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Économie Publié le vendredi 6 février 2009 | Le Nouveau Navire

L`évènement : Dette intérieure impayée - Les opérateurs économiques crient leur ras-le-bol

L’apurement de la dette intérieure annoncé par le ministre de l’Economie et des Finances, Diby Koffi Charles n’est toujours pas effectif. Le 19 janvier dernier, le ministre avait annoncé aux fournisseurs, à son cabinet de l’Immeuble Sciam au Plateau, qu’à partir du 20 janvier 2009, le Trésor public procéderait progressivement au paiement de la dette intérieure. Et que le rythme d’apurement des créances dûes aux dits fournisseurs pourrait s’accélérer avec la création, en ce mois de février 2009, d’un guichet consacré au traitement, à travers la titrisation obligataire, de l’ensemble de la dette intérieure. Contrairement à la promesse faite, des fournisseurs disent ne pas être pris en compte. Même s’ils reconnaissent que certains fournisseurs ont pu toucher leurs dûs avec des montants relativement modestes. En fait, acculés de toutes parts par leurs créanciers respectifs, ces fournisseurs se font de plus en plus entendre pour amener l’Etat à se pencher sur leur cas. A en croire Gré Faustin, président du Syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire (Synafeci), c’est seulement 1,5 milliard de Fcfa qui serait débloqué pour payer les fournisseurs alors que la dette couvrant la période de 2000 à 2008 s’élève à 243 milliards de Fcfa. Et de préciser que le montant de 1,5 milliard de Fcfa concerne uniquement le Trésor d’Abidjan. « Ce qui est de nature à léser nos camarades de l’intérieur du pays », dira-t-il. Pour le président des fournisseurs, l’incapacité de l’Etat à faire face à ses créances entraîne le désordre et la perte de ses fonctions régaliennes. Il a toutefois salué la volonté de l’Etat d’apurer sa dette intérieure. Mais il s’est dit pessimiste quant à la bonne foi de l’Etat à satisfaire l’ensemble des opérateurs économiques. Il en veut pour preuve le déblocage de 1,5 milliard sur les 243 milliards par l’Etat qui est, de toute évidence, insuffisant. Pour ce qui est de la titrisation des créances proposée par le ministre Diby Koffi Charles, Gré Faustin s’est dit farouchement opposer même si cela est profitable à long terme pour le créancier. « Pour nous, l’urgence s’impose car nous avons besoin d’argent dans l’immédiat pour faire face aux charges fiscales et salariales. Pis, les créanciers harcèlent et menacent d’expulser certains de nos camarades, de leurs locaux pour loyers impayés », dira-t-il. Aussi, Gré Faustin va-t-il plus loin pour dire que le budget 2009 ne prévoit pas le remboursement de la dette intérieure. « Les efforts de règlement en faveur des créances intérieures se chiffrent à 157,9 milliards de Fcfa intégrant principalement le remboursement des emprunts obligataires et des bons du Trésor pour 109,8 milliards de Fcfa. Et celui des crédits relais pour 22,7 milliards de Fcfa », a-t-il révélé. Avant de dénoncer les pratiques qui ont cours au Trésor. Ce pourquoi il propose comme solution, un audit des dettes intérieures de l’Etat. De manière à distinguer les dettes légales et légitimes de celles qui ne le sont pas. Après quoi, l’Etat doit payer ses dettes avec diligence et poursuivre les personnes physiques ou morales qui auraient détourné ces fonds. Ceux-ci devront, en plus des sanctions pénales, voir leurs biens saisis pour rembourser ce qu’ils ont indûment pris à l’Etat. Toutefois, selon le président Gré Faustin, les fournisseurs maintiennent leur décision de suspension du paiement des impôts jusqu’à nouvel ordre pour réclamer le paiement de leurs factures et l’annulation de la titrisation des créances.


Coulibaly N’Golo A. aboubackr@yahoo.fr
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