Partenaire privillégié des pays africains, le Groupe Bolloré (désormais Bolloré Africa Logistic) a gagné de nombreux marchés de concession. En Côte d’Ivoire, sa filiale SETV a la gestion du très moderne terminal à conteneurs de Vridi. Vincent Bolloré, ami de la plupart des chefs d’Etat africains tisse sa toile. Mais concurrence oblige, d’autres grands groupes marchent sur les plate-bandes de Bolloré Africa Logistic. La menace est sérieuse. Etat des lieux.
Le premier revers de Bolloré Africa Logistic est incontestablement le terminal à conteneurs de Dakar selon le confrère français “L’EXPRESS”. Mis en concurrence avec Dubai Ports words (DPW) dans l’appel d’offres, c’est le groupe dubaïote qui a raflé la mise. Avec eux (Ndlr : Dpw), « c’est simple », tranche un homme avisé : ils rappliquent partout où un appel d’offres se profile. Ces mêmes dubaïotes ont obtenu la concession du port de Djibouti et ont mis le cap sur le Gabon. Omar Bongo Ondimba a reçu les hommes des Emirats. La guerre de chiffonniers que se livre Jacques Dupurydauby, patron de Progosa SA, société domiciliée à Séville (Espagne) et Vincent Bolloré (VB) profite à d’autres firmes comme Mediteranean Shipping Company CMSC) qui va exploiter le terminal à conteneurs de San Pedro. Quand on sait que Bolloré avait fait du PASP un de ses grands chantiers, il faut avouer que c’est un échec qu’a enregistré l’entreprise française. Au Cameroun, malgré les connexions de Vincent Bolloré avec le couple Biya (Bolloré finance à coups de milliards la Fondation Chantal Biya) le groupe français a obtenu puis a été déchu de l’exploitation du terminal à conteneurs de Douala. A la genèse de l’affaire, des procédures et pratiques jugées illégales et frauduleuses par la justice camerounaise qui a purement et simplement débouté la multinationale française. Plus loin, dans le Sud Ouest, le port en eau profonde de Kribi est la propriété du Groupe CMA CGM via le port du Havre. Kribi on le sait, sert de voie d’acheminement vers l’océan du gigantesque gisement de pétrole de Doba au Tchad. Il a fallu pour le port d’Abidjan, l’implication personnelle de Laurent Gbagbo, chef de l’Etat ivoirien pour que la concession de gré a gré revienne à Bolloré. On se souvient du tollé général que cela avait soulevé, le bras de fer Gossio-patrick Achi, la mise en congé par le Pdci Rda de ses ministres. Sûrement que dans l’esprit de Gbagbo, c’était un signe d’apaisement dans les relations France Côte d’Ivoire. Ce n’est un secret de polichinelle : les relations de Gbagbo avec Chirac étaient exécrables. Selon le géographe Christian Bouquet spécialiste des affaires ivoiriennes ‘’Le paa c’est la pompe à Finance du régime”. Marcel Gossio, selon lui, est un proche du carré présidentiel Laurent et Simone Gbagbo qui exécute à la lettre les consignes de son mentor depuis la présidence. Au Togo, malgré les relations de père en fils avec la Famille Gnassimgbé, la situation n’est guère reluisante. Le président Faure et son demi-frère et rival Kpatcha, naguère patron de la zone franche sont à couteaux tirés. Pour consolider son assise, Faure se devait de priver d’un tel atout son fantasque cadet, favori de la vieille garde du défunt papa Eyadéma. L’autre duel en terre togolaise oppose Vincent Bolloré à Jacques Dupuydauby, maître de la manutention portuaire activité privatisée en 2003. SE2M filiale de progosa. En avril 2006, quatre hauts responsables de Bolloré furent arrêtés à Lomé, parmi lesquels le vice président Gilles Alix interpellés alors que l’avion Falcon 900 s’apprêtait à décoller. Bolloré devra batailler dur pour solidifier ses acquis et conquérir d’autres espaces dans un monde concurrentiel. A cet effet, il urge que le groupe fasse sa mue.
N’Da Jean Yves n.jeanyves@yahoo.fr
Le premier revers de Bolloré Africa Logistic est incontestablement le terminal à conteneurs de Dakar selon le confrère français “L’EXPRESS”. Mis en concurrence avec Dubai Ports words (DPW) dans l’appel d’offres, c’est le groupe dubaïote qui a raflé la mise. Avec eux (Ndlr : Dpw), « c’est simple », tranche un homme avisé : ils rappliquent partout où un appel d’offres se profile. Ces mêmes dubaïotes ont obtenu la concession du port de Djibouti et ont mis le cap sur le Gabon. Omar Bongo Ondimba a reçu les hommes des Emirats. La guerre de chiffonniers que se livre Jacques Dupurydauby, patron de Progosa SA, société domiciliée à Séville (Espagne) et Vincent Bolloré (VB) profite à d’autres firmes comme Mediteranean Shipping Company CMSC) qui va exploiter le terminal à conteneurs de San Pedro. Quand on sait que Bolloré avait fait du PASP un de ses grands chantiers, il faut avouer que c’est un échec qu’a enregistré l’entreprise française. Au Cameroun, malgré les connexions de Vincent Bolloré avec le couple Biya (Bolloré finance à coups de milliards la Fondation Chantal Biya) le groupe français a obtenu puis a été déchu de l’exploitation du terminal à conteneurs de Douala. A la genèse de l’affaire, des procédures et pratiques jugées illégales et frauduleuses par la justice camerounaise qui a purement et simplement débouté la multinationale française. Plus loin, dans le Sud Ouest, le port en eau profonde de Kribi est la propriété du Groupe CMA CGM via le port du Havre. Kribi on le sait, sert de voie d’acheminement vers l’océan du gigantesque gisement de pétrole de Doba au Tchad. Il a fallu pour le port d’Abidjan, l’implication personnelle de Laurent Gbagbo, chef de l’Etat ivoirien pour que la concession de gré a gré revienne à Bolloré. On se souvient du tollé général que cela avait soulevé, le bras de fer Gossio-patrick Achi, la mise en congé par le Pdci Rda de ses ministres. Sûrement que dans l’esprit de Gbagbo, c’était un signe d’apaisement dans les relations France Côte d’Ivoire. Ce n’est un secret de polichinelle : les relations de Gbagbo avec Chirac étaient exécrables. Selon le géographe Christian Bouquet spécialiste des affaires ivoiriennes ‘’Le paa c’est la pompe à Finance du régime”. Marcel Gossio, selon lui, est un proche du carré présidentiel Laurent et Simone Gbagbo qui exécute à la lettre les consignes de son mentor depuis la présidence. Au Togo, malgré les relations de père en fils avec la Famille Gnassimgbé, la situation n’est guère reluisante. Le président Faure et son demi-frère et rival Kpatcha, naguère patron de la zone franche sont à couteaux tirés. Pour consolider son assise, Faure se devait de priver d’un tel atout son fantasque cadet, favori de la vieille garde du défunt papa Eyadéma. L’autre duel en terre togolaise oppose Vincent Bolloré à Jacques Dupuydauby, maître de la manutention portuaire activité privatisée en 2003. SE2M filiale de progosa. En avril 2006, quatre hauts responsables de Bolloré furent arrêtés à Lomé, parmi lesquels le vice président Gilles Alix interpellés alors que l’avion Falcon 900 s’apprêtait à décoller. Bolloré devra batailler dur pour solidifier ses acquis et conquérir d’autres espaces dans un monde concurrentiel. A cet effet, il urge que le groupe fasse sa mue.
N’Da Jean Yves n.jeanyves@yahoo.fr