de l’ambassadeur de France, SEM. André Janier et d’un parterre d’éminentes personnalités du monde de l’économie et du développement. L’auteur, après une saisie diachronique de l’évolution macroéconomique de la Côte d’Ivoire avec ses incidences sociétales, a livré un chapelet de préconisations pour que «la Côte d’Ivoire puisse rebondir ». A partir d’une étude comparative avec la Malaisie, pays avec lequel la Côte d’Ivoire avait des similitudes physiques et de niveau de développement au début des années 1960, Paul Koffi Koffi fait le constat amer de l’échec du « miracle » ivoirien ; passant du mirage au désenchantement avec une paupérisation exponentielle, face à l’émergence d’une nouvelle puissance. En ligne de mire de cette situation, ainsi que le rappellera le ministre Diby, la mal gestion de la question de la dette. Ce qui entraîna le recul des investissements, sociaux, en l’occurrence, qui alla de pair avec la dégradation des indices de développement humain.
Dans sa perception prospective de la relance de la Côte d’Ivoire, les exemples hérités de la Malaisie, et soutenus par des statistiques croisées (ivoiriennes, américaines, asiatiques et multilatérales), révèlent quatre matrices opératoires. La première est la réorganisation en le modernisant, de l’Etat. Avec ce que cela comporte comme règles d’un Etat de droit, de démocratie libérale et décentralisée, sans omettre une régulation économique efficace à même de sécuriser les investissements étrangers directs. La deuxième consiste en la promotion et la valorisation des ressources humaines et des savoir-faire locaux, à même de créer des richesses en interne. Dans un troisième temps, il s’agira de mettre à niveau les infrastructures en dégradation prononcée et se soustraire à l’économie primaire de rente, en favorisant les conditions d’une industrialisation, certes. Mais aussi et surtout d’établir une économie de services forte avec l’appropriation des Technologies de l’information et de la communication (Tic). Enfin, la Côte d’Ivoire devra s’engager dans la voie d’une influence et d’une coopération régionale tous azimuts dans un contexte mondialisé. Autant de propositions argumentées de la part d’un grand serviteur de l’Etat qui ont fait dire au ministre de l’Economie et des Finances que Paul Koffi Koffi est « un homme de mérite qui accepte par cette publication de se faire critiquer pour un sujet qui déchaîne des passions ». Du ministre feu Albert Vanié Bi Tra du Travail et de l’Ivoirisation des cadres, au Premier ministre Guillaume Soro, en passant par Seydou Diarra, Affi N’Guessan et Charles Konan Banny, avec qui il a collaboré, son congénère, Gustave N’Guessan, expert en économétrie et intelligence économique, stratège de la communication économique, retiendra de lui des qualités de discrétion et d’efficacité d’un homme attaché au développement de son pays et ouvert au monde. En témoignent ses séjours professionnels en Guinée et à Madagascar pour des organismes internationaux (Société financière internationale, Pnud, etc.), entre autres. Un parcours qui ne lui ont pas fait oublier ses origines, à en croire le Pr Kouadio Bohoussou, parlant au nom de la famille. Quant à MM. René Yédiéti (Pdg de La librairie de France Groupe), organisateur de la cérémonie de dédicace, et Kossonou Paul-Marie (directeur du livre au ministère de la Culture et de la Francophonie), ils insisteront sur la nécessité nourrie par l’auteur de « fournir les instruments du savoir » et « la purgation » des oripeaux de notre économie moribonde. L’artiste pluridimensionnel, Alain Tailly, avec un discours caustique, déclinera avec éloquence les trois âges (naissance, apogée, hibernation) d’une Côte d’Ivoire à la croisée des chemins, dans l’esprit de l’auteur. Mais tous et chacun, partageant un optimisme de bon aloi, en ce que la Côte d’Ivoire peut rebondir.
Rémi Coulibaly
Editions L’Harmattan, Paris, 2008, 293P.
Dans sa perception prospective de la relance de la Côte d’Ivoire, les exemples hérités de la Malaisie, et soutenus par des statistiques croisées (ivoiriennes, américaines, asiatiques et multilatérales), révèlent quatre matrices opératoires. La première est la réorganisation en le modernisant, de l’Etat. Avec ce que cela comporte comme règles d’un Etat de droit, de démocratie libérale et décentralisée, sans omettre une régulation économique efficace à même de sécuriser les investissements étrangers directs. La deuxième consiste en la promotion et la valorisation des ressources humaines et des savoir-faire locaux, à même de créer des richesses en interne. Dans un troisième temps, il s’agira de mettre à niveau les infrastructures en dégradation prononcée et se soustraire à l’économie primaire de rente, en favorisant les conditions d’une industrialisation, certes. Mais aussi et surtout d’établir une économie de services forte avec l’appropriation des Technologies de l’information et de la communication (Tic). Enfin, la Côte d’Ivoire devra s’engager dans la voie d’une influence et d’une coopération régionale tous azimuts dans un contexte mondialisé. Autant de propositions argumentées de la part d’un grand serviteur de l’Etat qui ont fait dire au ministre de l’Economie et des Finances que Paul Koffi Koffi est « un homme de mérite qui accepte par cette publication de se faire critiquer pour un sujet qui déchaîne des passions ». Du ministre feu Albert Vanié Bi Tra du Travail et de l’Ivoirisation des cadres, au Premier ministre Guillaume Soro, en passant par Seydou Diarra, Affi N’Guessan et Charles Konan Banny, avec qui il a collaboré, son congénère, Gustave N’Guessan, expert en économétrie et intelligence économique, stratège de la communication économique, retiendra de lui des qualités de discrétion et d’efficacité d’un homme attaché au développement de son pays et ouvert au monde. En témoignent ses séjours professionnels en Guinée et à Madagascar pour des organismes internationaux (Société financière internationale, Pnud, etc.), entre autres. Un parcours qui ne lui ont pas fait oublier ses origines, à en croire le Pr Kouadio Bohoussou, parlant au nom de la famille. Quant à MM. René Yédiéti (Pdg de La librairie de France Groupe), organisateur de la cérémonie de dédicace, et Kossonou Paul-Marie (directeur du livre au ministère de la Culture et de la Francophonie), ils insisteront sur la nécessité nourrie par l’auteur de « fournir les instruments du savoir » et « la purgation » des oripeaux de notre économie moribonde. L’artiste pluridimensionnel, Alain Tailly, avec un discours caustique, déclinera avec éloquence les trois âges (naissance, apogée, hibernation) d’une Côte d’Ivoire à la croisée des chemins, dans l’esprit de l’auteur. Mais tous et chacun, partageant un optimisme de bon aloi, en ce que la Côte d’Ivoire peut rebondir.
Rémi Coulibaly
Editions L’Harmattan, Paris, 2008, 293P.