1000 agents de santé volontaires demandent leur intégration à la Fonction Publique
La salle de conférence du Chu de Bouaké a servi, le samedi 31 janvier 2009, de cadre à la conférence de presse donnée par les agents de santé volontaires réunis au sein du Mouvement des agents de santé volontaires de Côte d’Ivoire (Masvoci).
Au cours des échanges, Traoré Zié, président du Masvoci -qui avait à ses côtés certains membres de son bureau- a jeté un regard sur le rôle que lui et ses camarades ont joué au plus fort de la crise militaro-politique. Selon celui-ci, n’eussent été les agents volontaires, l’on aurait assisté à une catastrophe sanitaire et humanitaire dans les zones Centre, Nord et Ouest (CNO). Ceux-ci, au nombre de 1104 agents, ont animé les centres de santé dans les zones Cno depuis 2002. « Nous avons travaillé dans des conditions difficiles, sans un sou pour ne pas que ces milliers de malades abandonnés à leur triste sort ne décèdent sans une assistance médicale », a-t-il rappelé. Au regard de tous les efforts consentis, précise M. Traoré, l’Etat ivoirien semble ne pas avoir en mémoire tous les sacrifices consentis par eux et les a oublié dans le cadre de leur intégration comme agents de santé à la Fonction Publique. « Nous étions seuls face aux malades. Aujourd’hui, on parle de paix et cela passe aussi par la reconnaissance des efforts que nous avons faits. L’Etat de Côte d’Ivoire, à commencer par le Chef de l’Etat, nous doit reconnaissance. Car sans notre existence dans ces zones-là, il y aurait eu une catastrophe sanitaire dont les effets pervers auraient pris des années avant de s’estomper. Nous sommes indispensables dans le système sanitaire, et nous l’avons prouvé », a-t-il martelé. Aussi ne veulent-ils pas passer par les concours pour entrer à la Fonction Publique. «Nous n’accepterons pas qu’on nous demande d’aller passer des concours pour intégrer la Fonction Publique. Nous l’avons déjà répété à travers des rapports faits à nos supérieurs. Il est inconcevable qu’après avoir sauvé des vies au plus fort de la crise, alors même que nous avons été félicités par les autorités de la santé, qu’aujourd’hui on se débarrasse de nous », ont prévenu les membres du Masvoci. Outre la question d’intégration, les agents de la santé volontaires réclament chacun à l’Etat de Côte d’Ivoire comme prime d’indemnisation, la somme de deux millions de FCFA. « Il nous faut nos matricules afin que notre statut soit reconnu. C’est une injustice que l’Etat doit réparer », a souligné le président du mouvement. Ces agents de santé volontaires disent ne pas préparer de grève pour se faire entendre. Ils ont assuré rester ouverts au dialogue.
Bosco de Paré
La salle de conférence du Chu de Bouaké a servi, le samedi 31 janvier 2009, de cadre à la conférence de presse donnée par les agents de santé volontaires réunis au sein du Mouvement des agents de santé volontaires de Côte d’Ivoire (Masvoci).
Au cours des échanges, Traoré Zié, président du Masvoci -qui avait à ses côtés certains membres de son bureau- a jeté un regard sur le rôle que lui et ses camarades ont joué au plus fort de la crise militaro-politique. Selon celui-ci, n’eussent été les agents volontaires, l’on aurait assisté à une catastrophe sanitaire et humanitaire dans les zones Centre, Nord et Ouest (CNO). Ceux-ci, au nombre de 1104 agents, ont animé les centres de santé dans les zones Cno depuis 2002. « Nous avons travaillé dans des conditions difficiles, sans un sou pour ne pas que ces milliers de malades abandonnés à leur triste sort ne décèdent sans une assistance médicale », a-t-il rappelé. Au regard de tous les efforts consentis, précise M. Traoré, l’Etat ivoirien semble ne pas avoir en mémoire tous les sacrifices consentis par eux et les a oublié dans le cadre de leur intégration comme agents de santé à la Fonction Publique. « Nous étions seuls face aux malades. Aujourd’hui, on parle de paix et cela passe aussi par la reconnaissance des efforts que nous avons faits. L’Etat de Côte d’Ivoire, à commencer par le Chef de l’Etat, nous doit reconnaissance. Car sans notre existence dans ces zones-là, il y aurait eu une catastrophe sanitaire dont les effets pervers auraient pris des années avant de s’estomper. Nous sommes indispensables dans le système sanitaire, et nous l’avons prouvé », a-t-il martelé. Aussi ne veulent-ils pas passer par les concours pour entrer à la Fonction Publique. «Nous n’accepterons pas qu’on nous demande d’aller passer des concours pour intégrer la Fonction Publique. Nous l’avons déjà répété à travers des rapports faits à nos supérieurs. Il est inconcevable qu’après avoir sauvé des vies au plus fort de la crise, alors même que nous avons été félicités par les autorités de la santé, qu’aujourd’hui on se débarrasse de nous », ont prévenu les membres du Masvoci. Outre la question d’intégration, les agents de la santé volontaires réclament chacun à l’Etat de Côte d’Ivoire comme prime d’indemnisation, la somme de deux millions de FCFA. « Il nous faut nos matricules afin que notre statut soit reconnu. C’est une injustice que l’Etat doit réparer », a souligné le président du mouvement. Ces agents de santé volontaires disent ne pas préparer de grève pour se faire entendre. Ils ont assuré rester ouverts au dialogue.
Bosco de Paré