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Économie Publié le samedi 6 mars 2010 | Fraternité Matin

FMI/Côte d’Ivoire : 2ème Evaluation du programme économique

Une mission du Fmi conduite par le chef d'équipe pour la Cote d'Ivoire, Mme Doris Ross, séjourne depuis le 4 mars, et ce jusqu'au 18 mars prochain, à Abidjan en vue de la deuxième revue du programme économique et financier du pays appuyé par la Facilité élargie de crédit (Fec) dudit fonds. Qui est un nouvel instrument né des réformes entreprises par cette institution de Bretton Woods à la faveur de la crise financière internationale. Remplaçante de l'ex-Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (Frpc), la Fec se veut plus adaptée aux exigences et besoins des pays bénéficiant de l'assistance du Fonds.

Concernant la mission, la représentation résidente du Fmi note dans son communiqué de presse "qu'elle s'inscrit dans la continuité de l'appui qu'apporte le Fmi à la Côte d'Ivoire pour sortir de la crise sociopolitique et accélérer la croissance économique en vue de réduire la pauvreté et impulser son développement". La mission qui a eu, hier matin, une séance de travail technique avec le ministre ivoirien de l'Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, aura à faire avec les autorités ivoiriennes, le point sur l'évolution du budget, des réformes structurelles et de la mise en oeuvre du Document de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp).

Il s'agit notamment pour les experts du Fmi de passer en revue l'exécution du budget 2009 pour s'assurer qu'elle s'est faite en respectant les indicateurs de performance convenus, de voir à quelle étape se trouve la rédaction du rapport intérimaire sur la mise en oeuvre du Dsrp. De source bien introduite, ce rapport intérimaire sur la stratégie nationale de réduction de la pauvreté sera validé à la mi-mars prochaine. Quant à l'exécution du budget, la première revue faite en septembre passé s'était soldée par un satisfecit global et un encouragement des autorités qui en sont chargées à la poursuite de la bonne cadence qui, du reste, a permis à l'économie d'enregistrer, en 2009, une croissance économique de 3,7% et qui permet de projeter pour 2010, un taux d'au moins 4%.

Au cours de cette mission, les experts du Fonds vont également travailler avec le ministère de l'Economie et des Finances sur les objectifs de ce budget 2010 adopté en décembre dernier en conseil des ministres. En fait, il s'agira, au cours du séjour, de voir si ce budget consacre une part importante aux dépenses sociales, aux dépenses pro croissance et pro pauvres. Pour le Fmi, les dépenses "non prioritaires" devraient stagner ou baisser au profit des dépenses dites pro croissance et pro pauvres. Une fine analyse de ce budget laisse apparaître que sur un budget de 2 481 milliards de Fcfa, la part consacrée aux investissements de soutien à la relance économique s'élève à 444,7 milliards de Fcfa (17,92%) et celle allant aux secteurs sociaux (éducation, santé et autres actions sociales) se chiffre globalement à 756,9 milliards de Fcfa (30,51%).

Une autre donne qui fera l'objet de discussions, c'est l'incidence de la non tenue de l'élection présidentielle sur les dépenses publiques et les décaissements des bailleurs de fonds et autres partenaires au développement. Les experts du Fmi ne veulent pas faire une fixation sur la masse salariale qui représente actuellement 43% des ressources fiscales, car ramener ce taux à 35% tel que l'exigent les critères de convergence Uemoa, il y a un ensemble d'actions à mener, notamment le recensement des fonctionnaires et agents de l'Etat, afin de disposer d'un fichier crédible. Cependant, ils se voudront regardants sur l'état d'avancement des réformes structurelles, et notamment celles portant sur le secteur électricité et eau. Dans ces deux secteurs, ils estiment qu'il y a nécessité de trouver des solutions urgentes pour fournir à court terme de l'électricité aux populations, et d'oeuvrer à réparer sur le moyen terme des équipements devenus obsolètes. De l'avis du représentant résident du Fmi, Philippe Egoumé, les délestages actuels remettent au goût du jour, la problématique de l'équilibre financier du secteur. En clair, faut-il continuer à subventionner l'électricité ? De même que l'électricité, le secteur eau a aussi besoin d'une solution durable pour lui permettre un approvisionnement continu des ménages. A l'agenda des experts, se trouve également la Sir (Société ivoirienne de raffinage) qui vient d'être sauvée de justesse grâce à un montage financier convenu entre l'Etat et un consortium de banques composées de Bicici, Sgbci, Sib, Standard Chartered Bank, Société Allianz et Ua-vie. Tout en saluant cette solution, le Fmi demande une solution durable.

Au soir du 18 mars prochain, les résultats de la revue nous permettront de mieux apprécier l'évolution des choses, surtout l'impact de la double dissolution de la Cei et du gouvernement sur la mise en oeuvre du programme économique et financier.



Gooré Bi Hué
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