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Économie Publié le mardi 27 janvier 2009 | Fraternité Matin

Transport : Les chauffeurs refusent de baisser les prix

Contrairement à la promesse faite par les transporteurs de revoir à la baisse les tarifs appliqués sur les lignes des véhicules de transport en commun (gbakas, taxis communaux et inter communaux), aucune diminution n’a été faite dans le district d’Abidjan. On s’en souvient, jeudi dernier au cours d’une rencontre qu’ils ont eue avec le ministre des Transports, Abdallah Mabri Toikeusse, les transporteurs ont décidé de réduire les prix du transport dans le district d’Abidjan à compter du lundi 26 janvier. Mais, force est de constater que ce n’est pas le cas à Yopougon, Treichville et Koumassi que nous avons sillonné dans la journée de lundi. En effet, les conducteurs de « gbaka » (minicars de transport en commun) ont maintenu les tarifs appliqués depuis l’augmentation du coût du carburant. Kéïta Abou, délégué du Collectif des chauffeurs roulants de Côte d’Ivoire, affirme qu’il leur est impossible de procéder à une quelconque réduction. «Les transporteurs (Ndlr: les propriétaires des véhicules) ne peuvent pas décider à notre place alors qu’ils n’ont pas revu à la baisse les recettes journalières que nous leur versons». Selon lui, les recettes varient de 25.000 à 35.000 F pour les véhicules de 18 places. Dont la consommation en carburant de 5 h du matin à 22 h est estimée à 35.000 F. Soit une consommation de 12.000 F de 5 h du matin à 10 h et 40 litres de 10 h à 22 h. Il explique qu’un conducteur de «gbaka» ne peut effectuer plus de 9 voyages aller-retour par jour. Et de déduire qu’ils travaillent à perte. Son souhait est donc que le prix du gasoil soit fixé à 500 F le litre.
Soro, président des chauffeurs de «wôro-wôro» (taxis inter communaux) de la gare de Bassam, est du même avis. «Nous avons l’impression que les seules personnes à faire des sacrifices en Côte d’Ivoire sont les chauffeurs. On a en fait trop». Selon lui, les chauffeurs de «wôro-wôro» qui exercent à la gare de Bassam dépensent 15.000 F par jour pour le carburant. En outre, ils doivent verser une recette journalière de 12.000 F au propriétaire du véhicule. «Nous ne pouvons rien gagner dans ces conditions», se plaint Soro. Pour lui, le gouvernement est en mesure de fixer le prix du carburant, notamment le gasoil, à 500 F le litre. «Au moment où le baril du pétrole était à 80 dollars, le litre de gasoil était à 545 F. Aujourd’hui qu’il est fixé à 50 dollars, pourquoi ne pas réduire le prix du carburant à la pompe », s’interroge-t-il. C’est donc pour toutes ces raisons que les tarifs n’ont pas été diminués. Ainsi de Treichville à Cocody, les tarifs sont restés à 350 F la course. Pour la ligne Treichville-Adjamé, par contre, les chauffeurs ont procédé à une réduction de 50 F «malgré eux», au dire de Cissé Karamoko du Syndicat national des transporteurs de voyageurs et marchandises de Côte d’Ivoire. Au grand carrefour de Koumassi qui abrite une gare routière, la situation est identique. Ici, les chauffeurs affirment n’avoir pas reçu de mot d’ordre de leurs responsables syndicaux. «Sans leur avis, nous ne pouvons diminuer le prix du transport au risque de voir les vitres de nos véhicules s’envoler», avoue Foyé Valentin, chauffeur sur la ligne Koumassi-Treichville. Information confirmée par Moustapha, responsable d’un syndicat de transporteurs à Koumassi. Il fait savoir que les transporteurs ne se sont pas encore concertés pour décider d’une quelconque réduction. Ainsi, de Koumassi à Yopougon, le tarif est resté à 800 F. Pour rallier Abobo, le client doit débourser également 800 F. Quant à la ligne Koumassi-Plateau, il reste à 500 F. Seuls les conducteurs de «gbaka» qui relient la commune d’Adjamé à celle d’Abobo ont fait une réduction de 50 F. Fanny Ibrahim, secrétaire général de l’Union des conducteurs professionnels de Côte d’Ivoire, affirme que le tarif du transport sur la ligne Abobo gare routière-Adjamé est passé de 250 à 200 F. Pour ce qui est de la ligne Adjamé-Anyama, une réduction de 50 F a été également faite.

Nimatoulaye Ba
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