Le dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, a été élu hier à Addis Abeba, au cours d’une séance à huis clos par les Chefs d’Etat, à la tête de l’Union africaine (Ua) pour un an, en remplacement du président tanzanien, Jakata Kikwete, indique France 24. Contrairement à une tradition de l’Union selon laquelle le nouveau dirigeant de l’organisation panafricaine est désigné en plénière.
Selon l’Afp, le Guide libyen pour cette élection était donné favori. Etant donné que la présidence de l’Ua revenait à l’Afrique du Nord après l’Afrique de l’Est. Kadhafi était d’ailleurs le seul Chef d’Etat du Nord africain à avoir fait le déplacement d’Addis Abeba. Le nouveau président de l’Ua a rendu un hommage appuyé à son prédécesseur avant d’insister sur la nécessité de créer les Etats-Unis d’Afrique. «Je continuerai et insisterai, a-t-il souligné, pour que les Etats souverains (que nous sommes) parviennent aux Etats-Unis d’Afrique».
Avant son élection, ce projet de la création des Etats-Unis d’Afrique, une sorte de fédération sur le modèle américain, a été repoussé une nouvelle fois par les Chefs d’Etat réunis à huis clos, apprend-on par Rfi.
Ces Chefs d’Etat ont, par ailleurs, fait bloc derrière le Président soudanais, Omar el-Béchir sur le dossier de la Cour pénale internationale (Cpi). Aussi, se sont-ils prononcé contre l’émission d’un mandat d’arrêt visant Omar el-Béchir. Le Conseil exécutif de l’Ua, réunissant les ministres des Affaires étrangères des 53 Etats membres, réunis avant le sommet, a exprimé sa «profonde préoccupation» devant la demande du procureur Luis Moreno-Ocampo d’un mandat d’arrêt contre Béchir. Pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’Humanité au Darfour, région de l’ouest du Soudan en proie à une guerre civile. Outre le cas de Omar el-Béchir, les participants au 12e sommet ont le sentiment que seuls des Africains sont visés par la Cpi. Pour le Président de la Commission de l’UA, «la loi doit s’appliquer à tous et pas seulement aux faibles». Ajoutant, par ailleurs : «vous voulez être juge d’accord, mais un juge doit être impartial».
Jean Ping s’est interrogé, par ailleurs, sur ce qui a été fait en matière de droits de l’homme à Gaza, en Irak, au Kosovo et au Sri Lanka. Pour l’Afrique, une solution, selon lui, serait «de juger» elle-même «les criminels». Pour ce faire il a été décidé la mise sur pied d’un panel de haut niveau qui pourrait être dirigé par l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki.
Un dossier emblématique, celui de l’ancien président tchadien Hissène Habré en attente de jugement au Sénégal. Ce dossier est bloqué depuis deux ans.
«L’utilisation abusive du principe de compétence universelle» préoccupe, du reste, l’Ua. Dans cet ordre d’idée, l’organisation panafricaine a rappelé que des négociations sont en cours avec l’Union européenne (Ue) sur une demande de l’Ua en juillet d’un «moratoire pour que tous les Etats membres de l’Onu suspendent l’exécution des mandats émis par des pays européens».
Elle déplore, à cet effet, le mandat d’arrêt international émis contre Rose Kabuye, Chef du protocole du président de la République du Rwanda dans l’attentat du 6 avril 1994, contre l’avion du président rwandais de l’époque, Juvénal Habyarimana.
Ernest Aka Simon
Selon l’Afp, le Guide libyen pour cette élection était donné favori. Etant donné que la présidence de l’Ua revenait à l’Afrique du Nord après l’Afrique de l’Est. Kadhafi était d’ailleurs le seul Chef d’Etat du Nord africain à avoir fait le déplacement d’Addis Abeba. Le nouveau président de l’Ua a rendu un hommage appuyé à son prédécesseur avant d’insister sur la nécessité de créer les Etats-Unis d’Afrique. «Je continuerai et insisterai, a-t-il souligné, pour que les Etats souverains (que nous sommes) parviennent aux Etats-Unis d’Afrique».
Avant son élection, ce projet de la création des Etats-Unis d’Afrique, une sorte de fédération sur le modèle américain, a été repoussé une nouvelle fois par les Chefs d’Etat réunis à huis clos, apprend-on par Rfi.
Ces Chefs d’Etat ont, par ailleurs, fait bloc derrière le Président soudanais, Omar el-Béchir sur le dossier de la Cour pénale internationale (Cpi). Aussi, se sont-ils prononcé contre l’émission d’un mandat d’arrêt visant Omar el-Béchir. Le Conseil exécutif de l’Ua, réunissant les ministres des Affaires étrangères des 53 Etats membres, réunis avant le sommet, a exprimé sa «profonde préoccupation» devant la demande du procureur Luis Moreno-Ocampo d’un mandat d’arrêt contre Béchir. Pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’Humanité au Darfour, région de l’ouest du Soudan en proie à une guerre civile. Outre le cas de Omar el-Béchir, les participants au 12e sommet ont le sentiment que seuls des Africains sont visés par la Cpi. Pour le Président de la Commission de l’UA, «la loi doit s’appliquer à tous et pas seulement aux faibles». Ajoutant, par ailleurs : «vous voulez être juge d’accord, mais un juge doit être impartial».
Jean Ping s’est interrogé, par ailleurs, sur ce qui a été fait en matière de droits de l’homme à Gaza, en Irak, au Kosovo et au Sri Lanka. Pour l’Afrique, une solution, selon lui, serait «de juger» elle-même «les criminels». Pour ce faire il a été décidé la mise sur pied d’un panel de haut niveau qui pourrait être dirigé par l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki.
Un dossier emblématique, celui de l’ancien président tchadien Hissène Habré en attente de jugement au Sénégal. Ce dossier est bloqué depuis deux ans.
«L’utilisation abusive du principe de compétence universelle» préoccupe, du reste, l’Ua. Dans cet ordre d’idée, l’organisation panafricaine a rappelé que des négociations sont en cours avec l’Union européenne (Ue) sur une demande de l’Ua en juillet d’un «moratoire pour que tous les Etats membres de l’Onu suspendent l’exécution des mandats émis par des pays européens».
Elle déplore, à cet effet, le mandat d’arrêt international émis contre Rose Kabuye, Chef du protocole du président de la République du Rwanda dans l’attentat du 6 avril 1994, contre l’avion du président rwandais de l’époque, Juvénal Habyarimana.
Ernest Aka Simon