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Région Publié le jeudi 29 janvier 2009 | Le Temps

Litige foncier a Guiberoua - Deux villages au bord de l`affrontement

Si l’on y prend garde, le contentieux foncier entre Grand Belam et Béliehoa risque de dégénérer en affrontement meurtrier. La paix et l'harmonie qui caractérisaient le village de Grand Belam et son voisin Béliehoa, volent en éclats. Ces deux villages ne parlent plus le même langage et sont prêts à en découdre pour régler un problème foncier qui existe entre eux. La tension est déjà montée d'un cran lorsque les habitants de Béliehoa sont allés séquestrer et battre à sang, un des notables de Grand Bélam, du nom de Brékrou Félix. Dans les deux camps, c'est la veillée d'armes. Au moment où nous mettions sous presse cette information, on a signalé que les populations de Béliehoa ont pris, armes au poing, en otage les plantations d'hévéa et autres champs de cacao des villageois de Grand Bélam en emportant leurs récoltes. C'est la mort dans l'âme que nous avons reçu dans nos locaux, une délégation de Grand Bélam conduite par Zadi Ambroise (secrétaire général du comité de gestion des plantations d'hévéa) et Gnonogo Martial.
De quoi est-il question ?
Selon les explications de nos hôtes, il s'agit d'un litige foncier d'une parcelle de 20 hectares. En effet, il y a 20 ans que les villageois de Grand Bélam ont cédé par transaction, cette superficie à Akidou Attéa, ex- cadre des Postes. Sur les 20 hectares, l'acquéreur Attéa a mis 17 en valeur. Dans cette transaction, il avait été convenu entre les propriétaires terriens et l'acheteur que ce dernier devrait assister socialement le village (construction de l'école, reprofilage des voiries et assistance au développement). Cette convention n'a jamais été respectée par Attéa. C'est donc ce contrat que les villageois lui ont rappelé. Et pour faire aboutir les revendications, les populations ont arrêté les travaux dans les plantations en question. A la suite de ces mesures, Attéa Akidou et les villageois se sont entendus pour une nouvelle par la signature d'un nouveau contrat de collaboration dans lequel les populations perçoivent 30% de la récolte. C'est dans ce nouvel esprit de collaboration que les villageois de Béliehoa surgissent pour dire qu'ils sont les vrais propriétaires de cette portion. Le problème sera porté dès lors, devant le tribunal foncier du canton qui a tranché en faveur de Grand Bélam. Les sages et tous les chefs de village du canton Dri ont dit à cette occasion, aux populations de Béliehoa de ne plus mettre pied sur ces terres en question qui sont la propriété de Grand Bélam. Verdict que refusent les habitants de Béliehoa qui continuent d'exploiter ces plantations. " Depuis le lundi 25 janvier, a noté Zadi Ambroise, ces populations se sont déportées encore dans ces champs, emportant tout le caoutchouc. Mais avant ça, ils ont trouvé nos parents dans la brousse en train de travailler qu'ils ont brûlé et découpé en coups de machette. Ils se promènent avec des armes dans les plantations ". Cette affaire a été aussi portée devant les autorités administratives et judiciaires mais rien n’y fit. " Donc, pour nous, il est temps que ce problème soit porté à la connaissance du chef de l'Etat qui est de la région avant que l'irréparable ne se produise ", a interpellé le secrétaire général du comité de gestion des plantations. Sur le terrain, les paysans ne peuvent plus aller dans leurs champs de peur de prendre les plombs des ennemis.
Zéré de Mahi
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