Les consommateurs dénoncent de plus en plus les vendeurs de gaz.
La tension monte ces derniers temps entre les utilisateurs du gaz butane et les revendeurs. Les premiers accusent les seconds de diminuer le contenu des bouteilles par des matières peu orthodoxes. "Je ne comprends pas ce qui m'arrive. J'ai chargé ma bouteille de gaz de 12 kilogrammes. Malheureusement, elle est finie dix jours plus tard ", lance Mme Yao Madeleine, couturière à la Riviera 2. Elle ne comprend pas pourquoi, sa bouteille, qui habituellement dure au moins 20 jours avant de se vider l'a lâchée de sitôt. Alors qu'elle est seule à la maison. Sans autre forme de procès, elle indexe les revendeurs. Qui selon elle, utilisent des techniques peu catholiques pour diminuer le contenu des bouteilles. Autre lieu, Yopougon, quartier banco. M. Kouamé Arsène, Chauffeur à la Mugefci rumine sa colère. Comme Mme Yao, il pointe un doigt accusateur aux revendeurs. Pour lui, cela fait plus de trois fois sa bouteille le lâche en moins de deux mois. Alors qu'il utilise une grande bouteille, avec sa petite famille de trois personnes. Ce triste constat est fait aussi par Mme Sandrine Yao. Couturière au Vallon, Cocody, elle se dit écœurée. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive. " J'ai dû changer mes deux bouteilles de gaz. Parce qu'elles ne durent pas ", fait-elle remarquer. M. Serges Pacôme, célibataire dans une résidence à la Riviera 2, ne décolère pas contre son vendeur de gaz du quartier. " Je ne sais pas, mais, mon gaz finit avant deux semaines. Alors que je suis tout le temps parti en mission ", dit-il. Et d'ajouter que son vendeur doit être pour quelque chose dans sa situation. " J'étais obligé d'abandonner ma bouteille de gaz et acheter une nouvelle. Depuis cette date, je constate une durée importante de mon gaz. Et quand il finit, je me rends dans une station située à la Riviera 3 pour en acheter. Depuis cette date, je n'ai plus de problème ", indique t-il. Accusés par les consommateurs, les revendeurs se disent étonnés. Ils pensent que c'est un faux procès que leur font, les consommateurs. " Nos bouteilles sont livrées par les sociétés à charge d'emplissage des bouteilles. Nous n'avons aucune méthode pour diminuer le contenu des bouteilles ", lâche un responsable d'un dépôt de gaz, non loin de l'Université Adama Sanogo, au Plateau Dokui. Il explique que certes, il peut avoir des fuites, mais très minimisés. A Yopougon, non loin de la gare dite " Gabriel gare ", M. Sanogo, responsable d'un dépôt fait remarquer que ces accusations sont sans fondements. Cependant, il reconnaît que dans un passé très récent des responsables de centres d'emplissage installés dans les quartiers s'y adonnaient à cœur joie. Mais, le Ministère des mines et de l'énergie a démantelé et fermé tous ces circuits clandestins. A ce sujet, un responsable chargé du secteur au Ministère des mines et de l'énergie indique qu'il n'en est rien. Même s'il n'y a pas de contrôle après que les bouteilles sont sorties des centres d'emplissage, à l'en croire, les revendeurs n'ont pas grands moyens pour diminuer le contenu des bouteilles. Parce que, le Ministère fait des contrôles inopinés dans certains endroits où des cas sont signalés, fait-il remarquer. Avant d'ajouter que, des mesures ont été prises depuis quelques années pour faire échouer ces actes, selon lui il s’agit de sabotages. Il en veut pour preuve, la fermeture des centres d'emplissage de Yopougon, non loin du carrefour de l'institut des aveugles, le centre de la Riviera Bonoumin et bien d'autres dans tout le District d'Abidjan. Cependant, il pense que malgré ces répressions, certains petits malins peuvent se cacher dans des endroits lugubres pour faire leur sale besogne. Du côté des sociétés d'emplissage des bouteilles de gaz, les responsables estiment que ce sont de gros mensonges. " Toutes nos bouteilles sont homologuées et ne souffrent d'aucun doute. Il ne peut pas avoir de fuite ", indique un responsable du centre d'emplissage de la société Petro Ivoire, dont la structure dispose des moyens conséquents pour le contrôle des bouteilles après l'emplissage.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
La tension monte ces derniers temps entre les utilisateurs du gaz butane et les revendeurs. Les premiers accusent les seconds de diminuer le contenu des bouteilles par des matières peu orthodoxes. "Je ne comprends pas ce qui m'arrive. J'ai chargé ma bouteille de gaz de 12 kilogrammes. Malheureusement, elle est finie dix jours plus tard ", lance Mme Yao Madeleine, couturière à la Riviera 2. Elle ne comprend pas pourquoi, sa bouteille, qui habituellement dure au moins 20 jours avant de se vider l'a lâchée de sitôt. Alors qu'elle est seule à la maison. Sans autre forme de procès, elle indexe les revendeurs. Qui selon elle, utilisent des techniques peu catholiques pour diminuer le contenu des bouteilles. Autre lieu, Yopougon, quartier banco. M. Kouamé Arsène, Chauffeur à la Mugefci rumine sa colère. Comme Mme Yao, il pointe un doigt accusateur aux revendeurs. Pour lui, cela fait plus de trois fois sa bouteille le lâche en moins de deux mois. Alors qu'il utilise une grande bouteille, avec sa petite famille de trois personnes. Ce triste constat est fait aussi par Mme Sandrine Yao. Couturière au Vallon, Cocody, elle se dit écœurée. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive. " J'ai dû changer mes deux bouteilles de gaz. Parce qu'elles ne durent pas ", fait-elle remarquer. M. Serges Pacôme, célibataire dans une résidence à la Riviera 2, ne décolère pas contre son vendeur de gaz du quartier. " Je ne sais pas, mais, mon gaz finit avant deux semaines. Alors que je suis tout le temps parti en mission ", dit-il. Et d'ajouter que son vendeur doit être pour quelque chose dans sa situation. " J'étais obligé d'abandonner ma bouteille de gaz et acheter une nouvelle. Depuis cette date, je constate une durée importante de mon gaz. Et quand il finit, je me rends dans une station située à la Riviera 3 pour en acheter. Depuis cette date, je n'ai plus de problème ", indique t-il. Accusés par les consommateurs, les revendeurs se disent étonnés. Ils pensent que c'est un faux procès que leur font, les consommateurs. " Nos bouteilles sont livrées par les sociétés à charge d'emplissage des bouteilles. Nous n'avons aucune méthode pour diminuer le contenu des bouteilles ", lâche un responsable d'un dépôt de gaz, non loin de l'Université Adama Sanogo, au Plateau Dokui. Il explique que certes, il peut avoir des fuites, mais très minimisés. A Yopougon, non loin de la gare dite " Gabriel gare ", M. Sanogo, responsable d'un dépôt fait remarquer que ces accusations sont sans fondements. Cependant, il reconnaît que dans un passé très récent des responsables de centres d'emplissage installés dans les quartiers s'y adonnaient à cœur joie. Mais, le Ministère des mines et de l'énergie a démantelé et fermé tous ces circuits clandestins. A ce sujet, un responsable chargé du secteur au Ministère des mines et de l'énergie indique qu'il n'en est rien. Même s'il n'y a pas de contrôle après que les bouteilles sont sorties des centres d'emplissage, à l'en croire, les revendeurs n'ont pas grands moyens pour diminuer le contenu des bouteilles. Parce que, le Ministère fait des contrôles inopinés dans certains endroits où des cas sont signalés, fait-il remarquer. Avant d'ajouter que, des mesures ont été prises depuis quelques années pour faire échouer ces actes, selon lui il s’agit de sabotages. Il en veut pour preuve, la fermeture des centres d'emplissage de Yopougon, non loin du carrefour de l'institut des aveugles, le centre de la Riviera Bonoumin et bien d'autres dans tout le District d'Abidjan. Cependant, il pense que malgré ces répressions, certains petits malins peuvent se cacher dans des endroits lugubres pour faire leur sale besogne. Du côté des sociétés d'emplissage des bouteilles de gaz, les responsables estiment que ce sont de gros mensonges. " Toutes nos bouteilles sont homologuées et ne souffrent d'aucun doute. Il ne peut pas avoir de fuite ", indique un responsable du centre d'emplissage de la société Petro Ivoire, dont la structure dispose des moyens conséquents pour le contrôle des bouteilles après l'emplissage.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
