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Économie Publié le vendredi 30 janvier 2009 | Notre Voie

Livraison de carburant - Les transporteurs d`hydrocarbures : "Les stations services seront à sec bientôt"

Les responsables de sociétés de transport d’hydrocarbures réunis au sein d’un collectif ont décidé de mettre à exécution leurs menaces d’assécher les stations services du pays en suspendant leurs activités de livraison de carburant à ces différents points de ravitaillement des véhicules. “Les stations services seront à sec bientôt, c’est-à-dire à cours de carburant, si l’Etat ne tient pas sa promesse de 20 % d’augmentation et ne nous reverse pas la totalité du taux de péréquation de la structure des prix qui est de 17,5 Fcfa par litre de carburant”, disent-il. Ces menaces qui interpellent le ministère des Mines et de l’Energie, sonnent comme un ultimatum. Elles ont été proférées, le 27 janvier dernier, au cours d’une conférence de presse, à l’hôtel Ibis de Marcory.

Selon le porte-parole du collectif, M. Tanon Abedjinan, depuis juin 2002, la formule de révision des prix n’est plus appliquée et cela malgré les différentes augmentations du prix du carburant (gasoil) qui ont eu lieu. “La dernière révision de prix qui a eu une répercussion sur notre marge bénéficiaire date de 1995, sur la base de 335 Fcfa le litre de gasoil à cette époque. Ce tarif a été maintenu depuis 2002 jusqu’à ce jour, nonobstant les prix à la pompe qui ont flambé et nos charges qui ont augment. Les études de variation de prix font apparaître un manque à gagner de 49 % sur notre marge bénéficiaire”, explique-t-il.

Après quatre rencontres avec le ministère de l’Energie et des Mines, dit-il, “il avait été convenu de nous payer 20 % de l’augmentation sur la période de juillet 2008 à décembre de la même année, du retour à l’ancien tarif de 2002 après ce paiement, ce que nous refusons, et de la mise en place d’un comité pour examiner le bien fondé des 49 % du manque à gagner que nous avons présentés. Lors d’une énième rencontre, le 15 janvier dernier, avec le ministère des Mines et de l’Energie, raconte le porte-parole, M. Tanon Abedjinan, le ministre Emmanuel Monnet a promis de nous payer les 20 %, mais qu’il ne pouvait pas nous payer les 49 % d’augmentation bien que fondé, car les récents prix du carburant sont en baisse. A ce jour, dit-il, même le paiement des 20 % convenus, est impossible, nous a signifié le ministre Monnet car les prix sont en chute libre”, a-t-il ajouté.

“Nous exigeons que les 20 % d’augmentation qui ne sont qu’une tranche de l’augmentation réelle soient payés et maintenus et que le tarif de 17,5 Fcfa de péréquation nous sont totalement reversé, car nous touchons en moyenne 9 Fcfa de péréquation. Où va donc la différence”, s’est-il interrogé. Le manque à gagner si l’on se réfère au prix actuel en baisse du carburant est de 41 %, a-t-il précisé. “Nos véhicules transportent des produits dangereux et ont besoin d’être entretenus pour prévenir toute catastrophe. Nous souhaitons être rémunérés au juste tarif et que les 17,5 Fcfa nous soient totalement reversés. Nous avons jusque là préférés la discussion aux grèves et manifestations pour ne pas augmenter les problèmes de l’Etat et mettre le pays dans le chao”, a-t-il conclu.

Dans nos prochaines éditions, nous vous rapporterons la réponse du ministère des Mines et de l’Energie.


Djè Abel
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