La Côte d’Ivoire a fait un bon qualitatif en devenant le deuxième producteur mondial de cajou après l’Inde ». Cette information a été livrée par M. Abdoulaye Touré, président du conseil d’administration de l’organe interprofessionnel de la filière anacarde, l’Intercajou, jeudi après- midi, à la faveur du second atelier de cette journée, dit de lancement des projets initié par le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (Firca). Cette rencontre réunissant autour de la même table tous les acteurs de la filière cajou, a planché sur «l’état des lieux des procédures et équipement de transformation de l’anacarde et valorisation des produits dérivés de l’anacardier et l’amélioration de la qualité de la noix de cajou». Cela a donné lieu à trois communications de consultants. Le premier, M. Diabaté Gaoussou, économiste, spécialiste en stratégie industrielle, développement organisationnel et des marchés du secteur de l’anacarde, s’est appesanti sur «l’état des lieux des procédés et équipements de transformation de l’anacarde et la valorisation de ses sous produits ». Il a indiqué au regard des performances de la côte d’Ivoire, qui est passée de 6000 tonnes en 1990 à 310 000 tonnes en 2008, qu’il pourrait y avoir de sérieuses menaces si le taux de transformation stagne à 4,6% là où l’Inde réalise 100%. L’Inde étant la principale destination de la noix de cajou, serait également de son point de vue une menace, si la Côte d’ivoire en trouvait d’autres destinations pour écouler le produit. Il a reconnu tout de même que le Vietnam et le brésil importent une partie de la production ivoirienne. Ses recherches l’ont mené au Ghana, au Burkina Faso et en Guinée Bissau pour voir comment au plan local, la Côte d’Ivoire peut opérationnaliser et optimiser sa politique de transformation au mieux des intérêts de la filière. Enfin, l’expert a relevé qu’il est possible dans l’optique de la transformation de produire une vingtaine de produits à base de l’anacarde. Mme koné Karidja, la directrice de Inades Formation Côte d’Ivoire (IFCI), est, pour sa part, intervenue sur la composante 1 du programme d’amélioration de la qualité de la noix de cajou, intitulée : «conception d’itinéraires techniques de production, d’un système d’encadrement et de guides des bonnes pratiques de production d’anacarde».
Cissé Mamadou
Cissé Mamadou