L'Organisation non gouvernementale "Prisonniers sans frontières'' a procédé hier, à la rétrocession du camp pénal de Bouaké au ministre de la Justice. L'esplanade du camp pénal de Bouaké vient de renouer avec la normalité. En effet, le ministère de la Justice vient de recevoir officiellement les clés de cet établissement pénitentiaire ; fermé depuis le désormais mémorable 19 septembre 2002. C'est d'abord par l'allocution de M. Lori Mono des Anges, Président mondial de "Prisonniers sans frontières'' que la cérémonie a débuté. Il a insisté sur le développement de l'hygiène dans ce milieu carcéral et surtout sur l'accès permanent aux droits des détenus. Ensuite, M. des Anges a remercié l'ambassade d'Allemagne pour son implication dans la réalisation de ce projet et l'implication de l'Onuci. Il est bon de savoir que ce sont au total, 9 univers carcéraux qui ont été réhabilités sous la houlette de "Prisonniers sans frontières''. Il s'agit entre autres, des prisons de Korhogo, Man, Danané, Touba, Odienné, Boundiali, Séguéla, Katiola et bien entendu, Bouaké. Le coût estimatif des travaux s'élève à près de 215 millions de Fcfa à en croire M. Emmanuel Tiémoko Ouéhi, gérant de l'entreprise qui a effectué ces travaux. La première phase de la réhabilitation concerne deux bâtiments, la cuisine, la guérite et les miradors. Quant au coût total des travaux de réhabilitation des neuf prisons, il avoisine les 746 millions de Fcfa. Le Préfet de région, représentant M. Koné Mamadou, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, il a dit sa joie de réceptionner les clés de l'établissement. Pour l'autorité préfectorale, cette cérémonie marque à n'en point douter, les prémisses du retour de l'Administration en général et de celui de l'administration pénitentiaire en particulier. C'est par une visite guidée des locaux flambant neuf que la cérémonie a pris fin. Notons que le seul hic est l'absence de l'électricité.
Yolande de Sépénédio à Bouaké
Yolande de Sépénédio à Bouaké